Au revoir petits jours et longues nuits de rêve,
Au revoir seins tétés au lait chaud déjà prêt,
Adieu lit bas douillet, le bras qui me soulève,
Adieu, ma mère, adieu, tu étais là, tout près.
Au revoir petits pieds que j’aimais attraper,
Au revoir sourire de ma bouche édentée,
Adieu parquet ciré qui me fit déraper,
Adieu ma première poupée accidentée.
Au revoir et merci à chacun des soucis,
Au revoir aux amis dont j’en comptais bien trente,
Adieu aux coups que le temps avait adoucis,
Adieu à l’âme que je voulais transparente.
Salut réveil sans gloire et sans aube nouvelle,
Salut atrocité venue tard un mardi
Déformer la tête de maman sans cervelle
Eclatée par papa parti, depuis, pardi.
Salut soleil vermeil sur mes paupières closes ;
Salut trop jeune vie, vive ma jeune mort,
Salut paradis noir où mes roses éclosent,
Les seules que mon cœur aimera sans remords.
Au revoir seins tétés au lait chaud déjà prêt,
Adieu lit bas douillet, le bras qui me soulève,
Adieu, ma mère, adieu, tu étais là, tout près.
Au revoir petits pieds que j’aimais attraper,
Au revoir sourire de ma bouche édentée,
Adieu parquet ciré qui me fit déraper,
Adieu ma première poupée accidentée.
Au revoir et merci à chacun des soucis,
Au revoir aux amis dont j’en comptais bien trente,
Adieu aux coups que le temps avait adoucis,
Adieu à l’âme que je voulais transparente.
Salut réveil sans gloire et sans aube nouvelle,
Salut atrocité venue tard un mardi
Déformer la tête de maman sans cervelle
Eclatée par papa parti, depuis, pardi.
Salut soleil vermeil sur mes paupières closes ;
Salut trop jeune vie, vive ma jeune mort,
Salut paradis noir où mes roses éclosent,
Les seules que mon cœur aimera sans remords.