Tu errais parmi le cristal du matin
J’écoute l’ombre.
Les paupières mi-closes,
j’entends dehors
les sonnets des feuillages
qui frissonnent
dans la clarté de l’automne,
je rêve du calice rouge de ta bouche,
ô mon amante
toi que j’ai rencontrée voilà peu
près des quais de Seine,
alors que le soleil
dardait ses rayons.
Tu errais parmi le cristal du matin
avec en tes mains une brassée de roses,
tu étais si belle en ta robe d’organdi !
tes seins haut perchés et lourds
qu’aucun carcan ne maintenait
tressautaient à chacun de tes pas,
mon coeur a bondi de joie à ta vue,
et j’ai su dès lors
que tu serais mienne,
je te l’ai dit,
tu as rougi à ma demande,
mais tu m’as suivie en ma chambre,
nos langues se sont nouées
dès notre première étreinte,
et je t’ai renversée sur ma couche,
j’ai ôté un à un
les lys de tes vêtements,
je t’ai allongée sur le dos,
et à genoux
devant les strophes de ta beauté,
j’ai contenté tes sens inassouvis
des heures durant,
jusqu’à l’orée de la nuit,
jusqu’à ce que nous nous endormions,
entremêlées,
mamelons contre mamelons
sexe contre sexe
sur
les rives d’or de la
Passion.
Depuis lors, tu es mienne,
depuis que tu m’édictes un seul mot :
encore !
Sophie Rivière
J’écoute l’ombre.
Les paupières mi-closes,
j’entends dehors
les sonnets des feuillages
qui frissonnent
dans la clarté de l’automne,
je rêve du calice rouge de ta bouche,
ô mon amante
toi que j’ai rencontrée voilà peu
près des quais de Seine,
alors que le soleil
dardait ses rayons.
Tu errais parmi le cristal du matin
avec en tes mains une brassée de roses,
tu étais si belle en ta robe d’organdi !
tes seins haut perchés et lourds
qu’aucun carcan ne maintenait
tressautaient à chacun de tes pas,
mon coeur a bondi de joie à ta vue,
et j’ai su dès lors
que tu serais mienne,
je te l’ai dit,
tu as rougi à ma demande,
mais tu m’as suivie en ma chambre,
nos langues se sont nouées
dès notre première étreinte,
et je t’ai renversée sur ma couche,
j’ai ôté un à un
les lys de tes vêtements,
je t’ai allongée sur le dos,
et à genoux
devant les strophes de ta beauté,
j’ai contenté tes sens inassouvis
des heures durant,
jusqu’à l’orée de la nuit,
jusqu’à ce que nous nous endormions,
entremêlées,
mamelons contre mamelons
sexe contre sexe
sur
les rives d’or de la
Passion.
Depuis lors, tu es mienne,
depuis que tu m’édictes un seul mot :
encore !
Sophie Rivière