tiens pour toi....et peut-être pour les autres!!!
petit KDO de Monsieur WIKI
Agrégo
LA LIBERTE, NOTION EXISTENTIELLE FONDAMENTALE
La liberté est une notion complexe en soi, recouvrant des aspects divers qui ne sauraient être réduits à la liberté de pensée et de décision. Les philosophes de toutes les époques y ont consacré de nombreux travaux, dont il ressort davantage la variété des visions, qu'une unité de conception. Les déterministes l'ont niée, la condition humaine étant sujette à tant de limitations. Les tenants du libre arbitre de la volonté, la détachant des contingences corporelles, en ont fait, à l'inverse, une caractéristique humaine transcendante et distinctive de celles des autres êtres vivants, inférieurs. Plus récemment, les théories se sont nuancées et affinées, mais il apparaît un écart assez net entre elles et le sentiment de liberté, découlant du bon sens individuel, qui a tendance à englober les dépendances non ressenties, dans la personnalité ou l'identité de chacun, et à attacher une grande importance à la liberté d'action.
Les connaissances actuelles sur la génétique et le cerveau, permettent de faire la part des choses. Certes, nous sommes soumis à un déterminisme fort qui limite nos possibilités de pensée et d'action, mais, comme il est, en partie, propre à chacun, en même temps qu'il nous conditionne, il nous distingue. Il fonde notre identité, mais notre « moi » n'est pas figé et notre comportement n'est que partiellement déterminé. Notre exceptionnelle capacité de capter, traiter et générer des informations, nous donne, devant les circonstances de la vie, des possibilités de décision et d'action variées, accrues, en outre, par l'acquisition de connaissances et de moyens nouveaux, tels les machines et artéfacts divers, dans la création desquels nous sommes passés maîtres. Ainsi, il est indéniable que chaque personne, telle qu'elle est, vit, pense et agit, possède une certaine liberté, puisque elle est, en permanence, confrontée à des possibilités multiples et qu'elle choisit.
La démocratie qui se fonde, avec celle de pouvoir, sur la notion de peuple, est bien obligée de s'arrêter à une certaine notion de l'individu et de lui reconnaître une certaine capacité de libre choix, sinon, elle est indéfinissable et son fonctionnement impossible.