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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Turbo, le long de la nationale était impatient de faire la course.
Le Pépère lui finissait son histoire, il en profitait pour digérer, car ce qu'il n'avait pas dit à Turbo, c'est qu'il était repassé vers les caisses à poulet pour en manger un pour se donner un peu de force.
- Hé bien mon copain, je n'irai pas manger vers chez ton maître, si on est accueilli comme ça.
- Oui, tu aurais peut-être droit à un bol de cailloux, où va savoir de l'andouillette à la banane.
- De l'andouillette à la banane, c'est une spécialité du coin ?
- Pas du tout mon copain, c'est le repas que j'ai eu un jour en cadeau, pour avoir fait la servante.
- Chat chat chat, tu t'es déguisé en minette.
- Pas du tout, je lui passais des munitions alors qu'il faisait un ball-trap avec ma love n'aime pas l'eau.
- Hé bien, ça doit être une drôle d'histoire.
Nous partons bientôt mon copain ?
- Oui, c'est une drôle d'histoire, laisse moi te la raconté avant.
Après, on va se mesurer à la course mon copain.
Voilà, un soir d'été, il me donne une tronçonneuse pour soit disant couper du bois pour se chauffer.
- Tu as fait le bûcheron, chat chat chat.
Pas du tout, laisse moi te raconter l'histoire.
Donc, je lui réponds, mon œil oui, te chauffer, tu te réchauffes déjà par l'intérieur avec des alcools à quatre-vingts degrés que tu fabriques toi-même avec toutes sortes de choses, de la sciure de bois, des épluchures de melon, des noyau de cerise, des poils de radis, enfin bref.
En plein, été, en plus, tu me prends pour un chatliéné.
Donc, j'ai coupé le bois et l'ai ramené avec le harnais attaché à une remorque. En fait, c'était pour l'alambic pour faire de la goutte, je m'en étais bien douté vu l'alcoolique que c'est. Il a fait trente litres de sa saloperie avec des résidus de gazon aspergé de trichloréthylène. Ma love pochette est venue pour l'événement avec un ami à elle, Luciano Martini. Et moi, j'étais de corvée à l'alambic. Vas-y Pépère, vas-y Pépère, qu'ils me disaient. Puis un camion est arrivé. Il avait des plaques irakiennes. Je me suis dit ce que c'est encore, un avion, un sous-marin, un missile sol-air longue portée. Hé bien, non, c'était une semi-remorque d'obus pour son char. Je ne te raconte pas que c'est moi qui aie déchargé à pattes nues la cargaison sous les, vas-y pépère, vas-y Pépère, et j'ai travaillé jusqu'à épuisement entre le déchargement et l'alambic. Le soir, le camion est reparti et mes acolytes se sont écriés, hourra gloire à Pépère, enfin, on va pouvoir le faire ce ball-trap. Mon doliprane pour alcoolique spasmophile a sorti le char.
Ma love carton de saucissons que j'aime, m'a fait planter dans le sol un énorme lance-pierre.
- Excuse moi Pépère, mais c'est quoi le rapport avec la banane aux andouillettes ?
- Attends mon copain, j'y arrive bientôt.
Donc, à partir de ce moment, c'était de la folie.
Elle lançait des bouteilles vides dans le ciel l'autre Martini criait pull et mon vendangeur de citrouilles turc pour fabricant de liqueurs Arménienne, lui tirait avec son char sur les bouteilles. Le soir, je me suis couché à moitié sourd et le lendemain ça a été encore ma fête.
