Adversaire de pensée
Croise beau ballon
Éclaireur du chemin
Fête grands filets.
Formule de fantaisie
Le match du désert
Paysages des valeurs
Couloirs des artisans.
Quel « héritage » des stades pour le Qatar ?
Le Qatar défend leur future utilisation comme enceintes sportives et comme lieux multifonctionnels, « centres de vie pour la communauté » qui accueilleront des activités diversifiées : centres commerciaux, hôtels, restaurants, cliniques, écoles, équipements de loisirs et même mosquées. Le stade Education City s’inscrit dans le vaste complexe universitaire du même nom ; le Lusail Iconic dans le développement de la ville nouvelle de Lusail, au nord de Doha, qui doit accueillir 250 000 habitants.
Les événements sportifs, moteurs de l’aménagement du territoire : la formule n’a rien de propre au Qatar, mais elle s’y déploie à l’échelle pharaonique des infrastructures développées dans le cadre du programme Qatar National Vision 2030, auquel la Coupe du monde aura servi de stimulus majeur. Officiellement, le pays a consacré 7 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros) à la construction des stades et des centres d’entraînement, une petite fraction des 220 milliards de dollars directement et indirectement investis dans le Mondial, selon diverses estimations.
L’émirat est moins responsable du passif environnemental de la compétition que le modèle de celle-ci, dont la démesure apparaît en 2022 fondamentalement contradictoire avec les objectifs de sobriété et de lutte contre le dérèglement climatique. « Les cahiers des charges de la FIFA, comme ceux du Comité international olympique avec les Jeux olympiques, ne devraient plus permettre des compétitions climaticides », conclut Mael Besson.