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Vingts mots imposés. Hors concours. Vu avec Lys

#1
Quel visage, mon Dieu.

Dans ses yeux chatoyants c'est une immensité
De passion, d'amour, de cette évanescence,
Un long frémissement, un appel au silence
Se fait et j'aime bien ce regard fruité,

C'est un soleil levant sur mon cœur amoureux,
Et des brassées de fleurs comme des herbes folles
Sur son large front tombent en farandoles
Légeres sur ses cils que flatte un ciel heureux,

Comme l'essor lent, des oiseaux de paradis,
Dessine l'arbre éteint du jour et pose un masque
À la nuit sous le son des cloches d'une frasque
Étrange, son dessin bat mon rêve en sursis,

Quand flâneuse sa main fait un déguisement
À son ample beauté, j'imagine qu'une lyre
La harpe ou le hautbois joue avec mon délire
Et fête de nouveau ce long enlacement,

Ce visage secret est un parfum de lys,
Comme l'émail lascif pare sa caravane
De nuages le soir, sa crinière havane,
Retombe sur sa peau lumineuse d'Iblis,

Mon amour laissez-moi encore caresser
Ce décor enivrant qu'est votre doux visage
J'aime tant m'égarer sur ce vaste paysage
À la gloire... D'un dieu, qui ne sait s'en lasser...

Daniel beau le poète rêveur
16 mars 2018
Inknotpad
Google Chrome
17:32
 
Dernière édition:
#7
Votre poème est très joli ! Il n'est pas aisé d'écrire avec des mots imposés et encore moins en classique, si on oublie ses "brassées". (Bon courage aux participants !) Le défi est relevé et brillamment. Bravo Daniel.
Je vous remercie oui le ( brassée de fleurs) ne peut entrer sur un vers classique à cause de l'impossibilité d'élider ce maudit e si ce n'ai de faire comme Apollinaire en plaçant le ées sur une césure à l'enjambement en faisant un rythme ternaire d'un vers sur 13 pieds en considérant que le s élide le e comme il faisait avec les ent ( ils partent) aussi interdits dans le corps du vers et seulement permis en terminaison comme rime, pour reconciderer le vers sur 12 syllabes vocalement . Amicalement daniel
 
#9
Ils cueillent les/ colchiqu(es) qui sont/ comme des mères" voici son vers en ternaire et sa découpe. I on è noté cependant les syllabes accentuées ou toniques. Les autres sont dites atones. Et la voyelle dentale qui crée le mouvement. Et le c qui produit l'allitération du bruit du vent. Cueille colchique comme. Après ça ne s'improvise pas
 
#12
Merci fort bien pour toutes ces explications. J'entends bien à présent les syllabes toniques et j'avais repéré l'allitération en «c». Il est facile d'écrire des alexandrins mais très compliqué d'y mettre la musicalité, ça ne s'improvise pas, en effet. Je ne pense pas avoir l'oreille pour ça mais comme je vous l'ai dit, je cherche à progresser.

Pouvez-vous m'expliquer ce qu'est une voyelle dentale ? Est-ce le "es" ? (De colchiques)
Que l'on parle de voyelle ou de consonne. Chacune à sa formation est différente. Explication.
C'est relativement à chacun de ces organes que, dans toutes les langues, on divise les lettres en certaines classes, où elles sont nommées du nom de l'organe particulier qui paraît contribuer le plus à leur formation. Ainsi on appelle labiales celles à la formation desquelles les lèvres sont principalement employées ; comme P, B; F, V, dans père, bon, feu, vie ;

Linguales, celles à la formation desquelles la langue contribue principalement ; comme D, T N, R, L, dans de, tu, notre, rivage, livre ;

Palatales, celles dont le son s'exécute dans l'intérieur de la bouche, à peu près au milieu de la langue et du palais vers lequel elle s'élève un peu à cet effet, comme G, J, K, Q, et les sons mouillés, IL, ILLE, AIL, AILLES, dans gingembre, guenon, jésuite, kermès, quotité, péril, fille, travail, broussailles ;

Dentales ou sifflantes, celles dont le son s'exécute vers la pointe de la langue appuyée contre les lèvres, comme S, C, Z, CH, dans se, ci, zizanie, cheval ;

Nasales, celles qui se prooncent un peu du nez, comme M, N, R, dans main, nain, règne.

Enfin celles qui sont prononcées avec une aspiration forte, et par un mouvement du fond de la gorge, sont appelées gutturales. Nous n'avons de son guttural que la lettre H quand elle est aspirée ; comme dans les mots le héros, la hauteur.
 
#14
Il va de soit que chaque son perçu par notre cerveau selon le stimulus des connexions et interconnexions( les dentrites) va conduire à un état proportionnel de l'endroit où il est perçu par l'encéphale ce qui va avoir un impact sur la myéline et synthétiser ce que nous appelons vulgairemnt nos émotions. Après ce que j'explique est théorique mais relève d'une progression cognitive linéaire de l'individu stendard. C'est assez compliqué à expliquer en mots simples. Ça c'est de l'acquis pardon de vielles études quand j'étais encore en fac de psy et où j'étudiais pif et hercule
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#16
très beau poème,
que ce beau visage ne palisse pas devant toutes ces explications fort utiles serte pour qui veux faire de la poésie classique
mais qui à elles seules n'expliquent pas toute la beauté du texte ;)
 
#17
Merci Daniel !! Pour la clarté de vos explications. Une dernière question SVP...

Pouvez-vous me dire combien d'accents toniques est-il préférable de placer sur un alexandrin binaire puis sur un alexandrin ternaire ? Et surtout à quels endroits stratégiques ? (Un exemple à l'appui pour chaque type d'alex serait le bienvenu)

En vous souhaitant un bon dimanche,
Amicalement
En règle général l'accent tonique se place à la fin de chaque groupe syntaxique. L'accent a la césure et la rime sont dites atones. Sur un rythme binaire l'accent tonique est placé toutes les 3 syllabes 3 fois 4 =12. Il faut comprendre qu'un rythme binaire veut dire que le vers est découpé en quatre groupes syntaxique ( de 3 syllabes) ce qui produit 4 accents. La césure est placé à la 6 ème syllabes c'est ce qu'on appelle l'hémistiche c'est pour cette raison que le ( e muet ne peux y apparaître) il est toléré jusqu'à 4 ( e muet dans un alexandrin en rythme binaire). Le rythme ternaire vas comporté trois groupes syntaxiques de 4 syllabes. Donc toujours 4 accents puisque la césure est à l'enjambement. L'enjambement veut dire que le groupe syntaxique se deporte et déplace l'accent comme quand l'on continue le vers sur le vers suivant c'est l'enjambement. J'espère être claire c'est assez complexe à expliquer en quelques lignes.
Remarque : Certains mots ne sont jamais accentués dans la langue, sauf circonstances particulières ; ils sont dits ATONES. Ce sont les déterminants, les pronoms personnels (sauf ceux dits justement "tonique" : moi, toi, elle, lui, nous, vous, eux), les prépositions, les conjonctions de coordination et de subordination.
Pardon
 
Dernière édition:
#20
Parfait c'est ainsi ; Après on peut joué...

(Et l'abeille éleva son allègre butin..)

Pour jouer sur les ( L) qui produisent l'alliteration du vol de l'insecte et le ( v de éleva) produit une tonalité plus haute sur la phonème et imprime un élan qui marque bien la rupture à l'hémistiche, pause nécessaire dans le vers c'est juste un avis personnel. Remarquez que j'ai conservé vos accents intactes