Pétale après pétale
Pétale après pétale, je t’effeuille, ma rose,
Jusqu’à ces blonds pistils ou j’observe Vénus.
Chacun de tes détails, je l’arrache et dépose
Avec grâce et puis style, comme un orfèvre russe.
Sur un bois chaud, vernis, belle matriochka,
J’organise tous les désordres qui te perdent,
Et jamais ne renie ces petits ostraca
Que j’ai su chambouler comme on coupe les herbes.
Déesse articulée qui sut me disperser,
Je n’ai rien calculé, je suis bouleversé :
À mon cœur perlent des gouttelettes de sang.
Tes attaches si fines, les lacis de tes robes
Ont meurtri ma poitrine comme on joue du théorbe :
Pincée au pairle des cordes où coule le son.
Aubépin des Ardrets
Cliché personnel
Pétale après pétale, je t’effeuille, ma rose,
Jusqu’à ces blonds pistils ou j’observe Vénus.
Chacun de tes détails, je l’arrache et dépose
Avec grâce et puis style, comme un orfèvre russe.
Sur un bois chaud, vernis, belle matriochka,
J’organise tous les désordres qui te perdent,
Et jamais ne renie ces petits ostraca
Que j’ai su chambouler comme on coupe les herbes.
Déesse articulée qui sut me disperser,
Je n’ai rien calculé, je suis bouleversé :
À mon cœur perlent des gouttelettes de sang.
Tes attaches si fines, les lacis de tes robes
Ont meurtri ma poitrine comme on joue du théorbe :
Pincée au pairle des cordes où coule le son.
Aubépin des Ardrets
Cliché personnel
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