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Pépère le chat du poète. Suite

#1
Le long du canal, Fripouille et Avéame revenaient vers leurs amis en premier, selon les ordres de Pépère.
Patte dans la patte, ils cheminaient vers la mare en regardant les nuages qui avaient une drôle de teinte.
Juste au-dessus d'eux un sifflement se faisait entendre sans que l'un des deux chats ne sache ce que c'était.
- Regarde mon chatmoureux, qu'est-ce que c'est que cet engin ?
- Je sais ce que c'est ma chatmoureuse, c'est un drone. Ça doit être la gendarmerie, vite, il faut revenir, Isidore et Turbo, avec ses puissantes pattes, il peut, peut-être monter dans les nuages pour le terrasser.
- Regarde derrière, un canard noir, il n'a pas l'air content.
En effet, c'était bien un drone de la gendarmerie qui était à la recherche des voleurs de poulets.
Le canard qui suivait l'engin avait l'air furax et il s'en approcha de plus en plus près.
- Fle fle fle fle, qu'est-ce que c'est que cet animal volant, fle fle fle fle, on ne peut plus être tranquille, fle fle fle fle, il s'approche de l'arbre où j'ai ma maison, fle fle fle fle. Je vais le désintégrer à coups de bec, fle fle fle fle.
Le pauvre canard était furax de cette intrusion. L'appareil n'était pas loin de l'arbre où l'animal venait régulièrement se reposer quand il venait de ce côté-ci de la commune. Sa mare était de l'autre côté de Sancoins, même s'il connaissait celle à Coin-coin, il n'avait jamais osé l'approcher. Il s'approcha de l'appareil et lui donna de violents coups de bec sur le dos. Les hélices frôlaient dangereusement des ailes, mais il continuait malgré tout à le bombarder de coups de bec.
Fripouille voyait la scène avec Avéame et tous les deux craignaient pour ses ailes que les hélices frôlaient à quelques millimètres à chaque coup de bec.
Fripouille avait envoyé un message à Isidore et il lui répondit que Turbo ne pouvait rien faire, car il était en train d'échauffer ses puissantes pattes.
Les cinq animaux étaient en train de regarder la scène et priaient pour le canard qu'il ne soit pas blessé par les hélices.
- Je me sens tellement impuissant, mes puissantes pattes ne peuvent me servir à rien, je n'ai pas de tremplin pour prendre de l'élan et gravir les nuages.
- J'espère, que ses yeux ne soient pas blessés, je sais ce que ça fait de perdre un œil.
- C'est épouvantable, j'ai l'habitude que des histoires comme ça passent dans toutes griffes dehors, mais le voir en vrai, c'est terrible.
- Toc toc toc, il faut aider ce canard, toc toc toc, qu'est-ce que c'est que cet appareil infernal.
C'est alors que Pêcheur finissait sa phrase, que l'hélice coupa les plumes d'une aile du malheureux combattant. Il était déséquilibré et avait du mal à volé. Puis le drone l'entraîna avec ses ailes dans son sillage et le pauvre canard faisait des révolutions tout autour.
- Fle fle fle, vite, où est ma gendarme poète, vite où est ma love petites pattes, fle fle fle, il faut aider ce canard, fle fle fle, il est en danger de mort, il va s'écraser, fle fle fle, il ne peut plus voler, fle fle fle, il n'a plus qu'une aile, fle fle fle.
C'est alors que pêcheur et Coin-coin prirent leur envol. Pêcheur volait avec prudence, au-dessus du drone et réussit avec adresse à le désintégrer d'un coup de bec.
- Toc toc toc, sale oiseau mécanique, tu es fini, toc toc toc, Coin-coin rattrape ce malheureux canard qui ne peut plus voler, toc toc toc, dépêche toi, il est en danger, toc toc toc.

