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PAPA ME CROIT CHEZ MA TANTINE

#1
PAPA ME CROIT CHEZ MA TANTINE

Les plus dévots les plus croyants ?
L’attelage est souvent trompeur.
On peut prêcher pour le croissant
Et vivre en Suisse comme un empereur.

Règles de vie qui me fatiguent,
Leur bien, leur mal, leurs interdits
Me laissent mi-raisin mi-figue,
Je suis cochon qui s’en dédit.

Je les sais cruels, vipérins.
De leurs préchis bien écoutés,
J’en ai tiré tout le venin
Pour justifier ma liberté.

Pourquoi piétiner la caillasse
De la montagne défleurie
Et être traitée de poufiasse
Chaque fois que le corps frémit ?

Je ne les prendrai pas de face,
Trop de danger, de violence,
Mais j’ai juré de ma voix basse
Qu’ils ne m’auront qu’en apparence.

Arriver vierge au mariage,
C’est donc leur deal et leur contrat ?
Puisque je suis une enfant sage,
Alors la sodomie, pourquoi pas.

Chevalier d’Eon à l’envers,
Métamorphosé bel éphèbe,
Je cours la gueuse, je lève le verre
Des nuits entières, des nuits de fête.

Je traine surtout dans les boîtes gay.
En fait c’est celles que je préfère,
Je fais cadeau à ces benêts
D’un pseudo amour entre frères.

Papa me croit chez ma tantine,
Et ma tantine chez mon papa.
Tant de cousins, tant de cousines,
Papa ne s’y retrouve pas.

Mais au matin bien revoilée,
Je prends les transports en commun,
Identité revendiquée,
La religion moi j’en prends soin.

Je sais je suis une pécheresse,
Mais au prophète lui ai promis,
Quand je n’aurai plus de jeunesse,
Je ne vivrai plus que pour lui.

Je poursuivrai de ma vindicte
Les mécréant et les sans dieu,
Pour le sacré, le véridique
Je me ferai épée, épieu.

Comme je connais bien les ficelles,
Je saurai toutes les démasquer,
Et les coincer ces demoiselles
Pour leur apprendre à respecter.

Mais d’ici là soyons joyeuse,
On n’a pas tous les jours vingt ans,
Et le temps de mes années pieuses,
Youpi, est encore loin devant.

Papa me croit chez ma tantine,
Et ma tantine chez mon papa,
Tant de cousins, tant de cousines,
Papa ne s’y retrouve pas.