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Ta langue et tes paumes ont fait frémir de joie mes seins inapaisés

rivière

Maître Poète
#1
Ta langue et tes paumes ont fait frémir de joie mes seins inapaisés

L’or du couchant flamboie
alors que se ferment les paupières des roses,
ô ma Douce, mon amour,


les arbres s’inclinent le long du Loir
tout au long de notre marche,
les oiseaux se taisent peu à peu


parmi les tercets du silence
brisé par la scansion de nos escarpins,
et le crissement de nos bas de soie,


nous nous tenons par la taille,
parfois, tu m’attires vers toi, farouche,
et tu déposes sur mes lèvres les stances d’un baiser.


J’ai découvert avec toi la liturgie du Plaisir
quand, étendue ce matin sous un chêne,
nue comme le vent des forêts,


ta langue et tes paumes
ont fait frémir de joie des heures durant
mes seins inapaisés et et la fourrure de mon pubis.


Je n’ai que seize ans comme toi,
ma Fée, ma Maîtresse,
j’ai découvert la capitale de ma Chair si belle et si douce,


tu as honoré la lumière de mon clitoris,
les lys de mon vagin
la grotte de ma matrice,


tu m’as transportée
jusqu’au continent de la Jouissance,
et nous avons partagé les sanglots lactés de mon rut.


Demain, et les autres jours,
nous reprendrons la Grâce de nos joutes charnelles,
et je te posséderai !


Sophie Rivière