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Sadi Carnot revisité (1837-1894)

Filiatus

Maître Poète
#1
Cher Lecteur, si tu lis ces vers
À haute voix, prend garde aux mots
D'aucuns pourraient ouïr de travers :
"Le président sadique Arnaud"

S'il est un sadique entre nous
C'est bien le nommé Caserio
À qui l'on a coupé le cou
Pour avoir tué notre héros

Sadi est natif de Limoges
Il est petit-fils de Lazare
Alors pourquoi, je m'interroge
Porte-t-il ce prénom bizarre ?

L'enfant, dans sa ville étudie
Sous le règne de Louis-Philippe
Plus tard quand il monte à Paris
Le roi avait cassé sa pipe

À vingt ans il sort couronné
De l'Ecole polytechnique
Pour entrer aux Ponts et Chaussées
Et sortir homme politique

Bientôt il épouse Cécile
Parisienne de vingt-deux ans
Belle et habillée avec style
Dont Sadi aura quatre enfants

La guerre de soixante-dix
Au triste Empire mettant fin
Sadi Carnot prend du service
Dans le camp des Républicains

Député de la Côte-d'Or
Il est secrétaire en sa Chambre
Sous le gouvernement Dufaure
Qui démissionne mi-décembre

À l'été soixante-dix-huit
Il accède au gouvernement
Et s'il n'est pas parmi l'élite
Çà lui suffit pour le moment

Le calcul était stratégique
Car à la mort de Mac-Mahon
Ministre des Travaux publics
On nomme notre parangon

On l'élit chef de son parti
Sans que même il le demanda
Car à l'inverse d'aujourd'hui
On pouvait avoir deux mandats

Le président Jules Grévy
Par suite d'une déshérence
Nomme son fidèle Sadi
Au ministère des Finances

Quand Jules Grévy démissionne
Et laisse son fauteuil vacant
Jules Ferry se positionne
Mais Sadi l'emporte aisément

Il a juste la cinquantaine
La moustache et la barbe grise
Le front dégarni, la bedaine
Et un regard qui tranquillise

Malgré la crise Boulangiste
Le scandale de Panama
Quelques attentats anarchistes
Sa renommée ne faiblit pas

En mil huit cent quatre-vingt-treize
Il célèbre le centenaire
De la Révolution française
Avec défilés militaires

Pour avoir refusé la grâce
À l'anarchiste Ravachol
Furieux ses complices menacent
De venir venger leur idole

Vers la fin de son septennat
Lors d'une visite à Lyon
Un coup de couteau dans le foie
Envoie Sadi au Panthéon​
 
#2
Cher Lecteur, si tu lis ces vers
À haute voix, prend garde aux mots
D'aucuns pourraient ouïr de travers :
"Le président sadique Arnaud"

S'il est un sadique entre nous
C'est bien le nommé Caserio
À qui l'on a coupé le cou
Pour avoir tué notre héros

Sadi est natif de Limoges
Il est petit-fils de Lazare
Alors pourquoi, je m'interroge
Porte-t-il ce prénom bizarre ?

L'enfant, dans sa ville étudie
Sous le règne de Louis-Philippe
Plus tard quand il monte à Paris
Le roi avait cassé sa pipe

À vingt ans il sort couronné
De l'Ecole polytechnique
Pour entrer aux Ponts et Chaussées
Et sortir homme politique

Bientôt il épouse Cécile
Parisienne de vingt-deux ans
Belle et habillée avec style
Dont Sadi aura quatre enfants

La guerre de soixante-dix
Au triste Empire mettant fin
Sadi Carnot prend du service
Dans le camp des Républicains

Député de la Côte-d'Or
Il est secrétaire en sa Chambre
Sous le gouvernement Dufaure
Qui démissionne mi-décembre

À l'été soixante-dix-huit
Il accède au gouvernement
Et s'il n'est pas parmi l'élite
Çà lui suffit pour le moment

Le calcul était stratégique
Car à la mort de Mac-Mahon
Ministre des Travaux publics
On nomme notre parangon

On l'élit chef de son parti
Sans que même il le demanda
Car à l'inverse d'aujourd'hui
On pouvait avoir deux mandats

Le président Jules Grévy
Par suite d'une déshérence
Nomme son fidèle Sadi
Au ministère des Finances

Quand Jules Grévy démissionne
Et laisse son fauteuil vacant
Jules Ferry se positionne
Mais Sadi l'emporte aisément

Il a juste la cinquantaine
La moustache et la barbe grise
Le front dégarni, la bedaine
Et un regard qui tranquillise

Malgré la crise Boulangiste
Le scandale de Panama
Quelques attentats anarchistes
Sa renommée ne faiblit pas

En mil huit cent quatre-vingt-treize
Il célèbre le centenaire
De la Révolution française
Avec défilés militaires

Pour avoir refusé la grâce
À l'anarchiste Ravachol
Furieux ses complices menacent
De venir venger leur idole

Vers la fin de son septennat
Lors d'une visite à Lyon
Un coup de couteau dans le foie
Envoie Sadi au Panthéon​
Belle érudition.
 
#3
Une visite de notre histoire de la fin du XIXème bien cousue
Pas facile à mener, mais bien rédigée.
J'ai aimé. Alors....
Chapeau
Loïc
 

legamin

Maître Poète
#4
Comment relier l'histoire et la poésie, une preuve s'il en est que plusieurs disciplines peuvent s'unir vers un même but, l'instruction.
On peut y ajouter le plaisir de lire et d'apprendre.
Merci pour cette lecture