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Tes bas de soie crissent

rivière

Maître Poète
#1
Tes bas de soie crissent

Quand tombe l’échafaud de la brune,
tu t’assieds, mon adorée,
sur notre lit de volupté,
tu enlèves ton châle,

ton corsage enluminé
d’offrandes ;
ton
bustier de lin brise l’eau du silence.

Tes seins pâles aux tétons de fraise
exaltent l’appel du Désir,
tes veines d’azur battent à tes tempes,
et tes yeux étincellent de passion.

Tu replaces avec ta main
tes cheveux noirs emmêlés
qui
retombent en cascades autour de ta taille,

puis, tu ôtes ta jupe,
ton jupon, et tes escarpins vernis,
tes bas crissent
quand tu croises tes jambes graciles,

et scintillent, mystérieux,
dans le cristal des lustres de notre chambre,
leurs rais d’or proclament
la beauté de ta cambrure,

la douceur et la finesse de tes membres,
l’éclat satiné de tes petons,
tes cuisses ardentes vibrent
sous l’estampe de ta féminité,

le soleil de ton innocence
fleurit à l’encensoir de tes songes,
tu demeures ainsi, longtemps,
sans bouger, ô mon âme,

fière et précieuse, souriante et exquise,
tu enlèves enfin tes atours sublimes,
et tu me rejoins, nue,
dans l’éclat de ta magnificence.

Ô mon Dieu,
reçois le cantique de mon amour,
admire l’étincelle mordorée
de ton œuvre sublime,

le livre de mes rêves,
recueille la force de ma tendresse,
moi qui ne suis
que ton humble servante !

Sophie Rivière