Nous partions matin
Dans la brume montante
Traçant dans les chemins
Des colonnes fumantes
Foulant de nos sabots
Abondamment paillés
La trace des chevaux
Au milieu du bourbier
Cache-col, cache-nez
Dessous la pèlerine
La frange bien peignée
Et la mine chagrine
De devoir affronter
Les ombres menaçantes
Que le matin tissait
Sur la toile tremblante
Des branches de sapin
Jalonnant le chemin.
Sous le préau enfin,
Rejoignant d’autres drôles
Partageant notre pain
Sur le seuil de l’école
Avant que d’ânonner
D’une voix monotone
Les tables, l’alphabet,
Voyelles et consonnes
Sous l’œil inquisiteur
De notre instituteur
Nous rentrions de nuit
Les cheveux en bataille
Le sarrau alourdi
De calots et de cailles
Chantant à pleins poumons
Pour effrayer la chouette
Les loups et les démons
Qui, sur le chemin, guettent…..
Dans la brume montante
Traçant dans les chemins
Des colonnes fumantes
Foulant de nos sabots
Abondamment paillés
La trace des chevaux
Au milieu du bourbier
Cache-col, cache-nez
Dessous la pèlerine
La frange bien peignée
Et la mine chagrine
De devoir affronter
Les ombres menaçantes
Que le matin tissait
Sur la toile tremblante
Des branches de sapin
Jalonnant le chemin.
Sous le préau enfin,
Rejoignant d’autres drôles
Partageant notre pain
Sur le seuil de l’école
Avant que d’ânonner
D’une voix monotone
Les tables, l’alphabet,
Voyelles et consonnes
Sous l’œil inquisiteur
De notre instituteur
Nous rentrions de nuit
Les cheveux en bataille
Le sarrau alourdi
De calots et de cailles
Chantant à pleins poumons
Pour effrayer la chouette
Les loups et les démons
Qui, sur le chemin, guettent…..