Naïf tempérament
Je suis le vent je virevolte en tourment
Cette douce brise qui jamais ne m’apaise
Au désespoir comme un navire alarmant
Perdu aux Bermudes et son sinistre trapèze
Je suis le tonnerre et je gronde bruyamment
Du ciel à la terre Hollandaise ou Antillaise
Je tombe toujours au hasard si ardemment
D’un puissant grondement sans demi-dièse
Comme l’air je ne m’interpose nullement
Ma liberté à ce prix au pied d’une falaise
Je m'y suis déjà si souvent jeté banalement
Aucun océan et cette terre qui reste si glaise
L’eau pourtant m’a aussi bercé tendrement
De son ancienne pureté chassés mes malaises
Aujourd’hui mon âme comme ces flots sombrant
Au sacrifice de cet or noir pour leurs fournaises
La terre-moi qui leur ai tout offert généreusement
Aucun retour je n’ai demandé depuis la genèse
Aucun sacrifice je n’ai voulu majestueusement
Tout leur donner pour les voir grandir à l’aise
Maintenant quoi leur offrir à part mon étouffement
Encore là je ne voudrais les emmener en telle complaise
Encore là j’apaise les colères de mes destructeurs éléments
Jusqu’à quand et pour combien de temps cette triste hypothèse,
Leo