Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Pépère le chat du poète. Suite.

#1
À l'épicerie, c'était assez calme, et chacun attendait des nouvelles du général Picolle.
Le président se lissait les cheveux vérifiant mille fois son front. À force de parler de son cheveu, il avait fait une névrose et le sentait repousser.
Le pape finissait son livre en relisant dix fois la même ligne en se grattant le front. Il n'arrêtait pas de répéter, hé bien, ce n'est pas du comique à lire.
La sœur qui était à côté de lui était aussi plongée dans un magazine. Elle n'en pouvait plus et regardant les autres comme si tout le monde voyait ce qu'elle lisait, elle lançait des, ça, c'est des jantes, hé bien ça doit carrément déchirer l'air un moteur comme ça.
L'épicière était dans la rôtissoire et elle essayait de bloquer la porte d'entrée. Un gros chat errant était derrière le carreau et avait l'espoir de rentrer pour dévorer un poulet.
Le ministre avait posé Coco dans une panière et celui-ci dormait paisiblement. Il était un peu agacé des cris constant de la sœur et des, sous-entendu du pape.
- Hé bien ma sœur, qu'est-ce qui vous met en émoi à ce point. Auriez-vous trouvé un ouvrage liturgique sur ce présentoir de revues de quai de gare.
- Oulala, mon Totof, excusez moi, c'est encore mieux que ça. C'est carrément de la balle et je me régale, dans ma Benz Benz Benz, ils m'ont mis la fièvre.
- Oui, Monsieur le Président à raison, c'est agaçant de t'avoir à côté de moi et de t'entendre pousser des réflexions d'adolescente. Tu n'as pas honte vieille bique du Kazakhstan.
- Hé bien monsieur le pape, je pense que sœur Mathilde se régale de son œuvre liturgique.
- Ça n'a rien à voir avec Dieu, c'est une revue de tuning. Il y a des caisses là-dedans qui déchire la cornette, lol. Alors vieux bouc ça t'en bouche le ciboire que la vieille bique s'y connaisse en voiture.
- Hé bien ma sœur, vous êtes branché à ce que je vois. Et vous monseigneur quel est donc l'ouvrage qui vous donne tant de soucis.
- Écoutez pour clouer le bec de la vieille corneille des platanes du paradis, je vais vous relater la chose. Voilà déjà sachez que normalement cet ouvrage demande à un lecteur avisé, huit ans de lecture. J'en suis déjà au trois-quarts après seulement vingt minutes. Oui vieille chamelle, tu peux me regarder comme ça, je suis un sacré lecteur madame. Après, ce livre très philosophique demande sur certains passages une relecture et une réflexion profonde, mais d'ici dix minutes, je l'aurais fini. Alors, c'est qui le plus fort, c'est moi. Je serais arrivé à lire un livre qui demande huit ans de lecture aux autres en seulement trente minutes. Je ne raconte pas d'histoire, c'est écrit derrière, dès huit ans.
- Hé bien, n'empêche que vous êtes fort monseigneur, quelle est le titre de ce livre au fait.
- Rigole donc, vieille girafe du pôle Sud, le titre, c'est ; oui-oui et les voleurs de poules, oui madame, alors on fait moins la maline avec son bouquin de tuning.
Le président regardant l'assistance s'exprima à son tour.
- Hé bien, cela me souvient que j'ai écrit un roman sur le bois de mon lit, et que celui-ci s'est vendu des millions d'euros, lol. D'ailleurs, je pense faire l'émission du céleste chaounaliste Lolou Lecurieux, balance ton escroquerie, lol.
- Toi, mon Manu, tu aurais fait quelque chose d'illégal ?
- Dans un sens, oui et non laissez moi vous expliquer comment ça s'est passé. Nous avions à la demeure où je logeais étant adolescents un lit dont nous ne savions même pas l'âge qu'il avait. Celui-ci avait été transmis en legs de mes ancêtres lointains depuis au moins mille ans à ce que nous en savions. En bref, c'était mon pucier comme disait ma chère maman. Chaque soir, avant de me mettre au lit, je devais poser sur mon cheveu une protection. Ceci était dans le but de déchirer les draps et de percer le matelas. Puis comme, je me levais vingt fois par nuit et que j'allais aux toilettes sans allumer, cela évitait que je fasse des trous partout avec ce maudit cheveu.
- Pourquoi, vous levez-vous autant en une nuit ?
- Ma sœur, je vais vous le dire. Voilà, comme vous le savez, j'étais friand de cordons-bleus. Ce que vous ne savez pas, c'est qu'en plus de manger deux à trois kilos de cette gourmandise, je buvais en moyenne huit à dix litres de Coca-Cola tous les jours. Ce n'est pas compliqué, j'étais tellement rempli de bulles que l'on m'appelait la libellule. Oui, je volais en marchant. Voilàppourquoi, j'allais dix fois aux toilettes dans la nuit. Donc, un soir, je n'ai pas mis cette protection, d'ailleurs, cela m'arrivait très souvent. C'est comme ça que j'ai gravé le bois du lit avec mon cheveu. Un matin, ma mère voit ces gravures sur le bois et les prend en photo. C'est alors que deux jours plus tard, elle rencontre une amie à elle qui est égyptologue. C'est alors qu'elle lui montre les photos en lui disant, toi qui es spécialiste en vieux bois, sais-tu ce qu'est cette langue. C'est alors que son amie lui dit, c'est des hiéroglyphes, j'ai comme l'impression que ce lit vaut une fortune. C'est comme ça que ce lit ancestral a été expertisé et que les experts ont affirmé que c'était le lit d'Osiris. Et c'est comme ça qu'il s'est retrouvé vendu dix millions d'euros aux enchères. Je n'ai jamais osé avouer à personne ce mensonge, de ne pas avoir dit à ma mère que j'étais l'auteur de ces gravures.
