Consones et voyelles ce soir, je mis
Et tout mon amour-là sur le papier blanc
Et une tendresse de moi à l'infini
À celle qui lui est destinée mes mots
Sache ma fille que je vais t'aimer
Le temps d’une vie même si mille ans
Mon joyeux cœur héla est brisé
Comme du cristal en mille morceaux
Si tu le veux, tu dois le rassembler
Tant d'amour pour toi dans ces fragments
Comme une étoile qui brille au nord
Vers toi, mon âme veut s'envoler
Même si en chemin, je croise la mort
Tout ou tard, tu sais je serais enterré
Son âme légère est sur mon cœur
Je l'ai senti quand elle est née
L'amour me frappe avec son tonnerre
C'est ce jour-là que j'ai appris à aimer
Je rêve d'elle la nuit quand je dors
De son sourire, mon âme sourit
Si je la vois réjouie mon corps
Même sans la voir, je l'ai aimé
La vie sans elle est sans valeur
Même s'ils vont la redorer
Son amour en moi restera fort
Malgré le temps et la vie qui me fuit
Jeune pour elle restera mon cœur
Avec les rides, le corps vieilli
Je la cueillerais comme on accueille une fleur
Dans mon jardin surement, elle va briller
Si je raconte, il va pleuvoir
Des larmes sacrées de douleur
Triste, je sais est mon histoire
Je la raconterais avec des mots en or
Et des larmes en perles noires
Épuisé ce soir de mon cœur
Le papier est mon seul mouchoir
Je lui écris la nuit ainsi le jour
À son retour, je dois croire
J'espère qu'elle viendra avant ma mort
Avant le silence et le trou noir
Je veux sentir en moi ma fleur
Ce jour-là, je sais qu'il va pleuvoir
Des larmes en joie pas de douleur
Douloureux mots que dicte mon cœur
Mes doigts tremblent sur le papier
Pleure ma plume ce soir pleure
M'enflamme, tu sais l'envie
Tes gouttes-là sur mon cœur
Guérissent sûrement mes plis
Son absence atroce douleur
Ce soir, il me fait parler
Avec une plume usée d'un condor
À ma dulcinée, ce soir, j'écris
Je lui écris mon grand amour
Peut-être qu'elle va sentir
Le trop-plein de mon cœur
Et ma vie de pire en pire
Sens-tu ma fille mes douleurs
Dans mes proses et mes dires
Si tu me lis un jour, ma fille ne pleure
Moi sous terre ça me fait plaisir
Et si on se croise avant ma mort
Ne me fuis pas tant de choses à te dire
Avec les mots d'amour
À ma fille, ce soir, j'écris
Pleurant ce grand bonheur
Qu'autrefois, ils me l'ont volé
Ce soir, mes yeux pleurent
En moi comme un nuage gris
Quand j'écris mes douleurs
Des larmes dévalent en pluie
L'envie, ce soir me torture
Écrit ma plume écrit
Mes prières envers le seigneur
Voir seulement ma dulcinée
Loin des yeux et loin du cœur
Là-bas, seule, elle grandit
Triste hélas est ma tôle
Cœur triste prisonnier
Et pourtant son amour
Sois ma seule clé
Pourquoi quand j'écris, je pleure
À chaque mot, une goutte versée
Et pourtant, j'écris que l'amour
Que cache mon cœur pour cette fille
Pourquoi l'avenir me fait peur
Me torture aussi le passé
Aujourd'hui, je n'ai qu'un amour
Avec le temps, il grandit
La roche s'il m'écoute verse des larmes
Quand le cœur sincère raconte
De cet amour fort suprême
Quand je pense mes larmes mentent
Demain, ma fille sera femme
Pour moi, la fin de la pente
Quand le corps divorce l'âme
Surement triste là-haut, elle ment
Mais je lui laisse le mot, je t'aime
Et le mot pardon pour mes fautes
Si tu acceptes mon pardon se libère mon âme
Ne sois pas ma fille comme ta mère méchante
Le Fendeur de l'aube, ce soir, j'implore
Celui qui fait de la nuit une phase de repos
Celui qui fait naître et faire vieillir les corps
Le Soleil et la Lune pour mesurer le temps
Mes mains en haut et mes larmes par terre
Mes yeux nuageux qui fixent les cieux
Loin, là-bas, vit mon sang et ma chair
Que dire ce soir, je n'ai plus de mots
Exauce seigneur ce soir mes prières
Et sois son allier seigneur Dieu
Si je pars, et que je la laisse seule sur terre
Malheur à celui qui fait mal a mon enfant
Je l'aime
Mustapha
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