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Toi, l’Etranger

Polymnie2

Maître Poète
#1
toi l'étranger.jpg

création d’Adam” de Michel Ange (1475-1564) Plafond de la Chapelle Sixtine - Reproduction faîte aux crayons de couleurs par Polymnie2

Une prose
Pour la Liberté des mots et donc de leurs pensées !

Toi, l’Etranger


Tu portes en Toi l’étrange,
Sa frange brode l’essentiel
Et son tissu est identique au notre,
Sentiments phénomènes !

Tu perces les écrans
Nous offrant des rayons de lumières !
Des « sauve qui peut » accrochés à tant d’ornières
Dans le chaud de nos chaumières !
Je ne veux pas revenir sur les couloirs de l’exode,
Cet avertissement du pourquoi nous sommes sur la terre
Avec l’anéantissement du tissu vital qui pleure
Le Providentiel!

Qui es-tu Etranger, toi cet inconnu?


Mais.. Tu es moi, c’est autre moi-même
Tout en étant un autre qu’un soi-même.
Comment faire ton identité sans se connaître soi-même ?
Bien sûre il y a des excès qui débordent
Mais suffisent t’ils pour se connaître ?

L’Âme éponge, met un grand A pour l’Autre, puisqu’il nous ressemble.
Alors disons tout simplement « nous autres »
Puisque indivisibles à la naissance.

Se loge l’être humain restant humain.
Il subit les caprices de la vie, les antécédents, le milieu familial.
Il est, comme moi forgée, dès le premier cri
Aux supplices, aux joies par la vie.

Est-il vraiment lui ? Suis-je vraiment moi ? Suis-je aussi forte
Que lui? Qu’a- t-il de plus ? Qu’aurait-il de moins ?
Si ce n’est comme moi, la vie seule pour témoin !

Nul ne peut déroger à la règle. D’abord d’où venons-nous ?
De qui tenons-nous ?
Et par ailleurs, le grand point de la vie :
« Que sont devenues nos règles »?
Celles qui étaient garde-fous pour soutenir les êtres
Et fortifier un savoir, dire et faire, transmis par nos ancêtres !
Seul et unique héritage à transmettre !

Tourne, tourne manège, la spirale accélère
Et chaque tour est une descente aux enfers !
La vie se poursuit, "dévisse" et défient les vies,
La chaîne toujours infernale a été amorcée hier
Et « l’aube’épines » s’incrustant dans les chairs,
« Vie serre » les entrailles à nu, par ce refus de l’Autre,
Ne peut s’oublier, mais reste grand espoir pour se retrouver
Chacun entier avec bienséance,
Ce respect en bandoulière suspendu en nos cœurs et sur nos lèvres !


Pour moi l’Etranger, cet Autre, passe et repasse avec avant tout
Un grand respect en toute circonstance personnelle
Et bien souvent, il faut le reconnaître,
Il est plus grand que nous par un tout indéfinissable
En son âme plus tendre plus fine et donc une sensibilité
Qui bouge et baigne la nôtre, en ce délice pénétrable !

Tu es moi tout en étant un Autre.
Les différences enrichissent au nom de l’Amour !

Que deviendrait notre création en « ré créations » ?
Un vide en soi et plus encore à l’extérieur
Sans ce sentiment universel !
Comme une montre arrêtée,
Où se trouve l’heure ?
Mais pourquoi a telle été inventée cette montre effacée ?
Ô non, inutile de nous leurrer,
L’Amour est pour aimer
C’est le prix de l’Arc-en-Ciel
C’est le seul prix à rendre à la Vie !

Toi, l’étranger corps et âme de même source originelle
Soit le bien venu*!
La terre chez nous sera ton ciel !

Polymnie2, ce 4 juillet 2017.
 
Dernière édition:
#5
En remerciement de cette belle lecture, un kdo en partage.

L'étranger
Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu ?
Ton coeur ne trouve rien qui l'enchaîne ou ravisse,
Ta pensée et tes sens, rien qui les assouvisse :
Il semble qu'un bonheur infini te soit dû.

Pourtant, quel paradis as-tu jamais perdu ?
A quelle auguste cause as-tu rendu service ?
Pour ne voir ici-bas que laideur et que vice,
Quelle est ta beauté propre et ta propre vertu ?

A mes vagues regrets d'un ciel que j'imagine,
A mes dégoûts divins, il faut une origine :
Vainement je la cherche en mon coeur de limon ;

Et, moi-même étonné des douleurs que j'exprime,
J'écoute en moi pleurer un étranger sublime
Qui m'a toujours caché sa patrie et son nom.

René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
 

Polymnie2

Maître Poète
#8
En remerciement de cette belle lecture, un kdo en partage.

L'étranger
Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu ?
Ton coeur ne trouve rien qui l'enchaîne ou ravisse,
Ta pensée et tes sens, rien qui les assouvisse :
Il semble qu'un bonheur infini te soit dû.

Pourtant, quel paradis as-tu jamais perdu ?
A quelle auguste cause as-tu rendu service ?
Pour ne voir ici-bas que laideur et que vice,
Quelle est ta beauté propre et ta propre vertu ?

A mes vagues regrets d'un ciel que j'imagine,
A mes dégoûts divins, il faut une origine :
Vainement je la cherche en mon coeur de limon ;

Et, moi-même étonné des douleurs que j'exprime,
J'écoute en moi pleurer un étranger sublime
Qui m'a toujours caché sa patrie et son nom.

René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
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Ô Simlecteur je suis touchée par ce profond partage que tu m'accordes,
aussi large que bon par ce poème merveilleux que tu joins à ta pensée.

Merci beaucoup, je ne le connaissais pas ce merveilleux, mais je le bois
parole après parole .

Amicalement, Polymnie2