Sous les cailloux tournés
Sous les cailloux tournés, j’observais les cloportes,
La limace enroulée et toute la cohorte
De pattes aux scolo-pendres qui s’enfuyaient
En d’étranges rouleaux sur le petit gravier.
Mes rêveries cherchaient alors dans ce spectacle
D’un monde dérangé quelques perles d’abaque
Où je comptais le temps dont se cassaient les fils
Pendant que mes parents étripaient leur idylle.
Les lézards aux murets demeuraient immobiles,
Et mes pensées couraient sur la voie de l’exil :
À quoi servent les songes quand l’amour a blanchi
Comme un os[se] qu’on ronge à côté des petits ?
Je vis ce temps profond, du proche et du lointain,
Celui de l’horizon et du rivage atteint,
Des feux de mon enfance par la nuit dérobés,
Des débuts de l’errance quand la nuit va tomber...
Aubépin des Ardrets
Sous les cailloux tournés, j’observais les cloportes,
La limace enroulée et toute la cohorte
De pattes aux scolo-pendres qui s’enfuyaient
En d’étranges rouleaux sur le petit gravier.
Mes rêveries cherchaient alors dans ce spectacle
D’un monde dérangé quelques perles d’abaque
Où je comptais le temps dont se cassaient les fils
Pendant que mes parents étripaient leur idylle.
Les lézards aux murets demeuraient immobiles,
Et mes pensées couraient sur la voie de l’exil :
À quoi servent les songes quand l’amour a blanchi
Comme un os[se] qu’on ronge à côté des petits ?
Je vis ce temps profond, du proche et du lointain,
Celui de l’horizon et du rivage atteint,
Des feux de mon enfance par la nuit dérobés,
Des débuts de l’errance quand la nuit va tomber...
Aubépin des Ardrets
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