- Hé bien mon Manu, tu es un best.
Le Pépère était enfin près au départ. Lolo était dans l'hélicoptère près à décoller, Sybage était à côté de lui. Derrière, Bibou, Chatdore.
Pépère avait dit à Lolo, qu'il pouvait partir quand il le désirait.
Turbo attendait tranquillement à côté du scooter prêt à échauffer ses puissantes pattes.
Momo était resté avec Cookie et Lucie et était inquiet de cette course sauvage au milieu du flot de voitures.
- Hiiii, il va faire des rodéos sur la route, hiii, c'est un délinquant routier, hiii.
- Ne t'inquiète pas Cookie, mon méga love Pépère est un pro de la route et Turbo avec ses puissantes pattes a déjà fait mille fois ce genre de choses.
- Diantre, un inconscient, voilà ce que c'est, je n'en démords pas. Quelle sorte d'accident peuvent-ils nous créer sur ces dix kilomètres, je n'ose pas l'imaginer. Quand je pense que ce maritaux de Pépère a la bénédiction d'un policier belge qui va superviser cette course, je n'en reviens pas. J'espère que mon maître saura éviter ce parcours pour revenir ici qu'il ne s'accidente pas avec l'un de ces deux casses cous.
Pépère et Turbo était déjà au bout du chemin prêt à partir.
- Écoute Turbo, avant de faire la course nous allons nous échauffer. Tu vas partir à gauche et moi à droite. La route faisant le tour du village à distance égale, nous devrions arriver en même temps. Nous partirons du panneau de la commune, c'est bon pour toi mon copain.
- Oui, Pépère, cela échauffera mes puissantes pattes. Et puis ça mettra ton scooter en condition.
Le Pépère et Turbo étaient dos à dos et Pépère fit le décompte, dix,neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un, zéro, go, go, go.
Turbo partit comme une flèche laissant sur la route un nuage de vapeur dû au frottement de ses pattes sur le bitume humide.
Le Pépère tira les pleins gaz oubliant la puissance du monter électrique et le scooter partit sans lui. Heureusement, la sécurité était efficace et le scooter s'arrêta instantanément et tomba dans l'herbe. Le Pépère qui était déjà parti en courant derrière trébucha sur l'engin et finit sa course dans le fossé boueux. Il sortit de là et prit une touffe d'herbe et s'essuya très sommairement. Il reprit la route doucement et une fois bien élancé pris une vitesse folle.
Arrivé au bout de la rue, il fut surpris par un chat sur la route. C'était celui qui était derrière l'épicerie et qui avait fini par rentrer chez lui sachant qu'il n'aurait pas ce poulet espéré.
Le Pépère pila comme un fou et le pauvre matou disparut à jamais en direction de chez lui. Le Pépère se retrouva debout sur le scooter et il tourna violemment le guidon, l'engin se mit à faire des huit sur la route en dérapant dans tous les sens. Malgré tout, le Pépère ne perdit pas l'équilibre. C'est une fois l'engin arrêté qu'il tomba à nouveau à terre à l'endroit où était le matou qui avait fait un caca sur place tellement il avait eu peur. Le Pépère était en plein dedans. Il se releva et parti se frotter sur un poteau de téléphone qui était non loin. Il reprit la route et traversa le village à plus de cent cinquante kilomètres à l'heure. Arrivé à la nationale, il oublia le stop et passa entre une voiture et un camion. Il fut obligé de freiner et leva la roue arrière. C'est ainsi qu'il passa sur la voiture presque en volant et continua à deux cent jusqu'au panneau où l'attendait déjà Turbo.
- Hé bien, tu as été long Pépère, grâce à mes puissantes pattes, je suis arrivé avant toi.
Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ?
Qu'est-ce que c'est que cette odeur épouvantable ?
- Hé bien, mon copain, c'est que j'ai dû m'arrêter pour sauver un matou qui avait eu un malaise sur la route et qui avait la gastro-entérite.
Ce que j'ai sur moi est une boue spéciale qui revigore le poil. Tu le sais bientôt, je dois faire l'émission d'Isidore, toutes griffes dehors, et bien je me fait beau à l'avance, c'est un masque de boue. Bon que je t'explique, je vais partir devant, c'est le système de la moyenne compensée.
- Ha, bon, pourquoi on ne part pas en même temps ?
- Car, dans une course les participants ne partent pas tous au même niveau, c'est la moyenne compensée.
- Ha bon, bien, je t'écoute mon copain.
- Voilà, en tenant compte que tes puissantes pattes, sont capables de battre un train. Mais tu es moins intelligent que moi ça fait deux minutes. En considérant que j'ai déjà gagné plus de dix coupes de mondes et que toi, tu n'as fait que deux missions à pleine vitesse. En considération de ta légèreté et que moi, j'ai cinq kilos d'intelligence. En disant que tu passes plus facilement entre deux voitures et que tes moustaches sont plus fines ce qui améliore ton coefficient de pénétration dans l'air. En considérant que je suis le maître et toi l'élève, normalement, tu devrais partir soixante minutes derrière moi.
- Mais c'est impossible, tu seras arrivé dix fois.
- Oui, c'est pour ça que je ramène la moyenne compensée à trois minutes. En dédommagement de cette entorse à la moyenne compensée, tu me devras deux poulets sur la palette qu'ont dérobé, Elchaponne et Un-œil.
- D'accord mon copain, je suis prêt.
Poulet-roti.jpg istockphoto-1019805808-1024x1024.jpg Screenshot_20191208_185014.jpg Egyptian_-_Osiris,_Lord_of_the_Dead_-_Walters_22207_-_Three_Quarter.jpg