Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Quand je pense poésie en prose.

#1
Allez prenez vos plumes et brossez un tableau élogieux en prose de la poésie , si belle et si harmonieuse !.

La poésie doit naître d’une idée portée par un récit, cette idée doit avoir une âme, le récit un corps et l’un et l’autre sont inséparables.

Quelque soit notre âge l’illusion poétique survit, sans tomber dans le romanesque notre fantaisie se replie sur le rêve. Une migration de tous les instants vers le climat des poètes s’impose à notre cœur et nous ne refusons jamais le voyage.

L’air y est si pur, le ton si haut, que les miasmes vulgaires pour les âmes basses, n’y survivent guère!.

Il nous est, sans doute, facile de nous mettre en liaison avec cette splendeur de la beauté qui s’entoure des plus hauts sommets de l’idée. La poésie est ce monde surnaturel où l’on atteint l’extrême pointe de nous-mêmes, où l’on découvre la plénitude et les tendances profondes de l’être.

La poésie est une sauvegarde d’autant plus sûre que sa tutelle se plie sur notre naturel épris de rêve, d’émotion et de liberté. Elle prolonge en vibrations harmonieuses nos états d’âmes ordinaires et fixe nos inspirations, à un cœur sans emploi, elle peut offrir un objet d’adoration.
Nous devons aimer ce frémissement intérieur où viennent se réfléchir et s’exalter tant de nobles rayons et toutes les mystérieuses virtualités de notre pensée et de notre cœur.

Le prestige de la poésie qui relève d’une technique luxuriante, mérite notre attention. Comme dans la nature "les parfums, les couleurs et les sons" dans une ténébreuse et profonde unité" tous les arts s’y retrouvent et s’y répondent. Elle rivalise avec la peinture, la sculpture et la musique. Elle ne vit comme les beaux arts que de couleurs de relief et d’harmonie.

Poètes, vos vers charment mes yeux et leur mélodie parle directement à mon âme sa langue divine.

Créer la vision poétique, pour fuir le présent et sa prose inévitable, n’est pas simplement le parti-pris de la beauté matérielle et sensuelle, mais bien une migration vers les âges disparus ou vers des terres lointaines.

L'exotisme dans le temps et dans l’espace répond à une tendance vigoureuse de notre cœur.

Si le vertige vous gagne sur les pics les plus hauts de la poésie, puissiez vous, au moins, ne pas renvoyer les légendes, les belles imaginations de nos humanités au pays des chimères.

L’année doit garder son printemps. On se demande avec angoisse quels fruits pourraient porter les arbres vigoureux et droits, pleins de sève généreuse, si la rigueur insolite de la saison les avait condamnés à n’avoir point de fleurs.

Au-dessous de la froide réalité, flotte un monde aussi vrai d’où se trouvent bannies les trivialités et les bassesses.

Rien n’y froissent les âmes dans leur élan vers la noble beauté qui s’exprime dans une langue divine, vivant symbole de perfection et de nouveauté. Elle procure cette joie de la découverte, si familière à notre esprit toujours jeune.

Enfin, c’est dans ce monde de la fantaisie, qui anoblit la vie ordinaire, que l’on trouve tous les sommets de l’idée, du sentiment et de la volonté.

La destinée de l’homme, sa grandeur et sa misère, s’expriment avec une éclatante lumière chez tous les poètes de génie.Tous les graves problèmes, tous les rayons sublimes y prennent un accent plus profond et plus émouvant. Rien de ce qui est humain et surtout divin ne leur est étranger.

S’ils peignent la vérité la plus triste et la moins belle, nous les sentons péniblement troublés.

Ils décernent la palme aux vainqueurs, aux volontés héroïques, découvrent chez nous que nul objet n’est plus élevé au monde que la grandeur du libre arbitre humain.
Tout ce qui dépasse dans la vie du cœur, dans l’action ou la pensée, le niveau ordinaire et moyen, relève directement de la poésie.

Elle seule est capable d’exprimer la beauté idéale sans la déformer avec tout l’enthousiasme qu’elle mérite et les plus sceptiques doivent lui reconnaître ce privilège.

Enfin, pour conclure, l’œuvre d’art n’est pas une traduction au clair de lune de la réalité, c’est la naïve adoration du vrai et de la nature avec la seule volonté de fuir la laideur, le mensonge grossier, les vilénies de la vie ordinaire.
 
