Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Mon copain en danger (fiction)

#1
Mon copain en danger (fiction)


Il ne parlait pas beaucoup
Mais on l'aimait bien malgré tout
Il me disait que j'étais son meilleur ami
J'étais persuadé qu'il gardait un secret en lui

J'ai commencé à comprendre après tout ce temps passé en sa compagnie
Mais je n'étais pas sûr car je ne connaissais pas encore vraiment tout ça avant
Dans ses yeux c'était vide, il redoutait quelque chose on aurait dit
« À quoi tu penses ? », je lui demandais souvent

Je voyais ces bleus, ces marques rouges, qu'il essayait de cacher
Je lui demandais qu'est-ce qui lui était arrivé
Toujours la même réponse, c'est qu'il était encore tombé
Mais je sentais qu'il mentait, je le sentais à sa voix tremblante, apeurée

À l'école il avait l'air tout le temps malheureux
Même quand on était au terrain de jeux
Une fois la maîtresse lui avait parlé à part
Il est ensuite venu me rejoindre, dans sa main j'ai vu son mouchoir

Dans son regard j'ai vu des larmes qui ne coulaient pas
Il me disait « ce n'est rien, ne t'inquiète pas,
La maîtresse m'a juste demandé si tout se passe bien à la maison
Je lui ai répondu bien sûr que oui, il n'y a pas de raison »

Il tremblait de partout, je ne savais pas pourquoi
Je l'entendais dire « faut rien dire » tout bas
Je lui ai demandé de quoi il parlait
Il m'a dit qu'il n'a pas le droit de le dire sinon il allait se faire tabasser

Le lendemain soir, de la fenêtre de la chambre j'ai vu les lumières de la voiture de police
Maman est venue me rejoindre et m'a dit qu'ils viennent chercher les parents de Maurice
Pour le protéger, car ils le battaient très souvent
Je lui ai demandé ce que ça veut dire, elle m'a répondu qu'il y a des choses qu'on n'a pas le droit de faire à un enfant


CynThia
 
Dernière édition:

glycine

Maître Poète
#5
Tu as l'art d'aborder les sujets difficiles... et je t'en félicite...
Rien n'est plus odieux et plus lâche que de maltraiter une personne qui ne peut pas se défendre
et plus encore quand le tortionnaire est un parent...
Tu as toujours les mots qu'il faut...