UN MONDE AU CŒUR DE PIERRE
Le bonheur est précaire, on l’avait oublié,
Palais d’Ethiopie et foule à Pôle Emploi,
Des écoles de commerce, des enfants humiliés,
Des piscines olympiques, des familles qui ont froid.
Il marchait dans la nuit, son cutter à la main,
C’était un diable hirsute, une vision de l’enfer,
Un regard d’assassin, mangeur des lendemains,
Une bête d’Apocalypse, crachant le feu, le fer.
Tueur d’aéroport, amoureux de la mort,
Des hurlements d’horreur quand le sang gicle et pisse,
Que des grenades explosent et que le feu dévore,
Hier au Bataclan, un peu plus tard à Nice.
L’odeur de la fumée dans des brumes matinales,
Une guitare fracassée, un landau calciné,
Une fille déchirée sur son lit d’hôpital
Pleurant sa main perdue et ses yeux arrachés.
Et les gens s’interrogent, de quoi sommes-nous coupables,
Ont-il tous bien agi et fait ce qu’il fallait ?
Aucun flocon de neige ne se sent responsable
Quand rugit l’avalanche qui brise les chalets.
Des couples qui se serrent, des bougies qu’on allume,
Des poèmes sur des murs, des fidèles en prières,
Des mots de compassion, du chagrin qu’on assume,
Et le rire sardonique d’un monde au cœur de pierre.
Le bonheur est précaire, on l’avait oublié,
Palais d’Ethiopie et foule à Pôle Emploi,
Des écoles de commerce, des enfants humiliés,
Des piscines olympiques, des familles qui ont froid.
Il marchait dans la nuit, son cutter à la main,
C’était un diable hirsute, une vision de l’enfer,
Un regard d’assassin, mangeur des lendemains,
Une bête d’Apocalypse, crachant le feu, le fer.
Tueur d’aéroport, amoureux de la mort,
Des hurlements d’horreur quand le sang gicle et pisse,
Que des grenades explosent et que le feu dévore,
Hier au Bataclan, un peu plus tard à Nice.
L’odeur de la fumée dans des brumes matinales,
Une guitare fracassée, un landau calciné,
Une fille déchirée sur son lit d’hôpital
Pleurant sa main perdue et ses yeux arrachés.
Et les gens s’interrogent, de quoi sommes-nous coupables,
Ont-il tous bien agi et fait ce qu’il fallait ?
Aucun flocon de neige ne se sent responsable
Quand rugit l’avalanche qui brise les chalets.
Des couples qui se serrent, des bougies qu’on allume,
Des poèmes sur des murs, des fidèles en prières,
Des mots de compassion, du chagrin qu’on assume,
Et le rire sardonique d’un monde au cœur de pierre.