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Les pensées célèbres, celles de la Vagabonde de la Poésie, les pensées Momoriciennes et les vôtres si le coeur vous en dit

À tous les pseudos, doublons et lecteurs, je souhaite une année moins pourrie que les trois dernières que l’on a vécues.
Je sais, ce n’est pas gagné, mais permettez-moi d’être un tantinet optimiste.
 
Dernière édition:
Mon premier réflexe a toujours été de me fier à la beauté extérieure d’une femme, ainsi je n'ai jamais été doublement déçu.
 
Dernière édition:
J’ai gémi la disparition d’un animal, sangloté la mort d’un camarade, hurlé l‘absence de mes parents, combien de larmes amères provoquées par ces chagrins redoutables devons-nous à l’existence avant qu’elle nous libère de sa funeste emprise?
 
Dernière édition:
Je commence l’année tranquillement, mais je suis toujours au travail et concentré dans la poursuite de mon futur ouvrage.
Je pense poster encore six ou sept récits, puis je consacrerai mon temps à la prose en poétique.
Viendra ensuite la poésie (une vingtaine de poèmes) et enfin je conclurai par une centaine de pensées Momoriciennes.
Deux à trois de travail au minimum en perspective.
Je vais finir épuisé !…Sourires
Je remercie les lectrices et les lecteurs qui ont le courage de me suivre sur cette page créée par mon amie Paule.
Je vous souhaite bien entendu une bonne année 2023
Maurice Marcouly
 
Un récit harmonieux s’obtient au prix de gros efforts. Il faut éviter avec soin les assonances, les pronoms relatifs, les génitifs qui se commandent et s’enchevêtrent, mais aussi les répétitions de mots ou de même sonorités.
Le premier écueil à éviter pour l’harmonie d’un alexandrin est bien celui de la monotonie.
Les effets de "coupe" dans la phrase ont une importance capitale, la fluidité du style en dépend.

Bon courage! Ouvrons ensembles les portes de la prison.

Stop! Votre imagination doit voguer au rythme d’un cœur épris de rêve et de liberté!

Laissons aux puristes le soin de s’imposer les règles récentes nées au 19 ème siècle, qu’ils n’en oublient pas pour autant l’essentiel, la beauté et la résonance poétique.

Laissez-vous guider par votre esprit si vous ne refusez pas l’idée d’en avoir un! Ainsi naîtront des envolées lyriques souvent boiteuses certes, mais naturellement sublimes, riches en couleur et en harmonie.
La poésie est cet espace sans frontières qui ne doit se soumettre à aucun blocage.
Et croyez-moi elle n’est pas récente cette forme poétique, elle date de bien avant Babylone.
Lisez par exemple quelques passages de la bible. Ou peut-être préférez-vous Sophocle,
Démosthène ?
 
Dernière édition:
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Mon passage dans les troupes aéroportées

