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Une colombe imméritée

Oiseau Lyre

Maître Poète
#1
J'espère fortement que ma triste prière
Percera ces draps blancs pour atteindre vos cieux
Votre demeure astrale où luira un adieu
Que vous pourrez transmettre, je vous prie, à un frère.

Il miaulait doucement dans mes bras qui le bercent
Des ronrons signifiant la joie qui l'irradie
Et moi je l'humectait d'un larmoyant édit
Émue par ces instants où règnent les caresses.

Je l'avais recueilli pour ne pas qu'il décède
Au sein de mon foyer pour lui ouvrir les portes
De mon cœur, afin que, une pluie se déporte
D’amour sur ce chaton qui appelait « à l’aide ».

Irrémédiablement une alliance se crée
Entre mon médecin et mon être meurtri
Mon thérapeute né qui de manière inouï
M’offrit le plus beau don : sa fidèle amitié.

J’avais peur, je l’avoue, qu’il me rappelle ma
Grisette énamourée par ce pelage gris
Où des rayons striaient sa stature anoblie
D’une nuit sans étoile où sueront nos émois.

Mais ma crainte s’efface au courant des semaines
Par nos moments de jeux, et nos temps de repos
Où ma petite perle en un doux numéro
Avait fait de ma peine un rêve de Chimène.

Sous le regard d’un lion je l’avais baptisé
Pour qu’il lui offre sa puissance et son courage
En l’appelant Simba, car son regard de sage
Indiquait qu’il avait l’âme d’un roi sacré.

De plus il adoptait les genèses royales
Des rois qui ne cessaient de graver leurs lettriques
Ce qui montre pourquoi sous cet aspect physique
D’un monarque, il a l’air, de par ce « M » frontal.

Mufassa aurait pu devenir son prénom
Mais Simba collait mieux pour l’aspect symbolique
De par son aptitude à être pragmatique
En me véhiculant toute sa dévotion.

Mais soudain un malheur est parvenu un jour
Et mon noble lionceau se devait d’abdiquer
En rendant sa couronne à la faucheuse ancrée
A cet instant maussade imputée d’un bruit court.

En un craquement d’os sous la roue d’une infâme
Voiture mon chéri est parti en fumée
Et moi, pauvre traitresse, je n’ai pu le sauver
Et j’ai dû, impuissante, voir s’envoler son âme.

C’était un pur supplice, mais je n’y pouvais rien
Et cependant je ne pouvais m’en empêcher
De culpabiliser, jour et nuit, esseulée
Pendant quatre bons mois sous ce vide aérien.

Un ruisseau incessant sans répit s’écoulait
Sur mes joues en un flot figé et infini
Quand je repensais à ton corps chaud sur mon lit
Et tout ce plaisir à contenter tes attraits.

Tu as pu devenir, à présent, une étoile
Un ange bienveillant qui protège mes nuits
En m’honorant de ton luminescent esprit
Qui m’emmène, en un songe, éternel, sous tes voiles.

Je ne mérites pas, de ta part, un tel don
Vu mon inaptitude à te porter secours
Et je crains que ma prose, maladroite, ne t'entoure
D'un pardon gratifiant vu ses airs inféconds.

Alors excuse-moi d'avoir à ton insu
Acquis tous ces présents, n'ayant aucune issue
D'expliquer les raisons d'offrandes si cossues
Ce qui justifierait pourquoi je t'ai déçu.

Oiseau Lyre.
 

Pièces jointes

#2
On se perds délicieusement... Une telle intensité dans ces strophes, vibrantes.
La capitale des émotions irradie dans une danse presque irréelle ce prestigieux poème.
Merci Oiseau Lyre. Bien à toi