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RETROUVAILLES 2

#1
- Madame, Répondez-moi ! Est-ce mon intrusion chez vous qui vous met dans cet état ?
Si c'est le cas, je vous prie de m'en excuser.
- Non, non, mais il me semble que vous me rappelez quelqu'un. Pour l'heure, ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus.
- Je préfère cela ; bien que votre comportement m'ait paru étrange.
- Monsieur, dit timidement Madame de Barruel, oserai-je vous demander un petit service ? J'ai deux enfants de trois et cinq ans qui ont disparu depuis le début de la matinée. Lorsque vous êtes arrivé, je m'apprêtais à atteler la voiture à cheval afin d'aller prévenir les voisins et la maréchaussée.
- Madame, malgré mon grand âge, je me ferai un plaisir de vous venir en aide.
- Oh ! monsieur ; vous êtes un brave homme. Heureusement qu'il en existe encore comme vous sur cette terre.

Le vieillard souleva sa houppelande et les deux bambins tout contents de la farce faite à leur maman lui sautèrent au cou en riant.
L'aîné, Lancelot, lui dit : "On t'a bien eue, hein ! maman.


Madame de Barruel ne savait plus si elle devait rire ou pleurer.
Pendant ce temps, le petit Arnaud se cramponnait à la houppelande du vieillard :

- Porte-moi, porte-moi.
- Un instant, mon petit, je discute avec ta maman.
- Allez, monsieur, porte-moi.

Devant l'insistance du petit garçon, il le prit dans ses bras.
L'enfant serra fortement ses petits bras autour de son cou, le couvrit de baisers et s'endormi.

Madame de Barruel ne savait plus que penser de cette scène si attendrissante. Elle se demandait comment cet homme avait fait pour subjuguer à ce point les enfants ; eux, d'habitude insociables.


Elle invita l'homme à entrer car Arnaud devait peser lourd dans les bras de ce vieillard.

- Entrons, nous allons discuter et faire un peu mieux connaissance. Je ne sais pas pourquoi, mais mon intuition me dit que vous ne m'êtes pas totalement inconnu.
- J'ai vu à mon arrivée que vous fixiez ma canne avec insistance et vous êtes devenue soudain tout pâle.
- En effet ; il y a bien longtemps, lorsque j'étais enfant, au plus profond de mes souvenirs, je revois une canne identique dans la main de mon grand-père.
Malheureusement, celui-ci est décédé en 1885 des suites de la guerre de 1870.

A suivre...