Nos micro-robes de satin se parsèment de lumière

[rivière]

Nos micro-robes de satin se parsèment de lumière​

Les lueurs de l’aube se lèvent dessus les champs d’asphodèles,
dessus les bocages et les forêts du Maine,
la clarté effleure la prée où je chemine avec toi,
ô ma Sirène, mon Amante,​

nos micro-robes de satin et nos bas de soie
se parsèment de lumière, les sources et les fontaines psalmodient
la mélodie de nos amours si belles et si féminines.
Poétesse de Sappho,​

j’inscris sur les reflets d’argent du Loir
que nous longeons maintenant des cantiques de Grâce,
tandis que nous errons, paumes entrelacées,
sacs à main sur l’épaule,​

au loin, les peupliers se tordent sous le souffle,
comme ma Chair lorsque je vibre de Désir
lors de nos duels d’Eros,
les oiselles, près de moi, griffent les solives des zéniths,​

puis redescendent dans l’éclat des harmonies,
parmi les ciels d’azur,
parmi les chaloupes des chemins creux.
Je m’arrête parfois, je ramasse des amarantes et des lys​

que je t’offre, agenouillée, car tu es ma Dame de majesté,
les chênes connaissent la scansion de mes escarpins,
tes iris de vice me fixent à-coups,
je te murmure alors des odes de Jouissance,​

et des hymnes à ta Gloire.
Mes mamelons durcissent dès que tes paumes me frôlent,
la chaleur monte de la terre, l’ardeur me gagne,
je veux reprendre nos heures folles,​

je te saisis par le bras, et je t’entraîne près d’un orme
qui domine notre vallon, allongeons-nous,
ôte mes vêtements, fais de même, honore sans cesse
la perfection de mes seins arrogants et lourds,​

et la royauté de ma Fourrure-pétales,
prends-moi, possède-moi, caracole-moi,
emmène-moi jusqu’au dernier sacerdoce,
et je deviendrai Tienne à jamais, ô mon Élue, ô ma garce !

Sophie Rivière​

 

[Cortisone]

Sophie je ne te dirai qu'un mot Merci
Bises
Gaby