Nuées ardentes
On entendait au loin
siffler le rhombe antique
du brasseur des deux vents.
Filin d’agonie plate
du relief des eaux,
l’air tendait son échine
à s’en rompre le dos :
l’archer avait touché
quelques nerfs éphémères
pour y ficher une âme
de silex entaillé.
Les harfangs balayaient
de cris la contrée blanche
où venait s’épanouir
la mort en soubresaut.
Dis-moi pourquoi les hommes
rugissent en silence ?
Les pierres avaient figé
les gestes et les plis.
Les chiens enchaînés
perdaient leurs âmes vives
dans des colliers cloutés.
« Tu mourras avant moi » :
Tes mots sont un Vésuve,
Folles nuées ardentes,
Asphyxie d’air brûlant.
Laisse-moi, je m’en vais.
Aubépin des Ardrets
On entendait au loin
siffler le rhombe antique
du brasseur des deux vents.
Filin d’agonie plate
du relief des eaux,
l’air tendait son échine
à s’en rompre le dos :
l’archer avait touché
quelques nerfs éphémères
pour y ficher une âme
de silex entaillé.
Les harfangs balayaient
de cris la contrée blanche
où venait s’épanouir
la mort en soubresaut.
Dis-moi pourquoi les hommes
rugissent en silence ?
Les pierres avaient figé
les gestes et les plis.
Les chiens enchaînés
perdaient leurs âmes vives
dans des colliers cloutés.
« Tu mourras avant moi » :
Tes mots sont un Vésuve,
Folles nuées ardentes,
Asphyxie d’air brûlant.
Laisse-moi, je m’en vais.
Aubépin des Ardrets