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Ton obscurité

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Maître Poète
#1
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Du noir broyait-il depuis des lustres
Du blanc surnageant sa vile obscurité
Il arpenterait ce monde jamais frustre
Canne en main, sa blanche destinée

On se rencontra un soir du fait noir
Obscur nuit de tes yeux cloués
Je ne te discernais, calé prés du Renoir
Pourtant ce beau regard d’étrangeté !

Sans effort toi tu me reconnu
Senteur de vanille, ma clarté
Celle de ton méconnue
Tu me vis là, tout prés, parfum d’amitié

Pas à pas nous nous retrouvions
Enfoncés dans le plus profond
Longeant l’obscurité en poltron
Tu me tenais le bras sur le ponton

Dans ton grand salon quelle lumière
Un chat de lune apeuré me griffait
Toi tu le caressais avalant une bière
En crachant sur l’obscurité défaite

Tu riais de me voir si niais de ce mal
Ne rien voir dans l’obscurité si belle
Tu m’appris le sens de ce décent normal
Que tu côtoyais, éternel sans prunelle

Tu me dis : -le plus dur est de voir
Les malheurs de ceux qui ne voient pas
Ils ne sont pas dans l’obscurité de ce noir
Faudrait-il ! Les sortir de ce faux pas

Tu m’as obligé à me murer pour comprendre
Comment voir sans jamais, vouloir rien y voir
Toi l’ami ta pensée n’est pas dans la chambre
De l’obscurité trop de lumière à ton dortoir

Quel bonheur tendresse, de te voir, voir le voir
De me dire au quotidien : - regarde bien la vie
Je suis devenu l’ami de ton voir pour savoir
Qu’elle ne soit jamais obscurité pour qui sait voir
ƒC​