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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Du côté de la mare à Coin-coin, Saturne surveillait toujours la palette de poulet quand il reçut un appel de Pépère.
- Oui mon frérot, qu'est-ce qui se passe ?
- Hé bien, je voulais te prévenir que nous arrivons nous autres. Fait attention à la palette, car je sens l'odeur d'ici et il se pourrait que des chats rôdent dans le coin. Ce n'est pas le moment de s'en faire voler. Surtout que Turbo m'en doit deux alors vous n'auriez plus rien vous autres. Je dois passer à l'auberge des moines pour voir si mon décapsuleur italien pour bière d'Afghanistan y est toujours. Nous devons rester prudents n'oublie pas que le bougre va souvent là-bas pour jeter ses saloperies chimiques. Tiens, c'est bizarre ces gendarmes que je ne connais pas, leurs têtes me dit quelques choses.
- Mais de quoi parles-tu mon frérot ?
- Rien, je viens de voir passer une Dacia de la gendarmerie que je ne connais pas. C'est peut-être la livraison de ma caisse de saucissons en express, je t'expliquerai. Nous avons pris du retard nous autres, je suis avec le scooter à Toublanc et je viens de faire la course avec Turbo qui est parti à Intermarcher chercher des catisfactions pour le chatpero. C'est ma tournée, c'est moi qui régale, je ne vous demande rien en échange. Après, si vous voulez m'offrir une aile ou une cuisse de poulet en cadeau elle sera la bienvenue.
- Tu as fait la course avec le scooter, c'est génial ça et qui a gagné ?
- Hé bien, mon frérot nous sommes arrivé ex-æquo avec mon copain. Après, je le tenais de deux kilomètres, mais pour ne pas le vexer, je l'ai laissé arriver en même temps que moi par pure gentillesse. Tu sais, je suis là bonté même et je ne voulais pas le contrarier, déjà qu'il me doit deux poulets. Malgré tout, comme je suis bon, je lui laisse la ficelle et les croupions et il ne me devra rien pour les catisfactions.
- Vous en avez encore pour longtemps avant d'être là, nous avons faim nous autres.
- Cela dépend de mon décolleur d'étiquettes de bouteille de vinasse, s'il est encore en train de faire des siennes à l'auberge, ça peut durer un moment, ne sait-on jamais. Préviens les autres mon frérot, nous sommes en route nous autres.
- D'accord, je vais leur dire, même mieux que ça, j'envoie un SMS à Toublanc pour ne pas lâcher la palette des yeux, à tout de suite mon frérot.
J'ai oublié de te dire, si tu attends des nouvelles de Mornay, elles n'arriveront pas par la route.
- Ha bon pourquoi mon Frérot, que se passe-t-il ?
- Hé bien, j'ai roulé tellement vite que j'ai arraché la route et les voitures qui nous suivaient se sont embourbé. Turbo avec ses puissantes pattes à fait fondre le goudron par la force de ses puissants muscles. C'est pour ça que je te dis ça, la route est impraticable, chat chat chat.
Le Pépère n'avait pas rêvé, la Dacia qu'il avait vu passé était bien conduite par quelqu'un qu'il avait déjà vu et qui n'était pas gendarme.
C'était le véhicule qu'avaient dérobé les quatre compères.
Ragoût avait oublié son ipomme au commissariat et persuadé que le local était toujours inoccupé, il avait entraîné les autres pour y retourner.
- Hé, les gars, je crois que j'ai vu le bouboule le long de la route et il était accompagné du sale chat qui a essayé de m'électrocuter à Mornay, fait demi-tour Ragoût.
- Tu es sûr de toi, Arôme ?
Pourquoi dis-tu les gars au fait, car Cécilia est une fille, il me semble, je crois, je pense, peut-être !
- Oui, j'en suis sûr, car c'est un chat noir donc c'est lui, je vais lui tordre la barre du cou. Habillé en gendarme, il ne nous reconnaîtra pas.
Hé bien, comme on est trois garçons ça fait quatre gars, c'est comme en français, l'homme est plus fort et la fille devient mal et se convertie. Enfin, c'est un truc dans le genre de la leçon de français. J'étais absent le jour où le maître l'a expliqué. Oui, j'étais en train de faire ses poches pour prendre son argent. Il était plus riche que mon père alors ça ne pouvait pas lui manquer, bref.
C'est alors que Cécilia, qui s'était endormie sur l'épaule de Flan Ridé, se réveilla.
- Ça va mon doudou, tu m'emmènes des croissants, oups. Excuse moi Flan, je rêvais, puis je suis mal comme disait Arôme.
- Ne t'inquiète pas, Cécilia, les roux font de l'effet s'est bien connu, sans roux, il n'y aurait pas de voitures, lol.
L'histoire de ton chat noir ne veut rien dire, il n'y a pas qu'un âne qui s'appelle Martin.
- Ha, bon, les ânes s'appellent Martin comme le gros Jacques de l'école des dames. Alors c'est un chat déguisé ?
Tu m'inquiètes là, je ne comprends plus rien, c'est un chat où un âne ?
