Notre premier serment d’amour
Les fougères s’écartent
au
vent de mes pas,
je m’avance, monotone,
dedans
la forêt de Bercé,
sous
l’
écume des folioles,
là où frissonnent
le
flux et le reflux des ombres,
mon sac à main pend,
inutile à mon côté,
au rythme de ma marche,
la scansion de mes escarpins
brise
l’éloquence du silence,
les oiseaux me révèrent
devant
la ferveur de ma beauté souveraine,
les nymphes qui habitent
les jardins des étoiles
contemplent la volupté de mes sens,
l’azur me ceint de
de cierges de langueur,
mes paumes blanches retiennent
parfois
ma robe de percale
emportée par les rires du souffle.
Cependant, je n’ai cure de ces détails,
je ne viens que pour Toi,
ma Douce, mon Epousée
si pure et si noble,
toi qui as bercé jusqu’à ta mort, voilà peu,
les rimes de mon existence.
Arrivée auprès du chêne majestueux
au pied duquel nous avons échangé
notre premier serment d’amour,
je me penche, humble,
et je dépose une gerbe de violettes,
ces fleurs que tu aimais tant.
Dorénavant, à chaque jour que Dieu fait,
je viendrai te confier en ce lieu
mes peines et mes émois,
comme
à l’aurore de
notre passion si tendre et si féminine !
Sophie Rivière
Les fougères s’écartent
au
vent de mes pas,
je m’avance, monotone,
dedans
la forêt de Bercé,
sous
l’
écume des folioles,
là où frissonnent
le
flux et le reflux des ombres,
mon sac à main pend,
inutile à mon côté,
au rythme de ma marche,
la scansion de mes escarpins
brise
l’éloquence du silence,
les oiseaux me révèrent
devant
la ferveur de ma beauté souveraine,
les nymphes qui habitent
les jardins des étoiles
contemplent la volupté de mes sens,
l’azur me ceint de
de cierges de langueur,
mes paumes blanches retiennent
parfois
ma robe de percale
emportée par les rires du souffle.
Cependant, je n’ai cure de ces détails,
je ne viens que pour Toi,
ma Douce, mon Epousée
si pure et si noble,
toi qui as bercé jusqu’à ta mort, voilà peu,
les rimes de mon existence.
Arrivée auprès du chêne majestueux
au pied duquel nous avons échangé
notre premier serment d’amour,
je me penche, humble,
et je dépose une gerbe de violettes,
ces fleurs que tu aimais tant.
Dorénavant, à chaque jour que Dieu fait,
je viendrai te confier en ce lieu
mes peines et mes émois,
comme
à l’aurore de
notre passion si tendre et si féminine !
Sophie Rivière