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Tu es la chapelle de ma Lumière

rivière

Maître Poète
#1
Tu es la chapelle de ma Lumière

Les feuilles s’abandonnent au gré du vent
derrière la fenêtre de notre borde,
les ciels d’azur ruissellent dessus les diocèses de l’aurore,
les oiselles montent vers les solives des zéniths,

et se pendent aux broderies des nues.
Je gis dessus l’ivoire de notre divan,
mes paumes de volupté frôlent l’empire de ma Fourrure-corolles
que tu as déifiée cette nuit à la lueur de nos chandeliers,

des vaisseaux de lune, et des pierreries des étoiles,
ô ma Souveraine, ma Maîtresse, mon amante,
toi qui somnoles face aux principautés des bocages et des hameaux,
je ne suis que ton humble vassale,

mais exaspère mon Désir, je le Veux, je l’exige,
cueille sur mes lèvres le parfum d’un baiser.
Tu as arraché, avant de me prendre, hier, à la brune, le faix de
ma micro-tunique de lin, mes bas de soie noirs, et mes escarpins,

que tu as jetés sur notre fauteuil,
mes soupirs et mes gémissements de Grâce tintent encore
par delà les montagnes, et les mers, tu es si belle et si douce
que tous les animaux de la création te révèrent,

tu es la chapelle de ma Lumière, le livre de ma déraison
où je puise à tout instant l’hydromel de ma création,
car poétesse de Lesbos,
je grave des hymnes de béatitude,

et des assonances de délicatesse
dessus les beffrois de tes mamelons.
Tu es étreintes et Innocence dès que
tes baisers me content la splendeur de ta Tendresse,

j’évolue en notre maison avec
pour tout vêtement une simple robe,
car tu désires me sacraliser sans cesse.
A ton réveil, vénère mes seins de concupiscence,

accole-moi, possède-moi, ma Sœur de sainteté,
guide-moi jusqu’au dernier sacerdoce,
lape le nectar de mes blanches noces, avant de recommencer,
soyons nous-mêmes, soyons Femmes à jamais, ô ma Déesse !

Sophie Rivière