Nous célébrons l’orgie de nos amours si belles et féminines
Les flots du Loir viennent s’échouer sur le rivage,
ô ma Douce, mon amour,
au loin, là où l’horizon rejoint le ciel,
les champs d’asphodèles s’inclinaient
sous les paupières des étoiles,
et le pli du bonheur.
Te souviens-tu, nous venions souvent en ce lieu
en nous tenant par la taille pour admirer les bocages,
nos robes de lin et nos bas de soie
brasillaient dans la soie de l’azur,
tandis que nos escarpins brisaient l’eau du silence,
à la belle saison, nous allions dans les bois et les forêts du Maine
pour contempler l’ode de beauté des arbres,
partout jaillissait la lumière.
Un jour dans une clairière,
alors que je t’offrais des brassées de bourrache pour ton anniversaire,
-tu venais d’avoir seize ans comme moi-,
mon visage frôla le tien, troublée,
tu me pris par la main, tu m’emmenas dans des fourrés,
tu me dévêtis sans mot dire, tu me possédas,
tu découvris la clarté de mes seins haut plantés,
fiers et lourds, et le continent de mon pertuis
où ta langue erra des heures durant,
ô mon Impératrice de douceur,
je gémis, criai, me démenai jusqu’à l’acmé de la Jouissance,
nous partageâmes le lait de ma Chair,
et nous nous endormîmes, entrelacées jusqu’aux rivages de la brune.
Depuis lors, mon amante,
nous célébrons jour et nuit
l’orgie de nos amours si belles et si féminines !
Sophie Rivière
Les flots du Loir viennent s’échouer sur le rivage,
ô ma Douce, mon amour,
au loin, là où l’horizon rejoint le ciel,
les champs d’asphodèles s’inclinaient
sous les paupières des étoiles,
et le pli du bonheur.
Te souviens-tu, nous venions souvent en ce lieu
en nous tenant par la taille pour admirer les bocages,
nos robes de lin et nos bas de soie
brasillaient dans la soie de l’azur,
tandis que nos escarpins brisaient l’eau du silence,
à la belle saison, nous allions dans les bois et les forêts du Maine
pour contempler l’ode de beauté des arbres,
partout jaillissait la lumière.
Un jour dans une clairière,
alors que je t’offrais des brassées de bourrache pour ton anniversaire,
-tu venais d’avoir seize ans comme moi-,
mon visage frôla le tien, troublée,
tu me pris par la main, tu m’emmenas dans des fourrés,
tu me dévêtis sans mot dire, tu me possédas,
tu découvris la clarté de mes seins haut plantés,
fiers et lourds, et le continent de mon pertuis
où ta langue erra des heures durant,
ô mon Impératrice de douceur,
je gémis, criai, me démenai jusqu’à l’acmé de la Jouissance,
nous partageâmes le lait de ma Chair,
et nous nous endormîmes, entrelacées jusqu’aux rivages de la brune.
Depuis lors, mon amante,
nous célébrons jour et nuit
l’orgie de nos amours si belles et si féminines !
Sophie Rivière