Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Urbain Grandier revisité (1590-1634)

Filiatus

Maître Poète
#1
Urbain Grandier, paix à son âme
Était un prêtre licencieux
Du genre plutôt homme à femmes
Que de réel homme de Dieu

Notre héros naît dans la Sarthe
Vers mil cinq cent quatre vingt-dix
Dans un lieu perdu sur la carte
Entre rillettes et saucisses

Enfant d'un notaire royal
Urbain entame un noviciat
Pour être le curé local
Car il a toujours eu la foi

À vingt-sept ans, il devient prêtre
Mais à Saint-Pierre de Loudun
À quelques cent dix kilomètres
De son doux pays angevin

Ses sermons attirent les foules
Tant il est beau et cultivé
Les hommes ont la chair-de-poule
Et les femmes sont excitées

Lui-même n'est pas insensible
À la fille du procureur
À qui il enseigne la Bible
Et qu'il détourne encor mineure

Mais bien vite Urbain l'abandonne
Pour une dénommée De Brou
Qui voulait un jour être nonne
Mais depuis le veut pour époux

Le couple en secret se marie
Et, un peu comme au music-hall
Du prêtre et du futur mari
Urbain Grandier tient les deux rôles

Accusé d'acte de débauche
Le curé gagne son procès
Lors, le couvent voisin l'embauche
Comme confesseur attitré

Mais Urbain Grandier se récuse
Car chez la mère supérieure
Il sent venir comme une ruse
Et il n'est plus enfant de chœur

La nonne est tombée amoureuse
Et ça, il ne peut l'accepter
Il mène une vie trop heureuse
Avec sa petite mariée

Alors mère Jeanne des Anges
Mise hors d'elle par ce dédit
Pendant des semaines se venge
En faisant courir mauvais bruits

Elle dit que les Ursulines
Ont toutes été envoutées
Par des silhouettes masculines
Qui venaient la nuit les hanter

On exorcise les nonnettes
Qui, en état de pâmoison
Mettent en cause, bille en tête
Le prêtre devenu démon

Un tribunal ecclésiastique
Juge et acquitte le curé
Ce à quoi les sœurs hystériques
Ne peuvent pas se résigner

Richelieu, que ces faits dérangent
Envoie l'un de ses messagers
[Un cousin de Jeanne des Anges]
Pour rejuger le dépravé

Un nouveau procès, il ordonne
Sans possibilité d'appel
Alors plus les nonnes ânonnent
Et plus un bourreau le flagelle

Accusé de sorcellerie
Grandier conteste sans relâche
Mais devant la mère en furie
De faux aveux on lui arrache

Lors, au repentir on l'exhorte
Ensuite on le condamne à mort
Et pour que le diable l'emporte
On le brûle vif à l'aurore
 

Cortisone

Maître Poète
#2
Urbain Grandier, paix à son âme
Était un prêtre licencieux
Du genre plutôt homme à femmes
Que de réel homme de Dieu

Notre héros naît dans la Sarthe
Vers mil cinq cent quatre vingt-dix
Dans un lieu perdu sur la carte
Entre rillettes et saucisses

Enfant d'un notaire royal
Urbain entame un noviciat
Pour être le curé local
Car il a toujours eu la foi

À vingt-sept ans, il devient prêtre
Mais à Saint-Pierre de Loudun
À quelques cent dix kilomètres
De son doux pays angevin

Ses sermons attirent les foules
Tant il est beau et cultivé
Les hommes ont la chair-de-poule
Et les femmes sont excitées

Lui-même n'est pas insensible
À la fille du procureur
À qui il enseigne la Bible
Et qu'il détourne encor mineure

Mais bien vite Urbain l'abandonne
Pour une dénommée De Brou
Qui voulait un jour être nonne
Mais depuis le veut pour époux

Le couple en secret se marie
Et, un peu comme au music-hall
Du prêtre et du futur mari
Urbain Grandier tient les deux rôles

Accusé d'acte de débauche
Le curé gagne son procès
Lors, le couvent voisin l'embauche
Comme confesseur attitré

Mais Urbain Grandier se récuse
Car chez la mère supérieure
Il sent venir comme une ruse
Et il n'est plus enfant de chœur

La nonne est tombée amoureuse
Et ça, il ne peut l'accepter
Il mène une vie trop heureuse
Avec sa petite mariée

Alors mère Jeanne des Anges
Mise hors d'elle par ce dédit
Pendant des semaines se venge
En faisant courir mauvais bruits

Elle dit que les Ursulines
Ont toutes été envoutées
Par des silhouettes masculines
Qui venaient la nuit les hanter

On exorcise les nonnettes
Qui, en état de pâmoison
Mettent en cause, bille en tête
Le prêtre devenu démon

Un tribunal ecclésiastique
Juge et acquitte le curé
Ce à quoi les sœurs hystériques
Ne peuvent pas se résigner

Richelieu, que ces faits dérangent
Envoie l'un de ses messagers
[Un cousin de Jeanne des Anges]
Pour rejuger le dépravé

Un nouveau procès, il ordonne
Sans possibilité d'appel
Alors plus les nonnes ânonnent
Et plus un bourreau le flagelle

Accusé de sorcellerie
Grandier conteste sans relâche
Mais devant la mère en furie
De faux aveux on lui arrache

Lors, au repentir on l'exhorte
Ensuite on le condamne à mort
Et pour que le diable l'emporte
On le brûle vif à l'aurore
Merci Filiatus de nous avoir présenté ce nouveau personnage dont j'ignorais la vie.
Gaby