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the king of the parking

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#1
The King of the parking

Le soir je dors sur un parking,
Et je gueule quand la nuit tombe,
Sous la lune, je suis un king,
Son vagabond, elle est ma bombe,

Mon chien aboie quand elle luit,
Fidèle compagnon de rue,
Ma voix humide comme lui,
Si le fleuve est en crue,

Je vais sans faire opposition,
Avec mon litron, ma vignasse,
Sans rêve, sans opinion,
Sale les poux dans la tignasse,

Je suis the king of the parking

Je ne fais de mendicité,
A votre bonne conscience,
Je reste dans l'opacité,
L'humanité une science,

Je ne craint plus le froid, la faim,
D'effroi je meurs à votre porche,
Alors je peut crever demain,
Sous sol de lux' cercueil de Porshe,

Ma mort peut paraître impolie,
Aux système anti-SDF,
Pour que la ville soit jolie,
Je part au ciel en astronef,

Je suis the king of the parking.
 
Dernière édition:

glycine

Maître Poète
#5
C'est excellent !
et le titre bien trouvé...
Une situation intolérable !
Un "coup de cœur" pour ton poème !
 
Dernière édition:

Philaly

Maître Poète
#7
"Je ne craint plus le froid, la faim,
D'effroi je meurt à votre porche,
Alors je peut crever demain,
Sous sol de lux' cercueil de Porshe,"

C'est effroyable de s'habituer à ne plus avoir froid ni faim... ou plus exactement, de parvenir à ne plus écouter sa faim ni sentir le froid.....
J'ai choisi ce quatrain pour la finesse des jeux de mots....et la cruauté de la scène.
merci pour ce sujet sensible traité avec pertinence.
Amités
Philaly
 

Vega46

Maître Poète
#8
Superbe Zuc le roi des français devrait lire ton poème !...et en parler à sa suite...
Amicalement
Maurice Marcouly .
 
Dernière édition:

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#10
merci à vous de vos com'
je suis scandalisé comme beaucoup par ces dispositifs anti-sdf qui fleurissent un peut partout dans toutes les villes,
j'ai signé récemment une pétition contre ces trucs à la con que vous trouverez si vous cherchez sur internet,
et ce matin sur le l'ordi je tenais à suivre cette pétition voir où elle en était, je suis tombé sur des photo de ces affreux systèmes
et c'est mots me sont venus

je suis un privilégié, mais j'ai connu la galère non pas la rue mais j'aurai pu basculer et qui sait ce que la vie nous réserve

je passe vous mettre un p'tit mot à chacun sous vos aimables com'
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#13
Une triste réalité parfaitement poétisée avec des vers qui piquent là où ça fait mal.

Merci pour cette lecture
oui merci legamin

le poète pique parfois comme tu le dis là où ça fait mal parce que souvent les plus belles roses sont celles qui ont des épines
 

zuc

Le chat noir
Membre du personnel
#16
"Je ne craint plus le froid, la faim,
D'effroi je meurt à votre porche,
Alors je peut crever demain,
Sous sol de lux' cercueil de Porshe,"

C'est effroyable de s'habituer à ne plus avoir froid ni faim... ou plus exactement, de parvenir à ne plus écouter sa faim ni sentir le froid.....
J'ai choisi ce quatrain pour la finesse des jeux de mots....et la cruauté de la scène.
merci pour ce sujet sensible traité avec pertinence.
Amités
Philaly
merci Philaly

oui c'est effroyable et nous nous habituons à ce monde inhumain si on n'y prend pas garde
amitié