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Pépère le chat du poète, suite.

#1
Alors, comme ça au lieu de répondre au téléphone, on lit un livre à mon frérot, est-ce intéressant.
- Ha oui, Pépère, c'est, livre un, un livre de cours de chatgents secrets.
- Hé bien, salopard, tu bafouilles, j'ai tout écouté et je peux te garantir que la moyenne compensée sera sévère avec toi à présent.
En fait Chatdore avait été très amusé par l'article de Loulou Lecurieux sur Pépère et l'art de la salissure.
Il s'était servi de cet article pour faire une bande dessinée sur celui-ci. Il était donc en train de présenter son œuvre à Saturne qui n'en revenait pas.
- Bon, tu as assez perdu de temps avec tes chatonages va donc plutôt voir sœur Mathilde.
Ta mission consiste à la surveiller de très près afin qu'elle n'aille pas encore téléphoner à Loulou Lecurieux.
- Tu crois que c'est à cause d'elle l'article. Il ne paraît pas très crédible tout de même.
- Oui, pas très crédible, bien assez pour que tu en fisses une bande dessinée, chatlopard. Un livre d'agent secret, je t'en foutrais moi des cours d'agent secret à grands coups de moyenne compensée. Tu me prends pour un flan, j'ai tout vu d'où j'étais, alors on rigole moins des oreilles à présent.
Oui, Chatdore, c'est à toi que je parle, de ma place derrière ce panneau publicitaire, je voyais distinctement ce que tu avais en patte. Ce n'était sûrement pas un manuel de chatgents secrets, arrête de raconter des histoires.
Va vers sœur Mathilde et garde bien cette bande dessinée loin de sa vue.
Regarde là-bas dans le chemin, tu vois ma fille est là et ne sais rien de ce que tu viens de faire.
Alors, si tu ne veux pas que je lui en parle, tu as intérêt à te tenir à carreau.
Bon Saturne, tu vas venir avec nous autres pour monter ce robot.
Chatdore fila en direction de la brasserie du cul roux. Il s'arrêta un instant vers Ettesion, mais ce ne fut certainement pas pour lui parler de sa BD.
Saturne suivait pépère qui se dirigeait en direction de chez Fripouille.
- Je t'assure Pépère, je n'y suis pour rien dans cette histoire de BD.
À peine finissait-il sa phrase qu'Ettesion arrivait vers eux étonné par ce qu'avait raconté Saturne.
Pépère, pour ne pas accuser son chamoureux raconta que sœur Mathilde avait présenté une bande dessinée à celui-ci et qu'il l'avait conservé pour la montrer à Saturne.
- Hé bien, mon papa, une bande dessinée sur l'art de la salissure, je n'en reviens pas. Cette sœur est incorrigible à la fin.
- Oui, ma fille, j'ai cru que j'allais finir avec une brûlure de la rétine au seizième degré à voir ces horreurs.
Oui, comme le jour où je suis arrivé chez mon moine.
- Ha oui, Pépère, tu avais été atteint à ce point-là ?
- Oui, Saturne, d'ailleurs, je dus partir chez le yeutiste pour chat qui m'avait réparé la rétine au laser.
- Hé bien, mon papa, tu parles d'un souvenir.
- Tu m'étonnes, ma fille, surtout qu'en revenant, je retrouvais mon curé dans mon hélicoptère avec mon recueil dans les mains. Mais ce n'était pas le pire dans cette histoire.
- Que s'était-il passé, Pépère ?
- J'adore tes histoires mon papoupnet, mais elles sont un peu floues, chat chat chat.
- Rien de spécial, Saturne, simplement, je faisais le constat qu'il y avait un grave problème dans la région à cette époque.
- Comme dans toutes les régions, il y a toujours quelque chose.
- Tu n'avais plus de poulets mon papoupnet ?
- Non Saturne à cette époque-là, c'était un problème de famine.
Hé bien, oui, ma fille, des billes en pierre, voilà ce qui m'attendait comme nourriture. À l'époque, il creusait sur son terrain et je me demandais ce qu'il trifouillait, je me disais peut-être qu'il cherche un puits de vin comme certains cherchent du pétrole, ne sait-on jamais.
C'est alors qu'une fois au sol, il m'employait comme terrassier et que je fis du tamis toute la journée. Je travaillais comme un manant par soixante-dix degrés à l'ombre en plein cagnard avec seulement une goutte d'eau dans une capsule de bière, comme boisson. À la fin de la journée après avoir vidé une dernière brouette, je lui disais, c'est bien joli tout ça, mais nous avons faim nous autres.
Alors il me montrait le sol et me disait, voilà ton repas.
Hé, bien, oui, ma fille des cailloux voilà ce que fut mon repas, une honte.
- Hé bien, Pépère, je n'en reviens pas.
- Ha, oui, en effet mon papoupnet, c'est dur.
- Bon dépêchons nous nous autres de rejoindre les autres.
Oui, Saturne, tu parles, tu parles et tu nous retardes nous autres.

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