Nous sommes unies par les fleurs de l’amour et de la Tendresse
Les églantines s’ouvrent
au vent de mes pas en ce matin de mai,
l’odeur des bocages monte dans les ciels du Maine
en un souffle d’ivresse,
ô ma Douce,
toi qui connais les paupières des lys,
et les lèvres voluptueuses de la luxure.
Je marche, rêveuse,
le long du Loir,
ma robe courte de soie blanche volette au gré de ma marche,
mes bas de soie brasillent
sous la grâce lascive du soleil,
mon sac à main se balance à mon épaule,
mes bras se referment
contre la forteresse du vide,
je repense à toi mon amante qui m’a délaissée,
alors que riait la langueur de l’été dernier,
pour aller chercher fortune à Paris.
J’ai pleuré la douceur de tes seins plantureux,
la rose de tes lèvres dessus ma rivière d’amour,
je suis allée aux confins de notre province,
et, à genoux sur la glèbe,
j’ai crié mon désespoir face aux camées du zénith,
cependant, je sais que tu me reviendras,
car, prêtresses de Lesbos,
nous sommes unies
par les fleurs de la passion et de la Tendresse,
nous nous épouserons alors
dans le châle de la Jouissance,
devant Éros et les femmes,
afin que vivent à jamais
les délices de notre Jouissance
si pure et si belle !
Sophie Rivière
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