Il est à imputer avant tout à mon esprit sportif! Avant d’atterrir dans ce régiment d’élite j’avais participé à quatre stages prémilitaires. Le premier était recommandé avant d’incorporer ce type de bataillon. Pour les trois autres je me suis porté volontaire pour épauler l’instructeur qui était très sympathique. J’ai obtenu le titre d’aide moniteur et j’ai participé à trois formations en quelques mois. Les deux premières ont eu lieu à Pau, la troisième à Poitiers. Je totalisais seize sauts le jour de mon incorporation.
Je vais conter ce qui restera pour moi une expérience unique que je ne regrette pas avec le recul que l’on accorde aux armes à feu mais qui, permettez-moi cette image un tantinet métaphorique, sera à jamais chargée telle une balle explosive à l’intérieur d’une chambre ô combien volcanique : j’ai nommée ma boîte crânienne!
Quelle que soit la tête de dur qui passait le poste d’entrée du 8 RPIMA à Castres, elle ressortait domptée à vie un peu plus de huit semaines plus tard !
Je dois être le plus précis possible afin de ne rien oublier de cette aventure où votre écrivaillon va comprendre qu’un agneau bien pris en main sous les ordres de chefs à la sévérité sans retenue peut devenir un loup féroce et un loup féroce à l’inverse se métamorphoser en agneau !
Aujourd’hui le régiment d'élite parachutiste existe toujours mais la discipline comme partout a été lissée. Le régiment a dans ses rangs des soldats engagés de métier avec un bon niveau scolaire.
Comme disait l’ami Nougaro : «Dès mon arrivée j’ai senti le choc !»
Avec seulement dix pour cent d’appelés, le corps d'armée était composé d'engagés, des durs, des purs, du genre de ceux qui ne reculent devant rien et qui prient tous les jours pour partir en mission réelle !
Des têtes trop souvent creuses à la férocité inimaginable pour le commun des mortels qui se trouvent confrontés par un malheureux hasard à leur façon d’aborder les problèmes de la vie courante.
Nos supérieurs étaient des gradés placardés, ils avaient participé héroïquement à tous les conflits. Face à ces soldats d’élite nous étions des moins que rien.
Ils allaient nous faire subir les pires brimades en nous rabaissant journellement nous, les petits rigolos sans envergure. On leur avait confié la tâche quelque peu surréaliste à leurs yeux : faire de nous des paras !
Et comble du malheur, ils avaient face à eux nous disaient- ils des cerveaux creux sans aucune aptitude au combat.
Les instructeurs nous ont immédiatement mis dans l’ambiance, celle qui fait regretter d’avoir signé son engagement pour voir du pays quand on a opté pour cette voie.
La prise en main était rigide, impossible à imaginer pour celui qui n’a jamais mis les pieds dans un régiment parachutiste semi-disciplinaire.
Pas de doute j’avais choisi le bon celui qui grave à l’encre rouge l'esprit à vie, ou à vif si vous préférez.
Un vrai parcours de guerre en temps de paix qui vous coupe en un instant du monde civilisé !
Les connards que nous étions, ils allaient les mater pendant les classes!
Aucune permission n’était prévue, il fallait rester dans ce saint abri loin de l'agitation extérieure considérée de façon très malsaine par la hiérarchie aux bérets rouges.
Nous arrivions les cheveux longs et les idées courtes, nous allions finir nos classes le crâne rasé et bourré d’idées patriotiques sans failles.
Prêts à tuer père et mère si le chef nous l’avait ordonné !
Rassurez-vous je ne suis pas fou, mais cette dernière phrase je l’ai entendu de la bouche d’un para engagé.
Pourquoi avait-il signé cette satanée feuille lui ai-je demandé?
Sa réponse vous en conviendrez fut sans équivoque!
« Parce que mon papa et ma maman n’ont pas voulu m’acheter une mobylette !»
Là, il faut reconnaître que c’est une bonne raison pour cet excellent soldat n’en doutez pas un instant. Mieux que quiconque, il savait combattre en maniant les engins de guerre avec un grand sens du devoir et une grande dextérité accompagnait tous ses gestes.
L’oreille collée au téléviseur il attendait avec impatience son engagement total dans un conflit sanglant.
On se rendait bien compte que les manœuvres organisées aux tirs à blanc finissaient par l’agacer au plus haut point.
Ne perdons pas de vue ce que m’a expliqué un colonel. Un militaire de carrière a signé un engagement qui le lie à l’arme qu’il
a choisie. Il est bien stipulé qu’il prend le risque d’être tué dans l’exercice de ses fonctions.
il fait don de son corps à la patrie!
Cette note était une mise en garde sur les risques du métier!
Nous, nous étions de simples appelés en avril 1972, j’arrivais dans un véritable régiment d’élite. Cette époque allait cependant bientôt rendre les armes! Un comité de sélection de l’armée moderne allait bientôt être mis en place. Il était bien décidé à opérer un choix résolument tourné vers l’avenir avec cette vision lucide : la force des armes réside beaucoup plus dans les attitudes de ses soldats et à l’intelligence qui la compose que sur la multitude de ses troupes doublée de l'énormité toujours croissante de ses effectifs.
Revenons maintenant sur l’ancien régime et à sa façon d’agir.
Rapidement nous avons été guidés vers l’intendance pour prendre possession de notre paquetage…
Rangers, tenues de combat, de sortie etc..
On nous dirigea ensuite vers notre chambre au vieux parquet en bois qui paraissait curieusement très bien entretenu !
Une dizaine de lits étaient positionnés sur deux rangées. Des armoires en ferraille grise du type increvables se trouvaient à leur pied, voilà de quoi était composé le mobilier simple mais, ma foi, fort pratique à l’usage ! À lieu sobre ne peut succéder qu’une phrase du même type.
On nous ordonna sèchement de poser l’ensemble de notre paquetage.
Tout s’enchaîna très vite les premiers jours.
Je résume rapidement par une énumération de souvenirs lointains aux sonorités plus ou moins tachées d’angoisses renaissantes.
Direction le coiffeur cuisinier dans le civil, pour une coupe à blanc d’œuf ! Je ne reconnaissais plus mes nouveaux copains après cette radicale métamorphose !
On nous apprit à faire notre lit, à plier nos affaires au carré, à reconnaître l’ensemble de notre équipement et cela sous le regard attendri des gradés qui n’hésitaient pas à balancer une grande tarte sur nos tendres joues si on ne comprenait pas leurs explications
claires.
Il fallait nous disaient-ils, que le commandant entende la gifle cela le rassurait, soi-disant. Il savait que notre formation se déroulait dans de bonnes conditions et que nous étions entre de bonnes mains.
Je n’ai pas trop eu à me plaindre de cette force de frappe j’apprenais vite et bien. A l’inverse ils avaient choisi de frapper fort sur certains pauvres bougres qui de toute évidence arboraient une tronche qui ne leur revenait pas.
Et vous êtes là, impuissants et tristes face à ces brimades non fondées.
Il y a eu bien entendu la classique visite médicale avec la fameuse piqûre qui vous paralyse le bras et vous rend malade parfois comme un chien
Pour moi tout s’est bien passé à nouveau heureusement, c’est un des seuls vaccins que j’ai accepté dans ma vie et cela par la force des armes.
On nous apprenait leur maniement des armes à les démonter et à les remonter dans un temps chronométré, à marcher au pas des heures durant. Les chansons paras cadençaient nonchalamment nos allers et retours dans l’enceinte du bataillon.
Je vais maintenant vous citer une succession de situations lors des classes dans ce huitième régiment d’infanterie parachutiste.
Je viens de vous parler du tempo du pas dans des "uuhnns deuuux" à la tonalité très grave.
Sous la pluie et face à un mur logiquement nous devons nous arrêter n'est-ce pas?
Erreur, l'ordre ne nous en avait pas été donné!
Bites à culs, nous avons fait face au mur en simulant la marche pendant plus d’un quart d’heure.
Une nuit vers quatre heures du matin nous avons eu droit à une revue de piaule surprise !
Affaires pliées au carré, rangers cirés tout était nickel pour nous.
Pourtant une partie de nos tenues s’est retrouvée au milieu de la chambre.
Nos rangers, cirés et finis à la salive pour les faire briller d’un éclat exceptionnel, ont été retournés pour une examen visuel non prévu !
«Vous n’avez pas ciré les semelles!»
Ils ont ouvert la fenêtre du petit dortoir et nous ont jeté l’ensemble des godasses dans la cour.
Bonjour pour retrouver ses pompes et trier les pointures !
Peu de temps après la levée du drapeau en T-shirt au mois d’avril, ils nous ont occupés à huiler les armes et à les mettre à sec et cela jusqu’à vingt trois heures le soir sans manger!
Le nettoyage était facile à assimiler : à sec le fusil devait ne présenter aucune trace d’huile sur sa surface examinée avec une allumette dont la pointe avait été soigneusement affûtée.
À l’inverse, huilée vous l’avez compris elle devait être exempte de toutes traces d’huile.
Ils passaient toutes les demi-heures
Pour vérifier la mise à sec ou le bon graissage.
Évidemment ils trouvaient toujours des traces d’huile et la sanction était immédiate, soit on se prenait un coup de crosse soit une baffe, ou on se tapait une série de pompes.
Cela donnait une scène assez marrante, je le reconnais paras un derrière l’autre!
Un petit moment de détente qui finissait par nous faire rire!
Voici le dialogue entre les deux punis :
- Wouah! Wouah! ....-Ce salaud il me mordrait !..
Le régime était fixé à trente pompes.
Ou nous avions droit aussi à : -Brigitte Bardot est une putain!
-Tu es trop con pour la baiser!
Une petite dernière !
-C’est la vie de château !
-pourvu que ça dure!
Lors du cirage du parquet de la piaule, ils vérifiaient si les fentes et les jointures du parquet brillaient autant que la surface plane.
Un soir je décide de me raser, j’avais calculé que je n’aurais pas à le faire me levant cela pour gagner du temps !
Faux calcul! Le chef s’en aperçoit dans la matinée il me choppe la joue entre son pouce et son index et me dit: «Tu ne t’es pas rasé ce matin !»
-Si chef!
-Tu ne t’es pas rasé ce matin!
-Si chef! Et il a commencé à me balader pendant un quart d’heure dans tous les coins du bâtiment sans me lâcher et en me reposant la phrase régulièrement.
-Tu ne t’es pas rasé ce matin !
-Si chef !
Au bout de dix minutes environ il a lâché ces mots:
«Eh bien, je suis fier de toi, tu pourras te raser ainsi le soir quand tu le voudras, mais n'exagère pas quand même !»
-Oui chef!
Et peu de temps après il me dit « Toi, tu ne parleras pas sous la torture et tu ne reculeras jamais lors d’une bataille !»
Il attendait que je craque et là, j’aurais eu droit aux pires des brimades!
C’est ainsi que j’ai gagné un galon, celui de la considération d’un de mes supérieurs et que j’ai eu la paix de sa part jusqu’à la fin des classes.
Le jour de Pâques nous avons eu à nettoyer la zone de tir à la petite pelle pour nous occuper. Le seigneur n’a rien fait pour nous!
Les engagés nous les rencontrions au bar de la caserne.
Une fois alors que je buvais une bière à l’extérieur avec un copain, deux félés se sont pointés et nous ont dit : «Finissez vos bières on va lancer deux grenades en visant le centre de votre table»
Ils se sont mis à dix mètres de nous, ont fait semblant de dégoupiller les bouteilles et les ont lancées dans notre direction. Par miracle elles sont tombées au centre de la table sans exploser!
Ils ont testé ainsi notre courage. Si nous avions refusé ce jeu ridicule, ils en seraient venus aux mains.
Tous les matins on allait faire un entraînement de course à pied.
J’étais dans mon élément j’avais participé dans le civil à diverses courses j’étais parmi les meilleurs espoirs, d’ailleurs un entraîneur national est venu spécialement me chronométrer sur diverses distances.
Tout en me baladant j’arrivais largement devant les meilleurs de la caserne.
Jusqu’au au jour où je m’entrave et je m’ouvre la pomme de la main gauche.
Un des chefs me dit : «Tu ne sais pas courir ? On nous avait dit que tu étais un champion !»
«Tu sais grimper à la corde au moins?»
Ce malade avait son idée, heureusement le chef qui m’estimait est intervenu pour m’éviter une montée de corde avec la main ouverte.
Cela m’a amené directement à l’infirmerie où j’allais assister à une scène assez incroyable.
Deux grands copains engagés s’étaient accrochés sans se manquer ces joutes étaient assez fréquentes.
L’un dit à l’autre de toute façon tu n’as jamais eu de couilles je le sais!
Regarde! Il sort un couteau le met sur le banc sur lequel on avait pris place et pose sa main à plat et dit à l’autre :
-Tu n’es pas capable de me planter le couteau dans la paluche!
Sans hésiter l’autre se saisit de l’arme tranchante et lui cloue la main!
Inutile le vous dire que le service d’urgence a vite été alerté !
J’ai appris par la suite que l'agresseur était parti au niouf et qu’il s’était fracassé la tête contre les barreaux du lit, pris de remords sûrement ?
J’ai assisté aussi à une tentative de suicide d’un engagé.
Pendu aux barreaux d’une fenêtre au deuxième étage d’un bâtiment il se tailladait les veines du poignet.
En bas, certains paras tentaient de le raisonner, d'autres au contraire l'encourageaient.
J'ai appris plus tard que si un soldat se suicide dans ces conditions toute sa chambrée est réformée, je n'ai pour autant jamais pu vérifier ces dires.
Avant d’être brevetés parachutistes nous sommes partis en manœuvre .
Une semaine débarqués en pleine montagne noire.
Nous étions les Français, les paras du troisième RPIMA étaient les soviétiques.
Une semaine avec le barda sur le dos et les flingues.
Les Russes nous avaient repérés et nous suivaient à la trace!
Ils demandaient aux paysans du coin : Vous n’avez pas vu passer des paras?»
« Si, si, passez par là c’est un raccourci vous devriez les rattraper».
Ils se postaient avec les engins motorisés à l’endroit indiqué et nous sulfataient au passage en donnant notre position à d’autres groupes dans les parages.
J’ai le souvenir que l’on courait comme des lapins tout droit, nos chefs nous ordonnaient de zigzaguer pour éviter les balles !
Mais ils tiraient à blanc bien sûr, et on ne les écoutait pas.
Nous n’avions pas intérêt à ce que les sauvages nous fassent prisonniers ils nous auraient mis presque à poil en pleine pampa !
Pendant les marches forcées journalières de 30 à 40 kilomètres nos chefs bizarrement étaient devenus sympas, ils se méfiaient de nous je pense nous n’étions plus à la caserne.
J’aidais les moins sportifs en portant leur fusil et leur sac, en les encourageant !
L’esprit de solidarité jouait, il était bien présent.
Les rations étaient composées essentiellement de corned-beef et de pain de guerre, j’ai même ouvert une boîte de sardines datant de 1946 !
Je ne vous explique pas l’odeur! Assoiffés on a bu l’eau d’une mare à canards après l’avoir désinfectée avec des cachets, la couleur verdâtre rappelait avantageusement le sirop de menthe.
Plus tard nous sommes partis à Pau pour obtenir le brevet de parachutiste : j’ai retrouvé les tours d’entraînement d’appel et d’arrivée.
Ah oui ! Je vous explique rapidement de quoi il s’agit comme le ferait un moniteur parachutiste :
la tour d’arrivée a une hauteur d’environ 35 mètres elle est munie d’un câble incliné d’une longueur équivalant à deux fois sa hauteur.
On y accède par l’intermédiaire d’une échelle verticale et on débouche sur une petite plate-forme. Une fois en haut on fixe un mousqueton au harnais que l’on a auparavant enfilé et dans un go volontaire on dévale le câble pour finir en une roulade imposée dans un bac à sable.
La tour d’appel avait la même structure mais on la craignait tous, par rapport au nombre d’accidents mortels qu’elle avait engendrés !
C’était un saut semblable à celui bien connu aujourd’hui de l’élastique.
À la différence près que ce dernier était remplacé par un câble rigide.
C’étaient nos copains en bas qui stoppaient la chute en tirant dans un élan commun sur un système ingénieux qui bloquait le mécanisme.
Le souci était qu’il ne fallait pas qu’un deux s’entrave les pieds dans la manœuvre !
Autant dire que l’on n’était pas fier en haut avant d’entendre le fameux Go où sans hésiter il fallait sauter! Si l’engagement n’était pas total une voix sévère en bas nous disait d’escalader à nouveau le tas de ferraille vertical.
Les paras de Pau où se trouvaient ces structures vertigineuses nous craignaient. Nous étions considérés par eux comme des têtes brûlées! Au réfectoire par exemple on ne respectait pas l’ordre de la file d’attente!
Pour parachever notre instruction nous avons participé à des manœuvres de nuit, armés jusqu’au dents.
Je me souviens d’un largage où nous nous sommes tous posés dans une forêt. Une seule préoccupation apprise à l’instruction a été de protéger les parties les plus précieuses de notre organisme !
Enfin pour finir, nous avons participé à la marche de la fourragère de 40 kilomètres environ.
On a eu droit aux honneurs de notre corps d’armée, nous étions devenus des hommes enfin.
Notre première perm était la bienvenue après deux mois d’instruction.
Pour conclure ce récit assez explosif dans sa forme, j’ajouterai que la première fois que je suis monté à l’intérieur d’un avion je n’ai pas atterri avec lui. J’ai été instamment invité à passer sa porte en plein vol. Il faut dire que les carcasses calcinées au sol des avions Nord Atlas nous encourageaient à quitter cet aéronef d’un autre temps! Les trous d’air de plus de cinquante mètres nous les ressentions avec des haut-le-cœur crispants juste avant que les moteurs dans un bruit assourdissant ne se fassent réentendre.
Nous n’avions d’ailleurs pas le choix, nos instructeurs nous avaient expliqué quelques règles incontournables :«Celui qui refuse le saut aura affaire à nous dès l’atterrissage!
Rappelez-vous que l’armée de terre a droit à trois pour cent de pertes en hommes.
Dès que vous êtes dans le vide vous avez trois secondes à attendre pour que le parachute dorsal s’ouvre! Si ce n’est pas le cas vous tirez sur la poignée du ventral! S’il se met en torche, vous n’avez plus que trois autres petites secondes pour faire votre prière!»
Une dernière petite anecdote : je me souviens du jour où ma jambe droite a été prise dans une suspente lors de l’ouverture du champignon. Un haut-parleur me donnait la solution pour me sortir de cette situation périlleuse. Inutile de vous dire que l’atterrissage dans cet état de figure me promettait le casse pipe, une jambe très certainement en morceaux. C’est du reste la pensée momoricienne que j’avais à cet instant précis en tête ! C’est à moins de 20 mètres du sol que j’ai réussi à trouver la solution à ce problème urgent, soulagé de pouvoir me poser sur le plancher des vaches sur deux pattes.
Alors vous donnerez l’appellation que vous souhaitez à ce fameux plancher des vaches!
Sous quelles formes à vos yeux, se présentent ces ruminantes bêtes qui le foulent? Moi
je les compare à des âmes au cœur tendre blindé d’acier!
 
