Sur les flots de la vie
J’ai laissé sur la mer voyager cette barque,
Que je prends dans la vie et la tiens pour arnaque
Sur les flots de mon âme, elle veut bien chanter
Les vertiges des mots que l’on voudrait tenter
Comme un songe troublant à prier un monarque.
Mais je garde un secret pour poser d’une marque
Dans le souffle du vent, on passe à plaisanter.
Sur l’océan des pleurs, chacun tend pour vanter
Le miracle des jours quand on veille en énarque.
Dans la nuit, une lune illumine à hanter.
Le fond du cimetière où l’on voit arpenter
L’aura tout esseulée à l’ombre famélique.
Quand l’espérance en soi n’aime pas refléter
La douleur dans le cœur sur ce corps angélique
Qui d’amour oublié nul ne veut tourmenter.
J’ai laissé sur la mer voyager cette barque.
Maria-Dolores