La cloche a sonné, il est temps de sortir de l’école.
Ils sautent de joie, ont déjà fini de ramasser leurs affaires
Moi je regarde sur ma petite table et dans l’étagère
Si je n’ai rien oublié, je jette un coup d’œil au sol
Au cas où j’aurais fait tomber un crayon, un cahier ou un bout de papier
Non, c’est bon il n’y a plus rien à ramasser, je dois me diriger vers la sortie
C’est où, c’est par là, je me tromperais presque à chaque fois.
Je traîne les pieds eux sont déjà arrivés, il s’impatiente,
Je ne lui souris pas et je ne cours pas me réfugier dans ses bras
Je réponds juste : oui, ça a été ! D’une voix presque larmoyante.
En entrant dans la voiture qui me mènera là où il voudra.
Je regarde par la fenêtre, j’essaie de compter les gens, les maisons
Je n’y arrive pas il va beaucoup trop vite pour moi.
Ho non, ce n’est pas par là qu’il faut tourner
Pas aujourd’hui, pas encore, je ne veux pas faire de balade en forêt
Les arbres m’effraient, ils sont trop nombreux, trop grands
Les fleurs ne sentent pas bon, le chant des oiseaux m’ennuie
Viens on rentre avant, qu’il ne fasse nuit.
Mais Je ne lui dis jamais tout ça, ça ne sert à rien, Il y a longtemps qu’il ne m’écoute plus.
Il se gare et il m’observe avec son rétroviseur, il vérifie peut-être si je suis toujours là
J’arrive à voir ses yeux, ils ont complètement perdu leurs lumières, ils ne bougent plus
Il me rejoint à l’arrière, je m’accroche à la ceinture comme une infime barrière entre lui et moi
C’est notre petit secret, tu ne dois rien dire à maman. Me dit-il à l’oreille
Il répète ça à chaque fois et sa voix résonne partout en moi
Elle me suit jusque dans mon sommeil.
Le bruit de sa respiration s’accélère
Et je sens comme une pression sur ma poitrine
Il est en nage, je grelote, j’ai si froid et plus je recule plus il s’incline.
Ses mains sont lourdes, elles me broient presque les os
Ses doigts raides m’écorchent complètement la peau.
Je regarde dehors pour ne pas voir son visage et ne pas sentir son souffle sur moi
J’aperçois une poussière et j’y accroche mon âme
Je lui laisse mon corps puisque c’est tout ce qu’il veut de moi
Et je m’envole, je n’entends plus ses murmures me dire : T’aimes quand je te touche là ?
: T’aimes quand je te fais ça ? Je suis sur un nuage et Je plane
J’y resterais réfugiée, jusqu'à ce qu’il ait fini, de dévorer mon innocence.
C’est bon il me rhabille et va jusqu'à me donner un baiser.
Et ce sera le seul qu’il ait fait de la journée qui ne soit pas vide de sens
Ils sautent de joie, ont déjà fini de ramasser leurs affaires
Moi je regarde sur ma petite table et dans l’étagère
Si je n’ai rien oublié, je jette un coup d’œil au sol
Au cas où j’aurais fait tomber un crayon, un cahier ou un bout de papier
Non, c’est bon il n’y a plus rien à ramasser, je dois me diriger vers la sortie
C’est où, c’est par là, je me tromperais presque à chaque fois.
Je traîne les pieds eux sont déjà arrivés, il s’impatiente,
Je ne lui souris pas et je ne cours pas me réfugier dans ses bras
Je réponds juste : oui, ça a été ! D’une voix presque larmoyante.
En entrant dans la voiture qui me mènera là où il voudra.
Je regarde par la fenêtre, j’essaie de compter les gens, les maisons
Je n’y arrive pas il va beaucoup trop vite pour moi.
Ho non, ce n’est pas par là qu’il faut tourner
Pas aujourd’hui, pas encore, je ne veux pas faire de balade en forêt
Les arbres m’effraient, ils sont trop nombreux, trop grands
Les fleurs ne sentent pas bon, le chant des oiseaux m’ennuie
Viens on rentre avant, qu’il ne fasse nuit.
Mais Je ne lui dis jamais tout ça, ça ne sert à rien, Il y a longtemps qu’il ne m’écoute plus.
Il se gare et il m’observe avec son rétroviseur, il vérifie peut-être si je suis toujours là
J’arrive à voir ses yeux, ils ont complètement perdu leurs lumières, ils ne bougent plus
Il me rejoint à l’arrière, je m’accroche à la ceinture comme une infime barrière entre lui et moi
C’est notre petit secret, tu ne dois rien dire à maman. Me dit-il à l’oreille
Il répète ça à chaque fois et sa voix résonne partout en moi
Elle me suit jusque dans mon sommeil.
Le bruit de sa respiration s’accélère
Et je sens comme une pression sur ma poitrine
Il est en nage, je grelote, j’ai si froid et plus je recule plus il s’incline.
Ses mains sont lourdes, elles me broient presque les os
Ses doigts raides m’écorchent complètement la peau.
Je regarde dehors pour ne pas voir son visage et ne pas sentir son souffle sur moi
J’aperçois une poussière et j’y accroche mon âme
Je lui laisse mon corps puisque c’est tout ce qu’il veut de moi
Et je m’envole, je n’entends plus ses murmures me dire : T’aimes quand je te touche là ?
: T’aimes quand je te fais ça ? Je suis sur un nuage et Je plane
J’y resterais réfugiée, jusqu'à ce qu’il ait fini, de dévorer mon innocence.
C’est bon il me rhabille et va jusqu'à me donner un baiser.
Et ce sera le seul qu’il ait fait de la journée qui ne soit pas vide de sens