Comment Momo le clochard a réussi à rencontrer Belle. Dernière page de mon roman.

Ces deux adolescents ont réussi à me séduire dès les premiers instants !

Le premier se prénomme Mohamed le deuxième Rachid. Un peu mats de peau, ces deux beaux enfants sont serviables et très respectueux comme on en rencontre de moins en moins !

Vous vivez de quoi me demande Rachid? d’un peu de tout!
« J’écris des acrostiches à trois euros la fiche »
-des quoi?

- Je leur présente trois fiches :

M artine sainte fleur fête un nouveau printemps,
A rc-en-ciel berce la sur les ailes du temps.
R ossignol au chant pur, ton hymne à l’amour,
T endrement sous l’azur harmonise ce jour.
I dylliques pensées, effluves du bonheur,
N aviguent sur un fleuve au miroir cavaleur,
É ternisant la femme, reflet des vraies valeurs.

Mirage poétique aux yeux verts de siréne,
Angélique beauté, éblouissante reine,
Rêveuse fascinante bercée par l'océan,
Ton royaume lointain balayé par les vents,
Invite mon esprit à percevoir ton chant!.
Nuage voyageur, toi qui connais ma muse,
Écoute la gémir, ses rimes pour moi fusent!

F atale destinée que notre vie sur terre,
R ien n’y peut exister, tout y est éphémère!.
A vec le vent qui siffle, les bleuités des champs,
N e se balancent plus sous les ailes du temps!
C ependant l'une d'elles dans sa prime jeunesse,
O se lui résister de toute sa faiblesse!.
I nsolites images cette nuit dans mes yeux!
S' il le faut désormais j'affronterai les cieux,
E t je serai à toi, mon aimée, ma fleur bleue!

-Waaah ! Putain con ! Whaaa ! putain con !