Coin-coin rattrapa le pauvre animal sur son dos entre ses deux ailes et fit une sorte de boucle pour réussir à se poser avec adresse sur le champ. Pêcheur arriva à côté de lui et le canard descendit du dos de Coin-coin légèrement désorienté.
- Toc toc toc, fle fle fle, tiens sale animal volant, toc toc toc, fle fle fle, prends ça.
Pêcheur et Coin-coin finirent de désintégrer l'appareil à coup de bec et Coin-coin s'approcha du canard noir et vit que c'était une cane.
- Fle fle fle, ça va, tu n'es pas trop, canard perdu, fle fle fle.
- Toc toc toc, nous avons eu peur pour toi, toc toc toc. Plus de peur que de mal, toc toc toc, tes plumes vont repousser, toc toc toc, tu es très jolie comme cane.
Coin-coin était intimidé par cette cane qu'il avait déjà vue ici, mais à qui il n'avait pas osé aller lui parler.
- Fle fle fle, je suis Coin-coin et lui, c'est Pêcheur, tu es vraiment très canard belle, fle fle fle. Tu es blessée et ma mare est là-bas, tu peux venir t'y reposer, je te présenterai tous mes amis, fle fle fle, comment t'appelles tu ?
- Fle fle fle fle, tu m'as sauvé la vie, fle fle fle fle, je suis Dranac, je te trouve aussi, trop canard beau.
Dans sa tête, Pêcheur pensait, tic toc toc, ils vont devenir love l'un de l'autre, toc toc toc, je suis content.
De l'autre côté de Sancoins, le Pépère fanfaronnait toujours devant Saturne avec ses histoires farfelues et réellement vraies comme il aimait dire.
- Tout ça pour un fouet, tu as été en chat garde à vue, c'est incroyable quand même.
- Oui, c'est évident que c'est abusé, mais à l'époque, j'avais un chat bracelet électronique à cause de mon édentés de la capsule de bière lunaire.
- Ha bon, mais que faisais tu avec un bracelet ?
- C'est que j'étais surveillé et la chatdarmerie me pistait pour savoir si je n'allais pas embêter la mairesse du village. C'était mon cadeau de bonne année figure toi, la bougresse m'a dit au tribuchat que c'était ma fève pour mes étrennes.
- Ha bon pourquoi, elle t'en veut ?
- Laisse-moi te raconter l'histoire et tu vas comprendre. Déjà, sache que mon sapajou coréen buveur de cidre congolais fait de la mécanique sur son terrain. Bon, tu l'auras compris, le mechatnicien c'est moi. L'an dernier avant Noël, il avait pas mal de voiture en réparation et comme j'étais souvent absent, à cause, de mes missions, le bougre ne s'en sortait pas. À cours d'argent pour satisfaire son penchant, il me dit un soir, je vais en profiter que tu es là pendant trois jours, pour faire le tour du village avec toi avec le camion que l'on m'a prêté. C'est alors que je vois sur le terrain le camion du copain portugais de ma love n'aime pas l'eau. Il lui avait prêté en échange d'un chargement de portos frelaté qu'elle avait saisis pour lui offrir en échange du prêt.
- Que voulait-il faire avec ce camion mon frérot.
- Hé bien, il a fait le tour de la commune pour récupérer dans chaque maison tous les déchets qu'il pouvait. Le salopard voulait faire le brocanteur.
C'est comme ça que son terrain est devenu un vrai dépotoir et que ses voisins ont appelé les gendarmes pour se plaindre. Étant donné que c'est elle qui a prit l'appel, elle l'a prévenu. Moi, je revenais d'une pénible mission et je l'entends s'énerver dans son capharnaüm. C'est alors qu'il me dit mon gentil minet, j'ai un service à te demander, ta maîtresse arrive et à nous trois, nous allons charger tous les détritus et tu vas les jeter sur un terrain vague. Tu l'auras compris, c'est moi qui ait tout chargé pendant qu'eux buvaient le reste de la saisie du portos frelaté. Vas-y Pépère, encore une armoire, vas-y Pépère un congélateur, vas-y Pépère, tu oublies le frigo derrière.
Voilà comment, j'ai été jeter ces immondices chez madame le maire. Le salopard pensait que ça venait d'elle et pour ce venger, il m'a fait jeter les crasses chez elle. Il ne savait pas que sur sa commune, ils y ont des caméras partout pour surveiller les ivrognes et ils y en ont neuf habitants sur dix. Du coup j'ai été filmé, et même chez la mairesse en train de décharger. Au tribuchat, j'ai été chat condamné à nettoyer le terrain. Voilà maintenant tu sais tout. Le salopard comme excuse a dit à madame le maire que j'avais mangé des crêpes au rhum que je lui avais volé et que j'étais chatlcoolisé.
- Hé bien mon frérot, c'est une injustice.

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