Printemps
Souvent,
quand
s’annonce la ferveur de renaissance,
un essaim de lumière
découvre
l’escadre des anémones,
nos mains d’enfants
se tendent alors
vers
les bocages où luisent les pommiers
aux
pétales d’innocence,
et
nous ajoutons une encoche de plus
à la marche des jours
sur
l’éclat des sèves
que bénit le satin de l’aube.
Les vergers saluent les pâturages,
au loin
les paisses* s’éloignent insoucieuses,
puis
dérivent dans la brise,
ivres de jubilation.
L’écureuil redécouvre
les
hanches des chemins,
l’étang reçoit l’hommage des libellules
aux
ailes de grâce.
Ô mon Dieu,
gardons en nos âmes
la fraîcheur des labourés et le frisson des roses
quand
surviendra
la mélodie des ans.
*paisse : terme du dialecte manceau désignant un moineau.
Sophie Rivière
Souvent,
quand
s’annonce la ferveur de renaissance,
un essaim de lumière
découvre
l’escadre des anémones,
nos mains d’enfants
se tendent alors
vers
les bocages où luisent les pommiers
aux
pétales d’innocence,
et
nous ajoutons une encoche de plus
à la marche des jours
sur
l’éclat des sèves
que bénit le satin de l’aube.
Les vergers saluent les pâturages,
au loin
les paisses* s’éloignent insoucieuses,
puis
dérivent dans la brise,
ivres de jubilation.
L’écureuil redécouvre
les
hanches des chemins,
l’étang reçoit l’hommage des libellules
aux
ailes de grâce.
Ô mon Dieu,
gardons en nos âmes
la fraîcheur des labourés et le frisson des roses
quand
surviendra
la mélodie des ans.
*paisse : terme du dialecte manceau désignant un moineau.
Sophie Rivière
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