Ô Toulouuuuuse ! Nous adorons! «Vous pourriez nous aider en français ? La prof nous fait plancher sur un sujet : la jeunesse et la poésie »

-Une vraie connerie !

-Vous êtes dans quelle classe ?
-En première au lycée Raymond Naves.

-Ce devoir il nous faut le faire à deux...
-Super, on sera trois !
- Putain con, on doit le rendre demain, merde !
-Pas grave, on attaque de suite !
-Une seconde je sors le nécessaire pour écrire.
Punaise, moi qui n’ai jamais connu à peine plus que l’école primaire, je vais enfin savoir quel est mon niveau en français !

-Allez on commence! Je vais sortir un litron pour l’inspiration !

La jeunesse et la poésie :

Introduction...silence, on tourne !

Jeunes gens, las de tromper les heures, votre imagination qui ne chôme pas dévore les plaisirs et votre cœur maudit tous les délais.

Peignons le dieu, qui retarde les vacances, sous une triste figure, par sa faute la joie s’envole aussi vite qu’elle fut longue à naiître.

Nos lointains aïeux ont réussi ce farouche portrait avec un sens moral très délié joint au pittoresque le plus dramatique.

Une divinité solaire de la Gaule chevelue portait barbe d’azur, couleur du ciel qu’elle parcourait ; tous les matins en se levant elle mettait fin à l’aurore.

Mais le père temps allait trop vite au gré des uns ; trop lentement au gré des autres. Pour beaucoup de malheureux, Il ajournait toujours le bonheur ou le refusait.

Cet auguste vieillard ne gardera plus qu’un attribut d’autrefois qui est dans le monde des légendes familières aux petits garçons et aux petites filles la Barbe-bleue de l’ogre.

Il nous tient maintenant, il nous rappellera en octobre, après avoir tué un à un tous les beaux jours.

Toutefois, une charmante inclinaison qui se développe sur les bancs du collège, nous permet de savourer la joie au sein même de l’inquiétude, à notre âge, l’illusion poétique survit encore.

-Et je continue encore et encore, c’est que le début d’accord d’accord!

Cinq pages !

Ils lisent les premières phrases....

Putain con !

Votre prof se prénomme ?...Isabelle
Elle a quoi comme diplôme ? Une agreg de lettres.
-Ok, elle doit-être douée la gamine !

-Vous recopiez.

Comme un jeune adolescent j’attends patiemment. Vais-je avoir mon bac de français ?

Mohamed et Rachid passent tous les jours me voir, jamais les mains vides, de vrais amours !

-Alors ? Toujours rien ?
- Elle nous rend les copies demain.

La nuit qui suivit fut pour moi très particulière, un stress que je n’avais jamais connu auparavant a envahi mon corps au point même, vous n’allez pas me croire de me plonger dans un sommeil peu réparateur.

Momo la cloche, était-il vraiment une cloche ?

Le moment tant attendu arrive, je les aperçois de loin.

-Alors, alors ?

Elle a de suite vu que nous n’avions pas rédigé le texte!
-Elle veut vous rencontrer, elle nous a dit qu’elle ne pouvait pas noter un élève qui avait manqué l’école aussi longtemps !

C’est ainsi que j’ai pu faire la connaissance de Belle!

Voici la conclusion de mon roman :

Mes chers amis, vous avez sûrement remarqué les soirs des nuits glaciales sans lune, l'éclat des étoiles, qui comme par magie semblent se détacher de la voûte céleste, nos idées, nos pensées suivent alors leur lumière et deviennent claires et pures.
Seul, face à l’immensité je médite en silence loin des bruits de la vie, aux confins de l’amour.
Un vent de liberté m’a toujours guidé dans ce monde agité, aux sombres lueurs d’été.
J’ai cru apercevoir le bonheur, et j’ai humé par instants le parfum des poussières brillantes semées d'éternité.
Une d’entre elles était double, oui, je l’ai su très longtemps.
Nous marchions côte à côte ou en gravitation quand soudain un choc violent brisa notre destin.
Mon frère de route n’était plus près de moi pour m’aider, me guider, j’étais seul, j’avais froid, mais l’espoir restait vif, sa présence semblait me suivre pas à pas.
Au seuil de ma vie drapée de pauvreté, sous l’arche du tunnel où je m’abritais, j’ai entendu au loin sonner les cloches de la sérénité. Subitement l’idée d’aller vers le triangle noir de ma plus tendre enfance a envahi mon corps un moment en errance.
J’ai pris un crayon, deux feuilles de papier, une pour mon aimée, l’autre pour mon frère de sang.
Sur la première j’ai écrit :
Belle, je t’attendrai patiemment sous les ailes du temps.
Sur l’autre deux mots, comme Momo :
tous frères !
J’ai abandonné mon unique compagnon de voyage à rayons, mais aussi ce smartphone souillé par la pauvreté d’esprit des hommes qui conduisent et programment ce monde.
Le nez au vent mauvais, j’ai marché jour et nuit sur les chemins pierreux franchissant les monts chauves, les bois et les prairies , je n’ai croisé personne, personne ne m’a vu.
Au bout de ma souffrance, non loin du gouffre froid, Carafon mon ami, mon dieu, mon roi, m’attendait bras ouverts près d’un sentier étroit.
 
Dernière édition:
A revoir entièrement : le meeting de Mélanchon.

Sous le tunnel de mes nuits blanches je m’en vais faire mon cinéma! Mon but dans la vie était clair, même si reconnaissons le je n’étais pas souvent à son image. Seules les chauves souris me prenaient pour un squatteur et paraissaient furieuses. Ma présence peu rassurante au bout du souterrain les condamnait à n’avoir qu’un seul échappatoire et ce malgré la longueur du dortoir !

Après tout comme j’avais l’habiture de le dire à chacun son échappatoire dans l’existence.
Alors, je sais bien que certains vont dire, on pensait à ce moment de son récit qu’il allait nous raconter son aventure avec Belle ce con !....Eh bien non, car ma vie privée ne vous regarde pas !

Vous me prenez pour une vraie cloche ?

Soyez déçus chers lecteurs je ne vous direz rien du tout, sur mes envolées intimes!
Un point c’est tout, plouf plouf sortie!

Je me rendais de temps en temps à Toulouse distante par la route d’environ dix kilomètres à l’aller et de quinze kilomètres au retour.

Ce jour là, toujours avec mon fidèle compagnon de route à deux roues j’avais rendez-vous avec la France insoumise de Jean Luc Mélanchon. C’était un rassemblement politique spectaculaire et festif où je n’en doutais un instant, pas j’allais pouvoir m’éclater la panse et rentrer aussi plein qu’un pot de ce que vous voulez!

J’avais pris mes renseignements et je savais que l’entrée était gratuite.

J’allais me faire un peu de pognon sur le dos des photographes et pour cette raison je m’étais mis sur mon trente et un ! Tout cela me paraissait normal le roman se passe à Toulouse! Non je suis sûr que vous ne suivez pas !

Comme me disait mon pauvre et très regretté ami Carafon tant qu’il y aura des cons sur terre, les clochards comme toi et moi vivront sans faire la manche.

Inutile de vous préciser qu’à Toulouse on est gâté, le con est dans toutes les conversations et nous, il faut bien con...vive non ?

Puis je suis le Roi à Toulouse attention ne commencer pas à vouloir me faire dire ce que je n’ai pas dis....Ô Toulouse !...Tout le monde me connaît je suis le Nougaro des Clodos de Ô Toulouuuuuse !...

C’était un pote à moi si, si....on s’est croisé plusieurs fois quelquefois même sans se voir! Vous qui passez sans voir... il est même venu chez moi...aussi vrai que je me nomme Momo et Momo le clochard a une langue qui ne ment jamais !. Une langue morte vous croyez ? Non pas encore!

A putain con, comme me disait claudius on a au moins un goût et une couleur en commun…con.. il était très fort !

Bon, ne nous Mélanchon pas les pinceaux revenons à nos insomnies non putain, à nos insoumis la route est longue je vais m’arrêter pour pisser encore quatre bornes fais chier !

