Solitude d’un moment qui s’égare,
Abandonné sur le quai d’une gare,
Où juste un moment d’éternité
Qui dans la foule s’est noyé.
Au milieu de cette multitude
Prisonnière de sa servitude,
J’erre comme un automate
Qui passe devant vous sans hâte.
Perdu dans cette foule bigarrée
Qui grouille sans s’arrêter,
Je pose là mes bagages d’une vie
Où j’ai ôté toutes mes envies.
Dans cet isolement intérieur
Qui bien souvent me fait peur,
Mon esprit s’abandonne à rêver
Que mon âme est retrouvée.
Dans cette traversée du désert
Envahi de sentiments austères,
Périple d’une solitaire souffrance
Dans une existence ou rien ne danse.
Je fais pourtant pour le mieux
Pour pouvoir oublier un peu,
Cette incommensurable chagrin
Que j’ai cru laisser dans un train.
Mais je vois poindre une étoile
Vers qui diriger mes voiles,
Pour retrouver la plénitude
A la place de cette solitude.
W.L.
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