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Spleen hivernal

#1
Spleen hivernal.

Le climat semble prendre un sinistre plaisir
à me glacer le sang, à me faire pâtir
et à me dessaisir d'un bonheur misérable :
les frimas m'ont coupé de mes muses affables.

Que le printemps me donne des mots insensés,
lorsque l'été les couve ils sont déjà blessés
et les vents n'en balaient plus rien quand vient l'automne,
que cendres et charbons gris et vieux, monotones.

Chaque fois ces passions, lorsque revient l'hiver,
n'ont plus même l'éclat surfait des faits divers
et tout ce qui m'habite alors est sans couleur:
Rouge sang, pensées noires, tout est blanc de peur.

Et la neige en rajoute, couches successives
de flocons de torpeur, de froideurs intrusives
annihilant la pauvre étincelle de vie
qui croyait subsister malgré la longue nuit.

Vide de quintessence, je me crois alors
investi de raison, sublime sémaphore
signalant les dangers du morbide destin.
Mais je ne suis qu'un pion tourmenté, incertain.

Et quand je crois montrer un écueil aux navires,
les navires se rient de ce malingre sire.
Tout de moi : bouts de moi sur ce récif coupable.
Les frimas m'ont coupé de mes muses affables.


02.01.09
 
Dernière édition:
#2
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A priori non...
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