Ô je pisse !..il faudra que je compte combien de fois je m’arrête Carafon qui était toubib vous vous rappelez, me disait: «Momo si tu pisses trop souvent c’est que tu souffres d’un problème prostatique!»

Non non!... là, il ne faut pas rigoler avec ça comptez avec moi!

Remarquez il rajoutait toujours avec ce que tu picoles il y a des chances que tu ne connaisses jamais ce problème. Donc, je bois à ses bons conseils !...

Ah !... Ils sont pénibles avec ces ronds points avant tu allais tout droit c’était nettement plus court !

Tiens, un chat écrasé c’est peut-être celui de Dan rêveurlunaire un grand poète du vingt et unième siècle son œuvre vient d’être publiée en dix volumes de cinq cents pages chez galipettes !...J’ai lu ça l’autre jour sur un vieux journal où volette les mouches!....Comme dit Fabrice Luchini c’est du très lourd !

J’arrive enfin face à une foule immense on me prend en photo sans rien me demander! Il est où le respect des photographes d’autrefois ?...Aujourd’hui tu peux faire la couverture de Paris Match sans le savoir!

Avant que je trouve la revue sur les berges du canal combien de péniches seront passées !

Je m’en fous après tout !.. Le pognon je m’en fous!
Je vous l’ai dit l’autre jour si vous avez la mémoire qui ne flanche pas!…Merde !

Momo ne commence pas à t’énerver, tu fabules complètement pauvre clodo ils vont tous te lâcher comme une vieille savate !…En passant, si vous me connaissez une paire de pompe pas trop déglinguées je chausse la pointure du département où je suis né, près du gouffre où mes parents ont failli me balancer croyant que j’étais borné, non putain!…Mort-né !

Punaise ça se bouscule au portillon...cinquante mille selon les Mélanchonistes quinze mille selon le ministère de l’intérieur eux ils ont une bonne vue sur l’extérieur, je ne suis pas le seul à picoler...putain con !

Quel monde incroyable!... Je n’ai jamais vu autant de pauvres insoumis! Et comme disait mon pauvre père mort pour la patrie, un sous mis, plus un sous mis, plus un sous mis!…Voilà à quoi ça mène ! Marie Christiiiîne je suis là, saoul! Sous! Saoul! Sous ton balcon Ô Mééélaaanchoon !

Et un un saoul, c’est un saoul!

Allez ! Je suis complètement derrière et moi quand c’est gratis, j’aime être devant. Pas un souuuumiii !

Comme le petit cheval blanc, qui est mort par le mauvais temps! Vous connaissez la suite, je n’ai pas à faire ici, à des intellectualités débridées, comme ce pauvre petit cheval blanc.

En selle suivez moi ça va dégager au sens propre comme au figuré!

Déjà ceux qui me connaissent se sont écartés et ils sont nombreux je vais souvent casser la croûte place Esquirol où seuls les pigeons osent me résister de toute leur faiblesse!

Macarel mon ami le byclou j’ai failli l’oublier !...Les flashs crépitent vous allez assister à une scène exceptionnelle !

J’avance, j’ai l’impression d’être un demi dieu !...Non mais il faut le vivre, cela ne vous arrivera jamais !

Par vagues successives la foule s’ouvre devant moi, ceci n’est pas sans vous rappeler une certaine scène de la bible n’est-ce pas ?..Momo Momo...Moïse !

Je vous avez prévenu en moins de temps que je me siffle un litron de rouge au mois de juillet sur les causses arides du Lot, où chantent les saletés de cigales par quarante degrés à l’ombre me voici au premier rang !

Je vais pourvoir lorgner Jean Luc tout près tout près!

Il fait beau et derrière moi les insoumis font un pétard pas possible à me pèter les tympans, pourtant colmatés depuis belle larirette ! Non lurette !

Jean Luc ! jean Luc ! jean Luc ! jean Luc ! Putain avant que me revienne l’inspiration c’est super !. Jean Luc ! Jean Luc !

Ah le voilà mon dieu qu’il est beau !...Il présente bien, remarquez depuis qu’il se représente cela semble logique !

Je ne pense pas qu’il ne m’a remarqué pour le moment, ni humer est-ce bien lui en chair et en os, où son hologramme ?
Le doute s’installe en moi !

Ah ça y est!…Il m’a aperçu enfin! Eh oui Jean Luc je te soutiens, même si je te vole un peu la vedette !

Je le sens pour une fois péniblement troublé, lui si à l’aise avec les journalistes habituellement et pour ça j’ai du pif !

Je comprends son émotion quand on me voit pour la première fois je surprends toujours, j’ai quand même un petit air mignon !

Allez Jean Luc, ne te laisse pas influencé par mon spectre à la forte personalité dans tous les sens du terme !

Pour l’encourager je l’applaudis et je crie : Jean Luc ! Jean Luc !
Jean Luc et le voilà parti dans un discours abracadabrantesque je ne vous dis pas!

Trois heures d’un pétard insoutenable pour un saoul entier comme moi !

Pas con le mec tu vois, pas de notes un public enthousiaste acquis à sa cause à deux cent pour cent, que même s’il leur avait parlé comme le petit mac rond ils n’y auraient rien entravé, d’ailleurs de temps en temps il me fait un clin d’œil pour que je chauffe la foule !. Jean Luc ! Jean Luc ! Jean Luc!

Un signe de ma main pour les arrêter ! L’osmose est parfaite, un vrai délire, je suis le chef d’orchestre des insoumis !

Je suis reparti à la fin du spectacle avec un mal de tronche comme si on m’avait foutu la tête dans un étau toute l’après-midi, ou comme si je venais de picoler comme un trou !

Ah si !…J’allais oublier je lui ai signé un autographe, il en a profité pour se faire un peu de pub c’est normal! Ensuite on a fait un selfie et par gentillesse il m’a donné la carte de son parti!

Tout ça pour rien putain j’apprendrai plus tard, comme quoi, un soutien divin à beau être là, quand ça ne veut pas le faire, ça ne le fait pas !

Ah je m’en souviendrai du meeting de Jean Luc ! Jean Luc…Jean Luc!

Oh putain il était tant que je sorte de cette foule chauffée au rouge!

Je ne vous l’ai pas encore dit mais Jean Luc m’ai filé son écharpe rouge et il me l’a même dédicacée vous ne le verrez plus avec!

Il a même écrit ces mots sur ke tissus, en me recommandant de ne pas trop la porter pour pas qu’ils ne s’effacent :

A mon pote Momo clochard seul vrai représentant des gens de la rue, la haie d’honneur lui fut rendue ! Mêlant son...gens...luc et approuvé.

C’est un littéraire je n’ai rien compris et sûrement vous non plus?

Putain con, je sortais par la grande porte entouré de vapeurs nauséabondes il s’agissait en fait d’un cordon bleu qu’il plantait là pour la sécurité en pleine chaleur sous les projecteurs avait fini par virer la cuti ...

Jean Luc ! Jean Luc ! Jean Luc scandaient ils !...Du jamais vu ! Il est fort cet hologramme en chair et en os.! Et tout cela en bonne et due forme, un vrai coup de matraque sur la tête je sortais sans en revenir et je cogitais en me disant si les anciens du parti des gens du voyage revenaient ils n’en reviendraient pas !

Oh ! Oh ! Oh ! J’écris ça d’un trait sous le quintuple effet de la chaleur du picrate, des projeos, du soleil, du lumineux Mélanchon et de la foule au militantisme débordant de chaleureuses clameurs.. alors ne commencez à analyser mon texte putain de con...on se comprend merde!

Bizarre j’ai bien l’imprsession
être suivi dans ma retraite! Sombre jour ?...Mais non je viens de vous dire qu’il fait beau!

Une gonsesse avec une caméra tente une approche pour une interview, elle profite sûrement du grand air !

Monsieur! Monsieur!…Je fais mine de ne pas l’entendre,qu’est-ce qu’elle me veux cette couille je vais porter plainte pour harcèlement !

