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Pépère le chat du poète, suite.

#1
Pendant que Chatdore délirait devant Saturne, le Pépère était sur le point de relater le désamorçage de la bombe à sa fille.
Il vit sortir Toutblanc juste en face de chez Fripouille. La scène étant légèrement en biais devant la maison, seul Pépère arrivait à le voir. Il trouvait assez étrange que Toutblanc soit chez Fripouille.
Il avait une drôle de démarche et plutôt que de venir vers la scène, il partit à couvert des files de personnes qui attendaient d'être contrôlées. Il semblait à Pépère qu'il essayait même d'éviter le point de contrôle où se trouvait Elchaponne qui avait replacé Momo.
- Étrange, que faisait Toutblanc chez Fripouille ?
D'ailleurs, as-tu de ses nouvelles ma fille ?
- Attends mon papa, je lui envoie un message.
Le Pépère n'en pouvait plus d'attendre la réponse et tapait de la patte d'impatience.
- Alors c'est long cette réponse !
- Attends mon papa, ça fait deux minutes que je lui ai envoyé la réponse.
- Ma fille, je pense que tu as besoin d'un petit cours de rattrapage de chatgent secret.
- Ha bon mon papa, mais pourquoi me dis-tu cela ?
- Hé bien, voilà, quand tu me réponds sur une durée, tu dois être extrêmement précise sur le sujet.
- Hé bien, je t'ai répondu, deux minutes, mon papounet.
- Oui, ma fille le fond est bon, mais pas le sujet. Je vais t'expliquer pourquoi et tu vas tout comprendre. Ce genre de réponse, tu peux t'en servir par exemple pour Chatdore ton chamoureux ou bien Lolo ou même Fripouille ou Isidore, peu importe. Mais pour ton père qui a une licence appliquée en temps compensée, ça n'est absolument pas viable.
Oui, souviens-toi que j'ai obtenu, quarante-cinq licences d'exception dans trente-huit universités prestigieuse dont le renom à lui seul suffit à la gloire de celui qui y a étudié.
Oui, il te faut savoir que la moyenne compensée ne peut se contenter d'une simple réponse. N'oublie pas que tu as devant toi l'un des génies de la moyenne compensée.
Hé bien, je raconte des choses incorrectes moi aussi, à présent.
Bon reprenons-nous, nous autres, donc, n'oublie pas que tu as devant toi l'un des plus grands génies de la moyenne compensée.
Hé bien, je continue de dire n'importe quoi, je reprends ma phase qui est une vérité pas assez vraie et qui pourrait être confondue avec une vérité vraie dont le sosie serait un mensonge totalement faux de ne pas être une vérité vraie.
Donc, n'oublie pas que tu as devant toi le plus grand des génies de la moyenne compensée. Le seul au monde à avoir le secret de la moyenne compensée. Oui, ma fille dans mille ans, Pépère sera toujours cité comme pitregore pour son théorème du triangle qui n'est pas un vrai carré d'être un faux rectangle, confondu souvent à tort.
Donc, pour en revenir à tes deux minutes, en réalité, ce n'est pas la bonne réponse.
Tu aurais du me répondre, mon papa cela fait deux minutes, dix-sept secondes, treize centièmes, dix millième, un millionième, dix mégas, huit gigas et douze téra seconde que j'ai envoyé un message à Fripouille. Oui, la moyenne compensée ne peut pas être calculée avec ta réponse. Imagine que je sois obligé de couper une onde téléphonique qui chemine et que tu me donnes cette réponse, deux minutes, je serais incapable de savoir où la couper.
Par contre si tu me dis, le message est parti il y a, deux minutes, dix-sept secondes, treize centièmes, dix millième, un millionième, dix mégas, huit gigas et douze téra secondes, je saurais où couper l'onde. Oui, je pourrais avec la moyenne compensée savoir l'endroit où couper l'onde.
- Hé bien, tu es fort mon papa, tu t'y connais en ondes ?
- Et comment, ma fille, sache que je fus en un autre temps, le cuisinier de Bill Gratte.
Oui, parfaitement celui qui sans l'enseignement de Pépère n'aurait jamais été le génie qu'il est actuellement.
Oui, à l'époque, il avait un cuisinier anglais et le bougre parlait arabe, car son père était sibérien. Comme sa grand-mère espagnole était mariée à un Finlandais dont la sœur italienne était de confession musulmane, il voulait parler l'arabe. Cette volonté, exprimée par SMS depuis le ventre de sa mère, fut largement exaucée.
Donc le bougre parlait arabe et lisait l'Américain comme on lit le coran, du coup, il cuisinait à l'envers et Bill Gratte trouvait ses repas immondes.
Un jour, il m'appelait pour me demander si je ne saurais pas comment soigner un ami anti-virus qui avait attrapé le H1N1 version binaire et codé en octo.
Du coup, je partais le voir et arrivé au repas, il m'affirmait ne pas avoir très faim.
J'étais étonné, connaissant son appétit. Après, quand je vis l'immonde purée d'ozone à la sauce d'hélium de son cuisinier, je comprenais et lui proposais mes services. Je lui faisais un ragoût d'ondes à la sauce de volt avec des grains de watts et il se régalait tellement qu'il m'employait comme cuisinier.


La suite demain.



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