Nous errons languissamment sous les cierges de la lune
Les longs voiles de la nuit d’été m’enveloppent,
nous errons languissamment sous les cierges de la lune,
paume en contre paume, seule la scansion de nos escarpins
sur les sentes des bocages, des forêts,
nous errons languissamment sous les cierges de la lune,
paume en contre paume, seule la scansion de nos escarpins
sur les sentes des bocages, des forêts,
et des hameaux du Maine, brise le sceau du silence.
Je m’arrête parfois, et je te récite à genoux
des strophes d’amour saphique,
ô ma Sirène, les amarantes, les violettes,
Je m’arrête parfois, et je te récite à genoux
des strophes d’amour saphique,
ô ma Sirène, les amarantes, les violettes,
et les lys dorment, au creux des talus,
le vent soulève ma longue chevelure de jais,
qui pend aux misaines de mon dos, et
nos micro-robes noires transparentes,
le vent soulève ma longue chevelure de jais,
qui pend aux misaines de mon dos, et
nos micro-robes noires transparentes,
des parfums glorieux de thym montent de la terre.
L’Anille coule non loin de nous,
nous arrivons maintenant dans une clairière,
près d’un chêne, nous sommes adossées
L’Anille coule non loin de nous,
nous arrivons maintenant dans une clairière,
près d’un chêne, nous sommes adossées
contre les solives du zénith, contre la coupe d’or des feuilles,
des flammes de volupté montent en nous,
sans mot dire, devenue folle de plaisir,
j’effeuille chacun de mes vêtements,
des flammes de volupté montent en nous,
sans mot dire, devenue folle de plaisir,
j’effeuille chacun de mes vêtements,
les donjons de mes seins pigeonnants, arrogants, et lourds,
bougent à chacun de mes mouvements,
la majesté de ma toison-corolle que tu honores, fiévreuse,
à tout instant, brasille à la lueur des lucioles,
bougent à chacun de mes mouvements,
la majesté de ma toison-corolle que tu honores, fiévreuse,
à tout instant, brasille à la lueur des lucioles,
des cyprès, non loin de moi, dodelinent, je vais vers toi,
j’ôte tes habits, je t’étends sur la principauté
des mousses, je te chevauche des heures durant, tu gémis
des messes de liesse, soudain, appuyée sur tes talons,
j’ôte tes habits, je t’étends sur la principauté
des mousses, je te chevauche des heures durant, tu gémis
des messes de liesse, soudain, appuyée sur tes talons,
tu hurles la magnificence de ta Jouissance,
je vendange le lait de ta sève, ô ma Vénérée,
brusquement, tu te lèves, et tu entames une danse érotique,
face au dais étoilé, tes mamelons durcis de félicité
je vendange le lait de ta sève, ô ma Vénérée,
brusquement, tu te lèves, et tu entames une danse érotique,
face au dais étoilé, tes mamelons durcis de félicité
vont et viennent, tu t’arrêtes, enfin, tu me rejoins
souriante, ruisselante de sérénité, et nous nous entrelaçons,
ivres de bonheur, avec au coeur, la splendeur de notre Passion,
et de notre féminité si pure !
souriante, ruisselante de sérénité, et nous nous entrelaçons,
ivres de bonheur, avec au coeur, la splendeur de notre Passion,
et de notre féminité si pure !
Sophie Rivière