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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
Le brigadier en chef de file marchait vers la maison du poète. Il voulait contacter les dégâts et aller voir la femme qui l'avait appelé. Il était plutôt silencieux et regardait le pape à ses côtés. Il lui semblait que l'homme avait mal supporté la décharge électrique reçue sous la tente. La sœur n'était pas contente, car sa première idée était d'aller fureter vers la cabane du poète à la recherche de boisson. Le gendarme lui avait fait changer d'avis et c'est à contre cœur qu'elle le suivait pour son enquête. Thomas était silencieux et suivait derrière la troupe en se retournant par moment pour voir si le monstre aperçu dans la voiture n'était pas derrière eux. La sœur avait le nez dans le téléphone et regardait les informations. De nouveaux rassemblements de foies jaunes étaient en cours à Paris. La capitale envahie par ces coliqueux de tout poil était devenu irrespirable. Leur chef, dont ils nommaient le cochon jaune, avait lancé un nouvel ultimatum. Les informations disaient qu'il avait été arrêté chez MacDonald après avoir mangé vingt hamburgers qu'il avait refusé de payer sous prétexte que les oignons dedans n'étaient pas frais et qu'ils lui donnaient des flatulences. L'un de ses amis était venu l'aider pour négocier la gratuité de l'affaire. L'un des vigiles l'ayant bousculé, il fit tomber la casquette qu'il portait à l'envers. C'est à partir de ce moment que les choses avaient mal tournées. En faisant tomber sa casquette qui retombait sous ses oreilles l'homme perdit par l'orifice auriculaire, il perdit son minuscule cerveau de la taille d'une lentille. C'est donc un homme en urgence absolue que les pompiers emmenèrent totalement décérébré vers l'hôpital le plus proche en l'attente d'une greffe de cerveau. On apprenait de même source qu'un homme politique des Bouches-du-Rhône voulait bien lui offrir la moitié du sien sous prétexte qu'un demi-cerveau lui suffisait au vu de son intelligence. La sœur curieuse chercha qui était cet homme et ne trouva que des initiales JLM sans plus de précision. Donc, suite à cet imbroglio, le cochon jaune s'était énervé et avait tagué les lieux avec de la peinture à l'eau de couleur jaune dont il s'était servi la veille pour la réfection d'une peinture sur sa vielle Renault. Les crs vinrent l'arrêté et l'homme se grattant ses poux de barbe s'était fait caca dessus. C'est ainsi que la capitale se retrouva au niveau cinq de pollution.
- Ils s'en passent des belles à Paris. Ils sont sous une pollution incroyable, paraît-il. Bon espèce de Norvégien imbibé de jus de betterave, elle est loin ta maison.
- Écoute espèce de bourrique buveuse de lait de limace, je te demanderai de bien vouloir respecter ma fonction à partir de maintenant.
La tension était tendue et la troupe continua dans le silence en direction des restes de l'antenne calcinée. La femme qui était toujours derrière son carreau vit arriver une troupe bien étrange dont l'un des hommes avait les cheveux roses. Elle prit peur et ferma la maison à double tour.
Dans le champ, le calme était revenu vers la maison à Cookie. Momo décida d'y aller accompagné de Rookie qui le suivait avec prudence. Arrivé dans la cabane, il vit que l'ambiance était sereine.
- Hiii, que me veut-on, hiii, ces hommes sont des bandit hiii. Salut Momo, tu as vu les renégats, hii.
- Oui, je viens de voir chère amie, l'on me rapporte que le Pépère doit venir avec la fée Chouânne. Savez-vous ce qu'il en demeure, Lolo ?
- Chalut, oui mon copain, j'ai appelé Pépère, car ces hommes nous veulent du mal. Attendons que le Pépère arrive.
- Oui, il a, paraît-il une course urgente à faire, rajouta Ainos.
- Diantre, une course importante. Une cuisse d'éléphant à dévorer ou bien une rôtisserie à manger entièrement, chat, chat, chat.
À Sancoins, Isidore était fier de monter la garde proche du canal asséché. Le Pépère continuait son cinéma en boitant à outrance.
- Bon les amis, je m'en vais à la pharmacie avec ma belle auto. Avant, je dois nettoyer mes Nike pour être présentable.
- Toc toc toc, tu n'en as pas pour longtemps Pépère ? Toc toc toc, je veux visiter la marre à Coin-coin, toc toc toc.