Mais putain elle continue à me filer au train cette pomponnée elle va me suivre jusqu'à mon tunnel ?

Tu vas me laisser espèce de greluche où je te saute !

-Et toi le crasseux tu t’adresses correctement à la dame où j’appelle les flics !

Putain mais c’est pas possible elle me gonfle et c’est moi qui vais finir au niouf merde !

Cinq minutes le clochard s’il vous plaît, c’est pour la dépêche du midi…

Je décide de me retourner pour bien la voir....putain elle est bien gaulée la salope !
 
Dernière édition:
Celui-là je vais devoir le reprendre entièrement. J’ai du boulot !
Momo le clochard sexe et sentiments

Il fallait que j’aborde ce sujet brûlant les lèvres autant que les doigts, bien que comme je vous l’ai dit l’autre jour il ne regarde que moi.

Ma pudeur ne doit pas m’empêcher cependant de vous parler franchement et sincèrement de toute évidence je vous sens curieux !

Remarquez entre-nous, mon activité sexuelle au vrai sens du terme c’est toujours limitée à un exercice physique. Une sorte de rituel, ou si vous préfèrez à une gymnastique dans ce qu’elle a de plus rythmique.

Carafon mon ami, s’il était encore là aujourd’hui, vous expliquerait beaucoup mieux que moi ces gestes de la vie qui conduisent votre corps vers un confort divin, à une jouissance dont on a du mal à se passer par la suite surtout quand on est en pleine force de l’âge, c’est-à-dire, entre dix ans et cent ans.

Il m’a heureusement m’a tout expliqué ! Il me remémorait souvent ces mots : « Ce que tu as de plus précieux sexuellement parlant et pas que, c’est le bras soutenant ta main droite, celle de gauche est maladroite et ne sert à rien, sinon qu’à t’amener des ennuis !»

Et il poursuivait sa démonstration sans équivoque ainsi : « C’est cette infâme qui permet à l’homme de maintenir le manche de la pioche, autant te dire que tu dois l’oublier !»
Il était reconnaissez le, de très bon conseils !. L
Cher Dieu des clochards accueille le dans ton paradis!

Fort de ces sages recommandations j’ajustais sur mon crâne dégarni le vieux béret que m’avait gentiment donné un berger pyrénéen. Ce gardien émérite méditait sur la montagne à deux pas du Saint Esprit, je vous raconterai un jour notre rencontre sur les plus hautes cimes de la poésie pastorale.

Pour l’instant revenons si vous le voulez bien à nos moutons ! Fort de ces paroles disais-je je pouvais me lancer dans une sexualité sans retenue et sans risque mineur ni majeur pour ma santé.

Le problème c’est que l’addition, non purée ! L’addiction vicieuse arrive très vite et va crescendo, un véritable point de non retour se met en place !

J’en ai parlé évidemment au regretté Carafon,
Il m’a dit qu’il fallait laisser faire la nature avec une image à la clef qui m’a marqué au plus profond de mes veines : il est impossible d’arrêter la montée de sève des arbres au printemps !

Donc, vous l’avez compris la libido me colla à la peau et j’en ai usé que dis-je abusé solitairement très certainement plus qu’il n’en faut!

Des relations sexuelles avec mon propre corps sans risque de contagions je vous le sermonne, car cela me parait très important.

Et oui, je suis resté puceau par nécessité, dans l’existence il faut suivre son instinct aussi marginal soit-il ! Soit on suit la marche des astres qui mène souvent au désastre, soit on se marginalise par conviction et l’on a une destinée peu commune, j’en suis l’exemple concret.

Cependant ne croyez-pas que je n’ai pas essayé de rencontrer une compagne, satan vous pousse à le faire !
j’ai tenté des approches mais j’ai toujours échoué lamentablement, offrant toujours ma quille à des écueils rasants,

Les pomponnées c’est comme cela que Carafon et moi nous vous appelions mesdames, s’éloignaient deux fois plus vite que l’on s’approchait d’elles fidèle pour une fois aux lois implacables de la cosmologie

Les lois de l’attraction terrestre pour une fois ne semblaient pas s’appliquer à nous !

Rien ne vaut cependant un exemple concret ! Alors que je me trouvais par hasard dans une manifestation de femmes militants pour la cause féministe et bien que je sois entièrement solidaire à ce mouvement, je n’ai pas pu me joindre à elles pour les soutenir!

La bleusaille figurez-vous souhaitait même se servir de moi comme répulsif pour disperser la manif, putain un peu de respect quand même…merde!

Bon passons, comme disait pépin le bref !

Je connais l’anatomie féminine par cœur Carafon qui était professeur de biologie je vous le rappelle m’avait tout expliqué. Plume en main, il m’avait dessiné en détail les tours et les contours du corps féminin. J’ai un souvenir précis de ce cours d’instruction sexuelle parce que ce jour-là, j’ai choppé le plus beau torticolis de ma chienne de vie !

Aujourd’hui arrivé à l’âge où commencent à faner les pétales, et là vraiment vous sentez la force de mes mots, j’aimerais laisser tomber ma main droite pour enfin connaître les plaisirs partagés.

Cette opportunité je l’avais enfin grâce à ma rencontre avec Belle.

Rien que d’y penser j’entre en érection, l’image est forte et parle d’elle même
! Je ne peux malgré mon intime pudeur vous la soustraire et je suis fidèle à l’idée de ne rien vous cacher.

Oui, mais voilà je suis face à un dit l’aime... non à un dilemme !

Belle a été sûrement séduite par mon encre, mais aussi je le pense par un physique son qui sous une apparence crasseuse ne demanderait qu’à s’améliorer après je vous l’accorde quelques menus travaux de rénovation. D’ailleurs pour vous en convaincre, ne m’appelait-on pas jadis le playboy le plus crado des clodos.

Nous avons décidé de nous écrire pour mieux nous connaître, une sorte d’approche amoureuse littéraire.

Rachid et Mohamed étaient chargés d’acheminer le courrier entre les deux tourtereaux.

Je lui ai écris des lettres dont j’avais du mal à saisir la teneur linguistique, j’atteignais une sorte d’osmose littéraire. J’ai parfois eu je vous l’avoue, de la peine en me relisant à saisir la forme, le style et le fond de mes phrases tellement elles prenaient de la hauteur! Tu frises les vingt sur vingt m’a t’elle un jour confié.

Je nageais à contre courant sur le lit de l’amour et cela me rendait beau et dingue à la fois !

J’étais ensorcelé, allait-il falloir que je consulte un exorciste ?

Et mon ami Dieu Carafon qui n’était plus à mes côtés pour me conseiller.

Putain…que multiplie trois fois !

Évidemment ma Belle me tenait par le bout du nœud de la cravate ! Est-ce une métaphore ? J’étais dans un état second que je ressentais pour la première fois!

Momo le clochard était mal, il était malade mais il n’avait peut-être pas dit son dernier mot à cet amour envoûtant.
Malin le bougre et il tenait par dessus tout à une valeur essentielle de l’existence celle qui permet de vivre une liberté, libre!
 
Tiré de mon roman Momo le clochard :
le repas sur la péniche avec Belle.