Donc, toute la soirée, j'ai fait la servante en obus. Après quoi, ils m'ont fait ramasser les douilles que j'ai rangé dans des boîtes et eux picolaient en criant des, vas-y Pépère, vas-y Pépère. Ensuite complément cramé par l'alcool, ils se sont couchés. C'est moi qui aie rangé le char. J'ai dû rendre compte de ses agissements au maire qui était venu voir ce qui se passait suite à de nombreuses plaintes. J'ai arrangé les affaires en lui expliquant que c'était moi qui faisais des essais pour des pétards à qcorbeaux. Le lendemain matin, ils étaient encore à moitié démontés et pour fêter le ball-trap, ils ont décidés de faire un repas. J'ai été invité à ce dîner qui était normalement du boudin aux pommes. C'est mon soûlard qui est parti pour faire les courses. Le trajet allé retour de vingt minutes, c'est transformé en deux heures trente, je ne te fais pas de dessins. Il a été au bistrot et à probablement aussi fait une orgie alimentaire. Résultat des courses les pommes étaient des bananes et le boudin des andouillettes. C'est ainsi que ma love ( j'aime ses bisous sur mes grosses joues) a préparé des andouillettes à la banane auxquels elle a rajouté du rhum étant donné qu'elle avait la bouteille dans une main la poêle dans l'autre et pour couronner une recette qui ne pourrait pas recevoir une médaille Bocuse. Oui, elle n'avait pas ses poches à l'époque. Pour finir, elle a mise dedans de la confiture de fraises, de la moutarde et du poivre. Le midi, plutôt le seize heures, car ils ont bu l'apéritif, avant ils sont passés à table. Tous ont dit, ça manque de sel, mon alcoolique, c'est alors écrié, bon chérie on prend la chalauréane à Pépère et nous allons aller au restaurant, tient mon Pépère c'est cadeau. Voilà comment le lendemain matin, j'ai eu une terrible colique d'avoir mangé cette immonde préparation d'andouillette à la banane. Alors, si tu vas par là-bas, fais attention à ce qu'on te sert.
Pépère était enfin prêt, le poulet était digéré.
- Alors, tu traînes mon copain, je vais donner le départ. Toi dans trois minutes, tu décolles derrière moi, tu as bien compris.
- C'est toi qui parles, je ne traîne pas au contraire, mes puissantes pattes vont se refroidir.
- Oui bon passons le fait que tu aies peur de te mesurer à moi, chat chat chat.
Le Pépère se mit sur le départ face au panneau indiquant la commune. Turbo surveillait son chrono et s'il n'y ait plus de voiture arrivant derrière, afin que Pépère ne soit pas gêné dans son élan. Turbo était sens dessus dessous d'excitation par cette première course qu'il faisait contre Pépère.
Le Pépère avait appris à maîtriser le scooter et accéléra avec modération avant de mettre la gomme. Il était déjà à cent trente au bout d'à peine trois cents mètres. Turbo était impressionné par la puissance de l'engin. Puis il ne put distinguer le scooter. Il regardait le chrono et les trois minutes allaient sonner. C'est dans un nuage de poussière qu'il partit et arriva à deux cent à peine au bout de quatre cents mètres.
Le Pépère faisait des slaloms entre les autos et la mouflette en même temps pour ralentir les voitures. Il espérait ainsi pouvoir ralentir Turbo qui était derrière lui. Il entendait des coups de klaxons et se dit que Turbo était déjà là. Il n'en revenait pas de la puissance de ses pattes. Il arriva derrière un camion et une file de camion était aussi en face. Le chauffeur empêcha Pépère de doubler en se déportant. C'est alors qu'il leva la roue avant et à pleine puissance gravit la remorque. Une fois, dessus, il accéléra comme un fou et la roue arrière arracha la bâche qui s'envola.
Le Pépère était en train de faire un double looping suivi d'un salto pour atterrir sur la roue avant. C'est alors qu'une sangle de la bâche qui battait derrière le camion s'accrocha au scooter.
Le pauvre Turbo arrivait sur la bâche et se mit à courir dessus et passa sur Pépère qui était dans les airs. En passant sur sa tête, Turbo pivota et se retrouva dans l'autre sens en pleine course. Le Pépère sous la puissance des pattes de turbo qui l'avaient poussé en arrière fut décroché des sangles et atterrit sur la roue avant et fit le danseur sur deux kilomètres sous les coups de klaxons du chauffeur qui le prenait pour un fou. C'est alors que Turbo dans le mauvais sens fit demi-tour et en doublant les véhicules les entraînait dans le sillage de son déplacement d'air. Le Pépère n'en pouvait plus entre loopings contrôlés, saltos, roues arrière, dérapage au frein, filait à deux cent trente à l'heure. C'est ainsi qu'il arriva à deux mètres de l'arrivée. Turbo arrivait au même instant sous un tonnerre de klaxons. Ils franchirent ensemble le stop.
Ils continuèrent un peu pour s'arrêter dans un coin tranquille pour ne pas se faire voir des automobilistes qu'ils avaient doublé.
Enfin, à l'abri d'une haie non loin de chez Avéame, ils se regardèrent et se félicitèrent mutuellement.
- Hé bien mon copain, nous sommes aussi fort l'un que l'autre. Pour te prouver ma générosité, sur les deux poulets que tu me dois, je te laisserai les croupions, la peau et la ficelle. Surtout tu là garderas bien précieusement puisqu'elle te rappellera à jamais combien Pépère est bon et cette course mémorable.


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