- Écoute, Arôme maintenant que tu le dis, je doute moi-même, c'est vrai, à l'école on disait que j'étais un âne et je m'appelle Flan. C'est un complot, mon père m'a menti en me faisant croire que j'étais l'enfant de ma mère alors qu'il a dû me ramasser dans une bergerie aux sabots d'un âne. Mon Père s'appelle Martin, oui Martin Ridé, alors c'est un complice de Macron, c'est un complotiste comme lui. Je n'en reviens pas, laisse ce bouboule, je sais où il va, ils se réunissent là-bas vers le canal, nous irons après.
Du coup Merguez, reprit la route du commissariat.
Arrivés là-bas, Ragoût et Flan rentrèrent et tombèrent sur les deux seuls gendarmes qui étaient restés là pour interroger la femme arrêtée devant le bar. La scène alla très vite, les deux hommes surpris par cette intrusion lâchèrent la femme un court instant. Celle-ci, fonça sur Ragoût et Flan et donna un coup de pied dans le genou de Ragoût. Puis les bousculant s'enfuyait avant de percuter Merguez qui était dans l'allée faisant le gué.
- Casse toi de la le cul-de-jatte, on ne lâche rien, aouh aouh.
- Attends, nous sommes des gilets jau...
- Tiens prends ça dans le museau faux gendarme, ahou ahou, je t'ai à l'œil toi, n'y revient pas.
Merguez n'avait ni eu le temps de finir sa phrase ni de se relever. La femme lui avait donné un violent coup de pied dans la tête. Dans la brigade, c'était une bagarre en règle entre les deux gendarmes avec Ragoût et Flan.
Pour ne pas se faire remarquer, le Pépère avait pris Turbo sur le porte-bagage. Avec sa magie, il avait fait en sorte qu'ils portent un casque. Il était plus tranquille et roulait à la limitation. Il était à peine à une dizaine de mètres du rond-point qui était avant le bar. Il adapta sa vitesse à trente kilomètres à l'heure. Avec son embonpoint, le pauvre Turbo qui était assez fluet ne voyait rien de ce qui se passait devant.
C'est alors que la femme déboula devant le scooter pour traverser en courant. Elle avait vu les gendarmes qui étaient assez nombreux devant le bar et comptait s'engouffrer dans la rue parallèle pour ne pas être aperçue des autorités.
- L'affreuse ici, mais je la croyais en prison celle-ci. Où vas-tu vilaine, viens par là que je te refasse le dentier. Fais gaffe à toi Turbo la croûteuse perce ses boutons d'acné pour nous faire glisser sur la route. Attends que je te retrouve toi, je te ferai une perruque avec la couche de ton Dracula, vilaine, pas belle. Mais comment fait-elle pour courir aussi vite avec ses jambes de sauterelles qui ressemblent aux allumettes des nains de jardin.
La femme était presque dans la rue quand l'un des gendarmes surpris par sa course tourna la tête et donna un coup de sifflet.
Tous les hommes se retournèrent et virent le scooter et pensèrent que c'était la raison de l'appel de leur collègue.
- Le bouboule.
- La mouflette.
- La montgolfière sur pattes.
- Le gras-double.
- Le délinquant routier.
- La fifille.
- Stop, hé poivrot, qu'est-ce que c'est que ce flot d'insultes à mon égard. Qu'est-ce que j'ai fait tout à l'heure avec la CGCC, il me semble avoir signé un accord non !
- C'est pour l'histoire mon Pépère ne t'inquiète pas.
- Oui, tu ne t'inquiètes pas toi, ce n'est pas toi qui es insulté, forcément soûlard. Excuse toi et révérence à ton chat non mais en voilà des façons de me parler.
- C'est pour l'histoire mon crapouillot et ces hommes ne sont pas au courant des négociations c'est pour ça. Tu auras plein de bisous sur tes grosses joues.
- Heureusement que ma love maîtresse que j'aime est là pour ma défense. Bon, passons pour cette fois, la prochaine fois, je quitte l'histoire et je dépose un préavis de grève illimitée pour le harnais. Je t'aime ma love pochettes de rhum sur jambes.
- C'est bon Pépère, je peux écrire ?
- Oui, occupe-toi de ta vie, moi, je vais arrêter la vilaine.
L'un des gendarmes regarda les autres et il leur dit, pas de conclusions hâtives, nous ne savons pas si c'est le même chat. Mais c'est, mais c'est Pépère, vas-y Pépère court derrière la vilaine. Je reçois un appel du commissariat, la bougresse s'est évadée à l'aide de complices.
Le Pépère partit à la poursuite de la femme. Lancé derrière elle dans la rue il vit au loin une table de terrasse de bar. Il s'écria à l'intention de Turbo, accroche toi mon copain. Il se mit à rouler sur le trottoir en roue arrière et se servit de la table pour faire un looping et retomber sur la roue avant devant la femme. Après plusieurs saltos autour d'elle, il tira la béquille du scooter alors qu'il était dans les airs et retomba sur ses deux-roues. L'engin était bien calé et Pépère sauta sur la femme et là maintenait à terre avec son poids.
Les gendarmes relevèrent la femme qui hurlait, on ne lâche rien. Elle fut menottée et les hommes s'écrièrent ensemble, gloire à Pépère, ouiii, gloire à poulet rôti ouiii.

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