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Mon étoile ombrageuse

#1
Je finirai ma course en des cieux peu cléments
Où mon corps adviendra un cercueil ambulant
D’un cœur qui deviendra un amas de poussière
Partie en un éclair sous cette œil mellifère
De Satan qui m’octroie mon nouvel avenir.

Il deviendra mon guide en cet étrange empire
Afin que je devienne une âme vagabonde
Sous son hégémonie aux sources moribondes
Qui pour moi renverront mon esprit asséché
Sous son feu évoquant mon espoir dépravé
Le seul puits de chaleur sous ce joug arbitraire.

Tout ceci est infect mais que puis-je bien faire
En ce grenat putride avalisant le pire
Qui enivre mes sens venant à dépérir
Me ressentant perdue, triste et désemparée
Ne pouvant accepter mes conditions innées ?

Pourtant l’ange mortel m’avait fort prévenu
Qu’un jour j’atterrirai dans ce coin ingénu
Malgré mon bon vouloir et mes projets tout autre
Ayant les instructions de servir cet apôtre.

Je ne dois faire qu’un avec cet élément
Ce feu que je haïs accroissant mes tourments
Qui s’est épris de moi afin que ce venin
Devienne mes atouts pour servir ce larcin
Qui à voler mon cœur pour asservir sa faim
De juger sous les coups de mes ergots malsains.

M’ayant assujetti à son parti morbide
Je me devais d’allouer la sentence perfide
Réduit en esclavage à ce juge cornu
Qui m’offrit le pouvoir de consumer ces nus
Suppliant ma pitié d’arrêter mon massacre
Par leurs psaumes plaintifs m’octroyant un goût acre.

Tout ceci me fendit en embrumant mes yeux
Car ils ne le savaient mais ce sinistre enjeu
Me coûtait autant qu’à ces pêcheurs impuissants
De devoir les punir par ces vils brûlements
De par ce Lucifer qui m’obligeait à être
Une impure entité pour asservir ce maître.

N’ayant nul autre choix, jour et nuit, je compris
Que je perdurerais sous ces faits incompris
En un odieux Phoenix qui ne pourra que geindre
De ses tristes fonctions pour être apte à contraindre
Ces félonies écrues d’un châtiment infâme.

Alors je me devais d’admettre sous mes lames
Que cette condition qui nuit à mon étique
Sans mon assentiment serait ma rhétorique
Afin de prétendre à répondre à ses attentes
En blasphémant mon Dieu sous ce corps qui me hante
De me conditionner en un souffle sans âme.

Alors dès que je peux sans cesse je proclame
De ne plus vouloir être auteur de tous ces maux
Symbolisé par cette enveloppe de peau
Qui me fit prisonnier tout en me menaçant
De me brûler à vif dès lors que je prétends
Vouloir démissionner de ces mornes tensions.

Mais c’est en comprenant que mes supplications
Qui restaient sans appel serait ma déraison
Par ma foi qui me fit intimement faux bon
En comprenant craintif que mon saint cautionna
Ce futur belliqueux puisqu’il m’abandonna
A ce triste prochain signé par ce silence
Où ce sinistre oubli sera ma déchéance.

Oiseau Lyre.
 

Pièces jointes

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