- Fle fle fle, fait vite Pépère, fle fle fle, ma marre m'a tellement manquée, fle fle fle.
- Bon, je m'en vais plus loin surveiller pendant que tu es parti mon copain, si je vois la voiture se déplacer, je prends des photos. Ne t'inquiète pas Isidore, si tu as un problème appelle moi, je suis le chat le plus rapide au monde donc, je serai là en une poignée de secondes.
- Tu es sûr que je ne crains rien Pépère, pour l'histoire du placard ?
- Ne t'inquiète pas ça va aller. De plus, je ne sais pas si c'est sa gendarmette déguisée en poète ou mon ciseau en carton de coiffeur polonais pour chauves. De toute façon, tu le sauras à la musique sur le poste. Ils écoutent là la musique à fond tous les deux et lui écoute la messe. Quant à elle, tu comprendras aux animaux des prés, chat, chat, chat.
- Toc toc toc, qu'écoute-t-elle, toc toc toc, le rapport avec les prés, toc toc toc.
- Fle fle fle, du moment que ma marre ne craint rien, fle fle fle, alors, je l'aime, fle fle fle.
- Raconte Pépère avant que j'aille monter la garde plus loin.
- Oui, moi aussi, je suis curieux de savoir, finit par conclure, Isidore.
- Hé bien voilà les amis. Un jour, elle est partie à Bourges, pour un séminaire sur les dangers de l'alcool au volant, bref. Elle y a été avec dix caisses de vinasse dans le coffre avec ma Chalauréane. Le soir, elle était partie à l'hôtel. Derrière, il y avait un magasin de bricolage. Dans la nuit des gens se sont plein qu'elle écoutait de la musique le volume au maximum. Ses collègues sont venus et l'ont couvert et ses pauvres malheureux voisins de chambre sont répartis le matin en ayant tous une indigestion du repas pris au buffet de l'hôtel la veille. Tout ça à cause du titre qu'elle a écouté en boucle toute la nuit. Derrière le magasin à été victime d'un vol de peinture la même nuit et des automobilistes qui passaient devant au matin on prévenus les gendarmes pour soit disant des chat en couleurs. Tout ça pour dire la musique qu'elle a écouté toute la nuit dans sa chambre, voilà les amis.
- Toc toc toc, ça ne nous dis rien, toc toc toc.
- Fle fle fle, c'est la danse des canards, fle fle fle.
- Oui, c'est bizarre ton histoire Pépère.
- Oui comment, je peux reconnaître que c'est elle si je ne sais pas la musique.
- Attendez les amis, j'y viens, Isidore. Voilà la veille, les clients de l'hôtel ont mangé du lapin à la moutarde. Le magasin a été dévalisé par des lapins qui ont volé de la peinture rose. Elle a écouté du Chantal Goya toute la nuit en boucle, le titre, quatre petits lapins roses. Voilà les clients ont fait une indigestion du lapin la veille et que les lapins ont volé de la peinture rose, pour ressembler aux lapins de Chantal Goya. Bon, j'y vais les copains.
Turbo partit prendre la garde plus loin. Le Pépère partit comme un fou en zigzag et sa grosse tête sortait à tour de rôle à droite et à gauche. Il partit directement vers la boucherie Parisienne. Arrivé là-bas, il vit qu'un laveur de carreaux faisait la vitrine. En attendant, il consulta le catalogue en salivant devant des photos de cuisses de poulet. Il ne vit pas le temps passé et au bout de trente minutes, il était toujours devant la vitrine à dévorer la viande des yeux. Pêcheur qui en avait un peu marre, dit à Coin-coin, je vais voir ce qu'il fait. Le Pépère était en train de sautiller sur place quand il vit dans le reflet de la vitrine une silhouette familière. Il se mit alors à boiter en se dirigeant vers la pharmacie.
- Toc toc toc, qu'est-ce que tu fais là, toc toc toc, ce n'est pas une pharmacie, toc toc toc, c'est une boucherie, toc toc toc.
- Ha, Pêcheur, je ne t'avais pas vu. Qu'est-ce que j'ai mal à la hanche. Oui, j'ai été à la pharmacie et j'ai fait une crise d'hypoglycémie alors, je suis passé avant à la boucherie pour manger un encas. Tu vois, c'est étrange, je n'avais jamais remarqué cette boucherie à côté de la pharmacie, hihi.

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