Ta robe à longs plis ruisselle parmi les champs d’asphodèle
Ta robe à longs plis ruisselle,
ce matin,
parmi les champs d’asphodèle et de lin,
ce matin,
parmi les champs d’asphodèle et de lin,
et se soulève par à-coups
emportée par les rires du vent,
ta chevelure de jais pend à la vergue de tes épaules,
emportée par les rires du vent,
ta chevelure de jais pend à la vergue de tes épaules,
ô ma Fée, mon amante,
tandis que nous marchons paume contre parme,
que mes seins fiers et lourds
tandis que nous marchons paume contre parme,
que mes seins fiers et lourds
tressautent à chacun de mes mouvements,
et durcissent à ton évocation.
Je t’ai rencontrée un jour de mai, à la fête patronale,
et durcissent à ton évocation.
Je t’ai rencontrée un jour de mai, à la fête patronale,
tes iris ont frôlé ma chair,
je suis devenue tienne,
moi qui ne suis que ton humble poétesse.
je suis devenue tienne,
moi qui ne suis que ton humble poétesse.
J’ai découvert avec toi
le continent du désir, de la Jouissance et de la tendresse
si pure et si belle,
le continent du désir, de la Jouissance et de la tendresse
si pure et si belle,
car nous seules pouvons ressentir
les orgues de la sensualité.
Je t’ai offert voilà peu une fourrure
les orgues de la sensualité.
Je t’ai offert voilà peu une fourrure
que tu revêts parfois à même ta peau de soie,
tu aimes sentir l’hymne de ton impudeur,
tu te cambres, et je te contemple alors, éblouie.
tu aimes sentir l’hymne de ton impudeur,
tu te cambres, et je te contemple alors, éblouie.
Ô mon Impératrice de douceur, ô ma Maîtresse.
regarde ces chênes, au loin, près du Loir
ils ne se courbent pas sous le vent,
regarde ces chênes, au loin, près du Loir
ils ne se courbent pas sous le vent,
ils ressemblent à mes mamelons
qui durcissent à ton évocation.
Bientôt, quand nous serons de retour
qui durcissent à ton évocation.
Bientôt, quand nous serons de retour
sur notre couche, dans notre borde,
je te magnifierai sans cesse, car il n’existe rien de plus beau
au monde que les lys de la Féminité !
je te magnifierai sans cesse, car il n’existe rien de plus beau
au monde que les lys de la Féminité !
Sophie Rivière