Tapie dans l’ombre de la poutre
j’attends l’instant où je pourrai
courir plus vite que la foudre
dans ce couloir si embusqué
Les enfants jouent à cache-cache
le chien gâteux dort dans un coin
la bonne vaque, toute à sa tâche
et moi j’épie, rongeant mon frein
Enfin, l’instant de calme plat
me propulse droit vers ce lieu
qui m’émerveille à chaque fois
que dort l’objet de mes grands feux
Dans son sublime baldaquin
couleur de lis, pour tout décor
sommeille de son œil coquin
le Birman bleu, au collier d’or
Derrière le rideau de lin
je le dévore de mes grands yeux
et m’imagine me vautrer
dans son pelage si soyeux
Je souhaiterais tant le séduire
pour qu’il me trouve très « canon »
et pour lui, je pars en délire
bottines cuir, foulard Vuitton
Passant tout près, en ondulant
je hume son coin préféré
en faisant quelques pas de danse
oh ! qu’il est beau ! comme il me plaît !
Que j’aimerais être sa chose
sa balle grise, son jouet fou
son passe-temps ou autre chose
mais qu’il m’accepte pour doudou
Mais, je ne suis qu’une pauvre rate
crevée d’amour et de chagrin
prête à mourir aux coups de pattes
à la griffure, pour son festin
Demain, vêtue de ma plus belle robe grise
toute apprêtée, lavée, peignée
m’offrant comme une gourmandise
j’oserai, oui ! j’oserai !
j’attends l’instant où je pourrai
courir plus vite que la foudre
dans ce couloir si embusqué
Les enfants jouent à cache-cache
le chien gâteux dort dans un coin
la bonne vaque, toute à sa tâche
et moi j’épie, rongeant mon frein
Enfin, l’instant de calme plat
me propulse droit vers ce lieu
qui m’émerveille à chaque fois
que dort l’objet de mes grands feux
Dans son sublime baldaquin
couleur de lis, pour tout décor
sommeille de son œil coquin
le Birman bleu, au collier d’or
Derrière le rideau de lin
je le dévore de mes grands yeux
et m’imagine me vautrer
dans son pelage si soyeux
Je souhaiterais tant le séduire
pour qu’il me trouve très « canon »
et pour lui, je pars en délire
bottines cuir, foulard Vuitton
Passant tout près, en ondulant
je hume son coin préféré
en faisant quelques pas de danse
oh ! qu’il est beau ! comme il me plaît !
Que j’aimerais être sa chose
sa balle grise, son jouet fou
son passe-temps ou autre chose
mais qu’il m’accepte pour doudou
Mais, je ne suis qu’une pauvre rate
crevée d’amour et de chagrin
prête à mourir aux coups de pattes
à la griffure, pour son festin
Demain, vêtue de ma plus belle robe grise
toute apprêtée, lavée, peignée
m’offrant comme une gourmandise
j’oserai, oui ! j’oserai !