Définitif

Monte Momo! Comme à chacune de nos rencontres mon cœur prend de la vitesse les soupapes cognent fort. Le moteur va-t-il tenir ?
Ma composition florale à la main j’avance, elle m’attend sur le palier. Belle toujours plus belle !
Oh seigneur, tu m’apportes un bouquet de fleurs tu es trop gentil il est magnifique tu ne pouvais pas me faire plus plaisir !
Je la croyais sur paroles, je pense que si je lui avais tendu un billet de vingt euros elle n’aurait pas été plus heureuse !
Incroyable !....Et le seigneur qui revenait en boucle !
Elle déposa un baiser dont elle avait le secret sur mes lèvres et dans les secondes qui suivirent elle s’écria !
Vite !....Un vase, de l’eau...j’ai compris une chose : quelle que soit la religion les coutumes semblaient semblables !
Belle avait tout organisé, le planning était fait.
Nous allons quitter la maison de bonne heure, il fait beau aujourd’hui nous en profiterons pour flâner au bord du canal.
Nous voilà main dans la main en bordure de l’eau verte où voguent les bateaux.
Nous batifolons, je sors quelques
phrases marrantes de mon répertoire
, il faut que je sois bon, sinon elle s’amuse à me surnommer Blaguounet .
Soudain, au loin,j’aperçois une silhouette qui ne m’est pas inconnue.
Belle semble avoir la même réaction que moi.
Mais, c’est Lola mon amie !
Punaise, rappelez-vous la belle correspondante de la Dépêche du Midi arrive à grands pas vers nous !
Dix mètres avant le télescopage elles courent l’une vers l’autre, puis s’enlacent amicalement.
«Je te présente Momo,
tu sais, je t’en ai déjà touché deux mots»
«Oui, il s'agit de ton nouveau copain»
Sur le coup je suis un peu déstabilisé !
- crois que l’on se connaît !
-Oui votre voix me dit quelque chose.
Rappelez-vous l’interview !
Le meeting de Mélanchon !
-Ce n’est pas vrai vous êtes Momo le clochard du meeting mélanchonien?
-Oui !
-Seigneur je n’en reviens pas!
«Vous êtes méconnaissable et vous sentez bon!»
«Je vous retourne le compliment !»
Vous êtes plutôt mignon!
Je vous l’avais dit !, ma mère m’avait appelé Mignon le jour de ma naissance !
-Eh bien Belle quelle surprise !
Puis une conversation s’engage entre elles, j’apprends qu’elles se sont connus lors d’un reportage au lycée.
Soudain je ne sais pas pourquoi une des deux prononce le nom de Macron.
Et là, une sorte de fusion des âmes se produit !
Je ne vous dis pas ce qu’il prend dans les gencives ce petit homme.
Elles citent des noms d’oiseaux, de lieux en France, des pays étrangers, des situations insoutenables, je ne comprends pas le quart du tiers de ce qu’elles se racontent un vrai feu d’artifice !
Putain, elles s’entendent super bien je comprends dans la foulée pourquoi les politiques sont aussi bien protégés !
Le cordon bleu blanc rouge a intérêt d’être solide et le public filtré !
Une s’arrête, l’autre argumente J'en profite pour aller pisser un coup dans l’eau verte du canal.
J’aurais eu largement le temps de me siffler un litron, avant que la tension redescende miraculeusement !
Je reviens à pas feutrés vers elles en espérant que je ne vais pas les importuner.
Eh bien dites moi vous en aviez des choses à vous raconter !
Je pensais en mon for intérieur: «toi qui ne l’avais pas laissé parler lors de l’interview tu as dû la frustrer !
Quel con ! Quel con !
« Bon, on se retrouve autour d’un kebab mercredi prochain on a encore beaucoup de choses à se dire!»
«Ok d’accord ! Là où on a l’habitude d’aller»
Punaise ! Elles ne se sont pas tout dit, peut-être que Belle veut lui parler de moi ?
Nous sommes à nouveau seuls à quelques encablures de la péniche que nous abordons par bâbord.
Belle a réservé une table à tribord dans un coin tranquille très bien ventilé, le pied !
Nous nous engageons sur le ponton d’une largeur correcte qui me laisse penser que tout se passera bien à la fin du repas lorsque l’on quittera le navire.
Une personne très élégante arborant un superbe nœud papillon, le commandant de la péniche sûrement nous reçoit :
-Deux couverts ?
Belle : - J’ai réservé la table au fond à droite.
-Si vous voulez-bien me suivre!
-Si vous voulez bien vous asseoir.
Quelle question, c’est sûr, on ne vas pas bouf...manger debout !
-Je vous apporte la carte.
Pour quoi faire on n’est pas perdu !
-Apportez-nous plutôt à bouf...
Belle Chut ! Chut !
La table est bien mise apparemment il ne manque rien.
Belle :
-Momo ce n’est pas le commandant c’est un simple serveur !
Incroyable ! Je me demande comment est habillé le maître du navire !
Le serveur revient...
-Voici monsieur, madame.
-Merci moussaillon !
Belle : « Tu choisis ce que tu veux ce soir c’est moi qui régale!»
-Mieux vaut que ce soit toi !
Purée, mais je n’y vois rien ! Le dépliant est de qualité, mais l’écriture est trouble !
Belle : - Tu dois être presbyte !
-Si tu le dis je ne pensais qu’on parlerait de sexe en début de repas.
Chut…chut! Arrête Blaguounet !
Belle - Je lis la carte tu choisis
-Cassolette de cassoulet
-Passe à autre chose, n’oublie pas que je dors chez toi !
-Choucroute royale garnie...
-Putain, mais on est à Toulouse ou en Alsace?
-Spaghettis bolognaise
-Non on verra plus tard, si on encore faim !
- Aligot de l’Aubrac.’veau de l’Aveyron.
-Oui oui, ça c’est bien !
Belle : Je prends la même chose que toi.
Le moussaillon revient et nous pose la question qui me fâche :
-Vous boirez-bien un peu de vin ?
-Un peu ? Vous plaisantez j’espère!
-Je vous apporte la carte !
C’est une maladie chez lui avec Carafon on a été de vignoble en vignoble, de cave en cave sans jamais se perdre !
Le moussaillon revient.
-La voici !
il s’apprête à repartir…
Attendez, attendez, j’ai soif !
-Vous avez du vin du coin ?
-On a du Fronton et un très bon Madiran.
-C’est bon ! C’est bon!
Apportez nous de quoi tenir un siège !
-On est bien ici, tu es content Momo !.
-Bien sûr Belle, c’est la première fois que je mange sur un bateau tu as eu une bonne idée même si je n’aime pas l’eau.
Le moussaillon revient je commençais à me demander s’il ne trouvait pas les munitions.
Il se pointe avec une seule petite bouteille, l’ouvre et me dit :
-Goûtez-le Monsieur !
Eh je veux oui, moussaillon ! Allez! Allez! Allez! Punaise vous me le plaignez ou quoi ?
C’est tout juste si j’ai pu me rincer le gosier juste derrière ma dent creuse !
-Purée, il est bon!
-Vous pouvez remplir les ballons, apprêtez-vous à ramener des munitions artilleur! -Pourvu que l’on ne soit pas tomber sur celui qui coince la bulle !
«Momo, penses-tu qu’un jour nous vivrons ensemble?»
-Non Belle, je suis un voyageur solitaire!
-J’aime les voyageurs solitaires!
-Je suis un marginal comme il n’en existe plus!
-J’aime les marginaux comme il n’en existe plus!
-Je suis une poussière instable un alcoolique crasseux, je n’ai jamais travaillé, je suis usé, fatigué.
-Arrêtons de parler de cela Belle, vivons des jours heureux, en amoureux pour qu’ils s’inscrivent à jamais dans nos esprits.
Rien ne doit pouvoir les soustraire à nos vies, afin qu’un jour peut-être ils puissent unir nos âmes !
-Voici l’aligot regardez comme il file bien !
-Vous pouvez nous ramener un Madiran ?
-J’ai failli vous dire un petit !
-Moussaillon avec vous je me méfie !
-Tu me sers Momo ?
-Pas de soucis, amène ta gamelle !
-Pas possible, cet aligot !
-Tu as vu ? Il s’étire comme moi sur ma paillasse.
- Oh putain ! Ça y est il y en a plus sur la table que dans ton assiette!
Belle : -Ce n’est pas grave, ça arrive presque chaque fois.
- Je vais ramasser ce qui est tombé avec ma main!
-Allez hop ! C’est bon je lèche ma paluche et le tour est joué!
Après deux tentatives Belle est enfin servie!
Pour la tranche de veau tout se passe sans éclaboussures, les miracles existent.
-Allez, je ne vais pas m’embêter, à la bonne franquette ! Je vais manger directement dans le plat !
Belle: Tu exagères quand même tout le monde nous regarde !
-Non ! Me regarde !.
-J’ai l’habitude, ne t’inquiète pas, si tu savais le nombre de photos qui circulent avec ma trombine crasseuse sur le net !
-Avec mon pote Carafon on a même fait la couverture d’Ici Paname, de vraies bêtes de bord de Seine !
-Tu es avec une star, une étoile au firmament, tu vas voir d’ici la fin du repas on va avoir droit aux selfies!
-Oui…moi je n’ai pas l’habitude d’une telle notoriété !
-Allez Belle, trinquons à nos amours !
Putain, il est bon le vin du paradis, je vais avoir du mal à reboire celui de l’enfer, on s’y habitue bien pourtant! Et ce veau de ville, une merveille ! Allez, go !
-Arrête Blaguounet!
J’ai la brioche bien pleine et c’est super bon !
-Tu veux finir ce que j’ai dans mon assiette? Je n’ai plus faim !
Ouais, ouais! Donne…donne !
-Un coup de jaja par dessus et c’est bon !
Comme disait carafon :
- Momo peu importe ce que tu picoles et ce que tu clappes, tout fait ventre !
C’était un encouragement !
Il le disait en patois Lotois, il était très cultivé, il parlait plusieurs langues!
«Vous avez terminé ? Je peux débarrasser? Vous prendrez bien un dessert?
Je vous amène la carte !»
-Encore !
-On gâche à sec ici ! On gâche à sec !
-La carte et un litron!
Belle : Quoique tu fasses Momo, je t’aimerai toujours !
-Ne parle pas comme ça Belle!
-Nous vivons dans deux mondes différents Belle, tout nous sépare, seule une flamme amoureuse nous unit.
-Une illusion ?
-Plutôt un rêve éveillé.
Belle: - Mais rien n’est plus fort que l’amour !
-Alors, un jour nos âmes libres s’uniront pour toujours sous l’horloge des anges ici-bas.
-Moussaillon nous avons choisi !
-Deux îles flottantes…
N’oubliez-pas le nectar de l’ami Bacchus.
«Si tu avais à donner une image de toi sur la terre Momo tu la définirais comment ?»
-Je dirais que je suis un écorché vif !
-Et toi Belle ?
-Une incomprise !
-Voici vos îles flottantes, je vous amène votre bouteille.
-Ouais, ouais, très important mon ami le moussaillon !
-Nous sommes comme ce dessert Belle, nous flottons sur un nuage entraînés par des vents aux humeurs changeantes aux directions multiples qui peuvent prendre la forme d’une brise légère, ou d’un cyclone dévastateur!
Belle : Ce soir l’anticyclone nous protège, le temps est favorable à notre nuit d’amour.
-C’est vrai, ne pensons plus qu’à cela, ces heures sont heureuses, nous vivons au diapason des écumes où s’écoule la source claire du bonheur.
Belle.... Je t’aime
Momo...je t’aime
La nuit était porteuse d’espoir, nos songes étaient presque réels, nous avancions main dans la main loin des tohu-bohu de l’existence ordinaire,
surfant sur la vague écumeuses de l’amour.... "Ô temps, suspends ton vol !".
 
