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Rome ! Romains !

OLIVIERW

Maître Poète
#1
Rome ! Romains !



Morituri te salutante ! Ô antique Rome !

Mourir au cœur des arènes du Colisée

Devant l’empereur et les tribuns du forum

Rejoindre en héros Pluton, les Champs Elysées !



Dans les ruines du temple, souvenirs des âmes

Les fantômes en toge errent entre les chemins

De pierre, les acteurs d’un drôle de drame

Les ombres du passé marquées sur parchemin.



Formes du chaos comme des vagues en furie

Et les braises des flammes et le fer des épées

Cohortes romaines contre la barbarie

Les légionnaires au combat prêts à frapper.



Ces morts, six mille esclaves entre Rome et Capoue

Tous crucifiés sur la Via Appia

Ces femmes qui pleurent leurs fils et leurs époux

Spartacus ! Accusé d’actes de guérilla.



As-tu écouté le philosophe Sénèque ?

Néron ! Influencé par la belle Poppée

Tu déclamais tes écrits et aimais l’art grec

Ta folie, Tu n’en as pas fait une épopée !



Et toi César ! Qui est mort aux Ides de Mars

Entouré, assassiné par les conjurés

Tu as reconnu Brutus parmi les comparses

Pour l’amour de Rome, tu n’as pas abjuré !



Ô grand César ! Avec tes légions romaines

Pour la gloire de Rome, agrandir ton domaine

Tel était ton dessein, combattre les Gaulois

Soumettre ces peuples et imposer ta loi !



Mais Vercingétorix, jeune chef des Arvernes

A unifié les tribus, tout convaincu

De battre légionnaires et subalternes

Alésia fut perdue, malheur aux vaincus !



Enchaîné et emmené à Rome, pour ton honneur

Enfermé six années, avant d'être mis à Mort

Étranglé en prison, ce fut sa dernière heure

Jules César ! Tu n'as jamais eu de remords !


Brûlez ! La bibliothèque d’Alexandrie

Brûlez ! Brûlez ! Rome ! La cité éternelle

Mettez le feu à la Culture, la Poésie

Qu’avez-vous dans vos têtes, un esprit rebelle ?



Ô, Orphée, toi qui charmes les bêtes sauvages

Inspiré par les muses, des béotiens

Veulent incendier, brûler, nos beaux ouvrages

Les œuvres, de nos poètes parnassiens !



Autrefois, on brûlait, dans les flammes des enfers

Les sorcières, aujourd’hui, avec grande rage

Accusés, de pactiser avec Lucifer

Que les auteurs, sont victimes, d’un tel outrage !



Apollon, Dieu des arts, pas de mélancolie

Un peuple sans histoire, un peuple sans sagesse

Et c’est la fin de tout, d’un tout, de l’Italie

A la Grèce, aidez-nous, o Dieux et Déesses !