Rencontre....
Il était là, seul, debout face à l'océan, sur le Pen Men (1).
Sa longue vareuse de cuir noire volait au vent.
Son regard était figé sur l'horizon.
Elle marchait là, seule sur le chemin côtier.
De loin, elle le considéra.
D'un pas lent, elle s'approcha.
Sa longue chevelure rousse dansait avec le ciel.
Son pâle visage
Était en harmonie avec les nuages.
Elle se plaça à côté de l'homme.
Ils se regardèrent.
Ne dirent mots.
La posture de l'homme l'intriguait
Elle le considéra comme un Bleimor (2) solitaire.
Elle osa briser le silence.
''J'aime cette mer déchainée, j'aime ce vent, cela inspire".
Il répondit d'une voix sourde :
"J'aime le chant du vent, la douceur de son émotion.
Je hais cette mer criminelle,
Mais grand dieu que j'en ai besoin."
"Je te contemple, intruse que tu es.
Belle comme une fée.
Je regarde l'horizon de mes pensées.
Je t'aime."
Loïc Rousselot
Il était là, seul, debout face à l'océan, sur le Pen Men (1).
Sa longue vareuse de cuir noire volait au vent.
Son regard était figé sur l'horizon.
Elle marchait là, seule sur le chemin côtier.
De loin, elle le considéra.
D'un pas lent, elle s'approcha.
Sa longue chevelure rousse dansait avec le ciel.
Son pâle visage
Était en harmonie avec les nuages.
Elle se plaça à côté de l'homme.
Ils se regardèrent.
Ne dirent mots.
La posture de l'homme l'intriguait
Elle le considéra comme un Bleimor (2) solitaire.
Elle osa briser le silence.
''J'aime cette mer déchainée, j'aime ce vent, cela inspire".
Il répondit d'une voix sourde :
"J'aime le chant du vent, la douceur de son émotion.
Je hais cette mer criminelle,
Mais grand dieu que j'en ai besoin."
"Je te contemple, intruse que tu es.
Belle comme une fée.
Je regarde l'horizon de mes pensées.
Je t'aime."
Loïc Rousselot
Petites traductions du Breton.
(1) Pen Men : Pointe de pierre
(2) Bleimor : Loup de mer
"Le Bleïmor" : Jean Pierre Calloc'h - Barde Breton - (Ile de Groix 1888 - Urvillers Aisne 1917)