C’était une horrible piquette ! Définitif

Autour du grand Figeac, à une époque très reculée les gens du pays d’Oc travaillaient les coteaux rocailleux aux flancs escarpés. C’étaient des braves courageux aux bras noueux et saillants comme des sarments. Cette vigne, qui avait été cultivée de génération en génération, faisait partie du paysage, elle paraissait à leurs yeux éternelle. Ils en étaient amoureux et avaient transpiré toute l’eau de leur corps pour continuer à l’entretenir dans un espace peu engageant, propice à aucune autre culture.
Sur ce terroir planté en espaliers, mûrissaient des grappes généreuses formées de grains ronds parfumés et sucrés au doux nom de raisin.
Pouvait-il y avoir plus précieux au monde que ce présent durement gagné à forts coups de pioches ?
C’était donc un devoir de mémoire qu’il fallait absolument perpétuer dans le temps mais aussi dans l’espace où la vie nous l’apprendra rien n’est jamais acquis d’avance !
Ils bravèrent ainsi les conditions climatiques extrêmes, furent soumis aux pires des catastrophes naturelles, ponctuées par de violents orages aux pics de glace venus du ciel provocant des blessures tranchantes
que seul le temps avait le pouvoir de cicatriser. Suivaient des gelées tardives aux brumes épaisses, qui venaient lécher les feuilles fragiles en les couvrant de champignons couleur de rouille baptisés du nom scientifique de mildiou.
Et comme si cela ne suffisait pas à ce déluge infernal jeteur de sorts, une maladie venue d’un nouveau continent découvert par l’explorateur Christophe Colomb allait décimer comme le choléra méthodiquement les belles plateformes humaines, qui avaient fini par paraître malgré tout, contre toute attente au fil des années bénies des dieux.
Les têtes pensantes de l’époque appelèrent ce nouveau coléoptère ravageur pestiféré le phylloxera !
Les croix pour conjurer un sortilège
aussi terrifiant se sont mises à fleurir au-dessus de tous les coteaux ! Il fallait absolument stopper ce fléau ravageur avant qu’il ne puisse éteindre ce que la terre pouvait produire de plus riche, le nectar des dieux ! Mais rien n’y fit ! Silencieusement le mal a envahi les rampes qui paraissaient pourtant inaccessibles et au grand désespoir des pauvres vignerons réduits à une impuissance rageante, l’insecte tueur ravagea les unes après les autres les souches qui tentaient de lui résister de toute leur faiblesse.
Ainsi ont disparu de nos paysages tous les vieux ceps plantés par nos braves parents. Cependant il fallait à tout prix dans un sursaut d’orgueil refaire surface, éviter de se laisser abattre à son tour ! C’est donc avec toute la force que le désespoir peut engendrer chez l’homme que nos vaillants ancêtres entreprirent de replanter des pieds porteurs de sarments. On les leur promettait insensibles à toutes les maladies et ils les mettraient surtout à l’abri de ce diabolique mal, assassin sans pitié, qui avait eu l’outrecuidance de s’en prendre au sang sacré du seigneur ! Les volontés ne manquèrent pas et dans un élan solennel à peine croyable, les parcelles comme par enchantement bourgeonnèrent à nouveau aussi vigoureuses qu’avant ce satané désastre.
Et rien n’a pu arrêter cette ruée vers cette belle et noble renaissance. La grande guerre elle-même n’en est pas venue à bout. Les femmes très courageuses, les enfants, tous les bras de nos campagnes encore disponibles ont œuvré solennellement pour garder en état les sillons exposés au généreux soleil.
Nos valeureux soldats purent ainsi sous un déluge de plomb, profiter de la puissance du liquide divin venu du pays qui réchauffait leur âme, avant que leur corps malheureusement trop souvent meurtri ne se refroidisse à jamais.
Ainsi ont ressuscité les vignobles, jusqu’au jour où, pour des raisons bien décrites par le grand poète Jean Ferrat les bras manquèrent cruellement à leur entretien.
Aussi rapidement que nos collines avaient vu ressurgir les cépages, inexorablement Ils ont à nouveau disparu sous d’épaisses broussailles.
Rien ne put arrêter ce lent déclin bien plus vicieux que l’horrible phylloxera. Il fit place à une forme bien plus cruelle à comprendre et surtout à accepter par les forçats aimant la vigne toujours vivants.
Décidément comme je me plais à le dire et à l’écrire : si nos anciens revenaient ils n’en reviendraient pas!
Grâce au ciel, depuis peu, des âmes sensibles à ce passé lointain ont décidé de faire revivre cette tradition ancestrale dans notre secteur.
On voit ainsi ressurgir ici et là des vignobles sur des anciens emplacements vignerons. Espérons que cette ivresse collective dévolue à cette tradition puisse servir de tremplin à ce rude et noble métier et que nos terres abruptes abandonnées puissent porter à nouveau très haut le nom du célèbre dieu du vin Bacchus.
Pour cette unique raison je lève bien haut un verre de rouge et de blanc à la santé de la vigne, que je bois, ne vous déplaise, sans aucune modération !