Dernière édition:

Polymnie2

Maître Poète
#3
Une superbe prose poétique que tu as fleurdelisée pour mieux la fredonner! c'est un merveilleux dans le sujet qui sort le cœur entier de
sensations! les sentiments pleuvent comme ils rigolent. On ne se lasse de s'arrêter à chaque pensée pour suffisamment les goûter!
La poésie se plaît dans la prose car elle est le tapis où l'âme se pose et là le sol est nos racines et le ciel notre firmament! De ce jeu les yeux
naviguent et jouent à faire une pluie de bienfaits qui surnagent la galanterie d'un soleil jetant ses feux!

Merci à toi pour cette belle prose, à genoux nos émotions fortes sortent bordées d'amour!

Merci cher momo pour ces instants splendides, Bises, Poly
 
#6
oui magnifique éloge de la prose qui peut être ordinaire apparemment mais ruisselante de beauté, d'images, de musique, de rapports fulgurants au vrai et à l'invention
qu'importe la prose nous emporte elle nous parle tous les jours dans nos images souveraines sorties par hasard de la bouche qui parle ou de la main qui écrit comme un oiseau libéré
la prose comme la poésie n'est pas uniquement un récit banal de description c'est une vision étendue d'un tout petit espace
comme le yoga est un point de vue un tout petit point d'où part l'essentiel de l'âme et du corps
asseyons-nous et prosons ! il faut aussi que ce soit naturel comme si en effet la causerie sortait d'un jet comme ici
le naturel parfois demande quelque effort pour devenir poétique surnaturel
elle a mal aux dents dans sa cathédrale gothique où travaille Protée
Merci Agatha pour ce long ressenti, la prose comme la poésie demande un effort de concentration important pour l’homme de lettres, autant dans son contenu que dans sa forme, ce n’est pas le perfectionniste des phrases Gustave Flaubert qui me démentira, lui qui dans un effort surhumain écrivait parfois sept lignes par jour, je travaille comme un forcené se plaisait il à dire, quand on parcours son œuvre réduite à quelques œuvres, on n’en doute pas un instant.
Personnellement je suis un inconditionnel de la prose, qui je le pense permet moins de concentration que la poésie aux règles strictes, même si je détourne le problème en tentant parfois l’aventure dans mon propre style.
Enfin j’aime la belle poésie celle qui a une âme, je me suis intéressé à celle d’Arthur Rimbaud et ce n’est pas paraphrasé Paul Claudel que de dire que celui qui a parcouru ses écrits et qui finalement a subi son ensorcellement, est impuissant à s’écarter de son esprit créatif et à le conjurer.
Amitiés poétiques
Maurice
 
Dernière édition:
#8
Une superbe prose poétique que tu as fleurdelisée pour mieux la fredonner! c'est un merveilleux dans le sujet qui sort le cœur entier de
sensations! les sentiments pleuvent comme ils rigolent. On ne se lasse de s'arrêter à chaque pensée pour suffisamment les goûter!
La poésie se plaît dans la prose car elle est le tapis où l'âme se pose et là le sol est nos racines et le ciel notre firmament! De ce jeu les yeux
naviguent et jouent à faire une pluie de bienfaits qui surnagent la galanterie d'un soleil jetant ses feux!

Merci à toi pour cette belle prose, à genoux nos émotions fortes sortent bordées d'amour!

Merci cher momo pour ces instants splendides, Bises, Poly
Merci chère Poly se sont des pensées à consommer avec modération, comme toutes les pensées Momoriciennes, il y a risque d’indigestion !…sourires
Comme d’habitude ta gentille analyse est pertinente et me fait plaisir.
Je t’embrasse amicalement et affectueusement.
Momo
MLCCACTP
 
#9
Une superbe prose poétique que tu as fleurdelisée pour mieux la fredonner! c'est un merveilleux dans le sujet qui sort le cœur entier de
sensations! les sentiments pleuvent comme ils rigolent. On ne se lasse de s'arrêter à chaque pensée pour suffisamment les goûter!
La poésie se plaît dans la prose car elle est le tapis où l'âme se pose et là le sol est nos racines et le ciel notre firmament! De ce jeu les yeux
naviguent et jouent à faire une pluie de bienfaits qui surnagent la galanterie d'un soleil jetant ses feux!

Merci à toi pour cette belle prose, à genoux nos émotions fortes sortent bordées d'amour!

Merci cher momo pour ces instants splendides, Bises, Poly
208259270_1605478076313539_5744986854276852339_n.jpg

Merci Chère Poly, Merci mon Arthur
 

lebroc

Maître Poète
#10
Allez prenez vos plumes et brossez un tableau élogieux de la prose, si belle et si poétique !.

