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Mon bestiaire clérical

Oiseau Lyre

Maître Poète
#1
Je somnolais un temps, perdue dans mes pensées
Ma plume apposée sur la blancheur du papier
À quérir, un peu d'encre, pour que je puisse offrir
À ma mère, mon cœur qui aimerait la chérir.

Je dessinais alors pour oser la combler
Un sourire noirci sous mon stylo nacré
Où un chat s'est épris d'amour pour un oiseau
Un passereau arguant le roseau de ses mots.

Le petit animal fut un martin-pêcheur
Où son crépusculaire apparat de senteurs
A transformé mon encre en peinture acrylique
Pour, ma mine, l'irriguer de son bain aquatique.

Il voulait que j'octroie de la vivacité
À mon sourire en pleurs d'une orageuse ondée
Et chasser le troupeau de moutons charbonneux
Pour ramoner le ciel de mon antre scabreux.

Alors pour transformer en un coin édénique
Mon eau aérienne, je façonne un cantique
En suivant les conseils de ce poissonnier
Qui guide mon fusain pour chanter son phrasé.

En croquant les premiers tracés, mon vertueux
Couché de Soleil d'un éther harmonieux
Me dit de le dépeindre, sous son eau lacrymale
Au clair de Lune dans un cadre bestial.

En entendant cela, le croquer devient chose
Aisée, et sans jamais entreprendre de pauses
Sous mes coups de crayon, je dessinais un loup
Un gardien de la nuit hurlant dans ce courroux.

Mais l'oiseau m'expliqua qu'il m'enseigna sous cette
Pratique, que cet esprit, en relevant la tête
Ne scandait rien d'inepte, mais le fruit de leur cœur
L'anthologie de leur chapitres enchanteurs.

Une fois terminé, je mirais ma peinture
Et le pêcheur m'instruit de suivre la stature
De guide de ce leu chantant sous l'art sélène
Pour m'affubler d'un air d'espoir et non de haine.

Le duo souhaita m'expliquer que dans la
Noirceur des nuits réside, tout le temps, un climat
D'espérance et d'amour pour, protéger d'un rêve
Nous puissions créer le manteau d'une trêve.

Alors d'accorder mes violons, il me prie
À cette idée germant comme un doux paradis
Qui me protégerait quand les vents deviendront
Des bourrasques mêlant enfer et abandon.

De ce manteau empli de songes, je me vêts
Auréolée de ce catholique secret
En innovant, sans cesse, aux creux de mes chimères
Une traversée pour m'échapper de ces guerres.

J'ai toujours adoré prendre mon stylo pour
Offrir un calligramme aux êtres qui m'entourent
Afin de les orner, si possible, d'un soupçon
De tendresses dans ce monde de déraison.

Lorsque je me rendis compte que ce chanteur
Naquit également sur mon pinceau encreur
Affublé de l'oiseau, je compris tout de suite
Qu'ils étaient mes sculpteurs façonnant ma conduite.

Entre romance et chant pour m'offrir la plus belle
Des leçons mon père a joué sa ritournelle
Pour offrir à ma mère une douce rengaine
D'un nuptial câlin pour effacer ses peines.

Alors je m'exerçais à leur dire un merci
Qui pourrait convenir à cette apologie
De sagesse et d'estime, mais malheureusement
Rien ne pourrait combler un aussi haut présent.

Alors en souhaitant que ma sincérité
Et ma gratitude aient un vent d'égalité
Pour oser pouvoir tendre à les remercier
À leur juste valeur, ces deux êtres princiers.

Mais j'étais le dernier tableau de leur labeur
Trois joyaux avant moi sous l'écrin de leur cœur
Ont perlé de magie en arrivant au monde
Afin d'orner ma vie d'étreintes vagabondes.

Ils sublimaient aussi, à merveille, mon outil
Calligraphique pour resplendir mes écrits
Afin que mon crayon reste ma luciole
D'abeilles m'honorant de leur havre apicole.

C'était lui, ma baguette, d'une magie nocturne
Qui guidera mes pas pour m'offrir leur diurne
Transcendance inspirée de conseils avisés
Pour imprégner ma vie de songes étoilés.

Oiseau Lyre.