La poésie doit naître d’une idée portée par un récit, cette idée doit avoir une âme, le récit un corps et l’un et l’autre sont inséparables.

Quelque soit notre âge l’illusion poétique survit, sans tomber dans le romanesque notre fantaisie se replie sur le rêve. Une migration de tous les instants vers le climat des poètes s’impose à notre cœur et nous ne refusons jamais le voyage.

L’air y est si pur, le ton si haut, que les miasmes vulgaires pour les âmes basses, n’y survivent guère!.

Il nous est, sans doute, facile de nous mettre en liaison avec cette splendeur de la beauté qui s’entoure des plus hauts sommets de l’idée. La poésie est ce monde surnaturel où l’on atteint l’extrême pointe de nous-mêmes, où l’on découvre la plénitude et les tendances profondes de l’être.

La poésie est une sauvegarde d’autant plus sûre que sa tutelle se plie sur notre naturel épris de rêve, d’émotion et de liberté. Elle prolonge en vibrations harmonieuses nos états d’âmes ordinaires et fixe nos inspirations, à un cœur sans emploi, elle peut offrir un objet d’adoration.
Nous devons aimer ce frémissement intérieur où viennent se réfléchir et s’exalter tant de nobles rayons et toutes les mystérieuses virtualités de notre pensée et de notre cœur.

Le prestige de la poésie qui relève d’une technique luxuriante, mérite notre attention. Comme dans la nature "les parfums, les couleurs et les sons" dans une ténébreuse et profonde unité" tous les arts s’y retrouvent et s’y répondent. Elle rivalise avec la peinture, la sculpture et la musique. Elle ne vit comme les beaux arts que de couleurs de relief et d’harmonie.

Poètes, vos vers charment mes yeux et leur mélodie parle directement à mon âme sa langue divine.

Créer la vision poétique, pour fuir le présent et sa prose inévitable, n’est pas simplement le parti-pris de la beauté matérielle et sensuelle, mais bien une migration vers les âges disparus ou vers des terres lointaines.

L'exotisme dans le temps et dans l’espace répond à une tendance vigoureuse de notre cœur.

Si le vertige vous gagne sur les pics les plus hauts de la poésie, puissiez vous, au moins, ne pas renvoyer les légendes, les belles imaginations de nos humanités au pays des chimères.

L’année doit garder son printemps. On se demande avec angoisse quels fruits pourraient porter les arbres vigoureux et droits, pleins de sève généreuse, si la rigueur insolite de la saison les avait condamnés à n’avoir point de fleurs.

Au-dessous de la froide réalité, flotte un monde aussi vrai d’où se trouvent bannies les trivialités et les bassesses.

Rien n’y froissent les âmes dans leur élan vers la noble beauté qui s’exprime dans une langue divine, vivant symbole de perfection et de nouveauté. Elle procure cette joie de la découverte, si familière à notre esprit toujours jeune.

Enfin, c’est dans ce monde de la fantaisie, qui anoblit la vie ordinaire, que l’on trouve tous les sommets de l’idée, du sentiment et de la volonté.

La destinée de l’homme, sa grandeur et sa misère, s’expriment avec une éclatante lumière chez tous les poètes de génie.Tous les graves problèmes, tous les rayons sublimes y prennent un accent plus profond et plus émouvant. Rien de ce qui est humain et surtout divin ne leur est étranger.

S’ils peignent la vérité la plus triste et la moins belle, nous les sentons péniblement troublés.

Ils décernent la palme aux vainqueurs, aux volontés héroïques, découvrent chez nous que nul objet n’est plus élevé au monde que la grandeur du libre arbitre humain.
Tout ce qui dépasse dans la vie du cœur, dans l’action ou la pensée, le niveau ordinaire et moyen, relève directement de la poésie.

Elle seule est capable d’exprimer la beauté idéale sans la déformer avec tout l’enthousiasme qu’elle mérite et les plus sceptiques doivent lui reconnaître ce privilège.

Enfin, pour conclure, l’œuvre d’art n’est pas une traduction au clair de lune de la réalité, c’est la naïve adoration du vrai et de la nature avec la seule volonté de fuir la laideur, le mensonge grossier, les vilénies de la vie ordinaire.
Un très beau texte que je vais relire et relire encore
Je vais le classer dans mes favoris

Merci de ce moment de lecture
Amitiés