On était tous amoureux d'elle
La fiancée d'Alain Delon
Alias "La grande sauterelle"
Alias la pin-up du "grand blond"
Sous ses airs de pucelle feinte
Elle n'a d'arc, ni de cuirasse
Ce n'était pas Jeanne, la sainte
Malgré ses deux beaux "seins de glace"
Elle voit le jour dans le Var
Mi-mai mil neuf cent trente-huit
Et quand la guerre se déclare
En Suisse ses tantes l'invitent
Une fois la paix revenue
Mireille revient au bercail
Et jusqu'à quinze ans révolus
Elle s'instruit vaille que vaille
Alors elle étudie la danse
Quatre ans dans un conservatoire
Et avec un prix d'excellence
Monte à Paris chercher la gloire
Son véritable patronyme
Ne lui paraissant pas très chouette
Elle prend Darc pour pseudonyme
En référence à la Jeannette
Pour payer ses cours de théâtre
Elle fait des petits boulots
Et vingt-quatre heures sur vingt-quatre
Elle attend un imprésario
Un jour de mil neuf cent soixante
Elle remplace au pied levé
Une comédienne souffrante
Dans une pièce à la télé
Puis elle obtient son premier rôle
Dans un film baptisé "Pouic-Pouic"
Auprès d'acteurs tellement drôles
Qu'on la trouve elle aussi comique
Elle est veuve dans "Les Barbouzes"
Elle flingue avec les "Tontons"
Elle est la délicieuse épouse
D'un désopilant Michalon
Elle obtient son statut de star
Aux côtés de Pierre Richard
Un blond à la "chaussure noire"
Dialogué par Michel Audiard
Elle devient sexe-symbole
Quand elle partage une idylle
Avec Delon, une autre idole
Au cinéma comme à la ville
Ensemble ils tournent "Jeff", "Madly"
"Borsalino", "Les seins de glace"
"L'homme pressé", "Mort d'un pourri"
[D'autres peut-être que je passe]
En quatre-vingt Mireille craque
On doit l'opérer en vitesse
D'une malformation cardiaque
Mais on la sauve de justesse
En mil neuf cent quatre-vingt-trois
Un accident d'automobile
L'expédie au lit pour six mois
Sans pouvoir remuer un cil
Après quinze ans de vie commune
Mireille d'Alain se sépare
Et sans regret ni de rancune
Disparaît des écrans radars
À cinquante ans, nouveau départ
Elle fait tourner Murray Head
Dans un film nommé "La Barbare"
Au destin plutôt insipide
Changeant sa caméra d'épaule
Elle tourne pour la télé
Et parfois y joue quelques rôles
"Franck Riva" ou "Les fleurs brûlées"
Entrecoupés de reportages
Sur des thématiques sociales
Qu'elle fournit jusqu'au montage
Aux pontes d'"Envoyé spécial"
En mil neuf cent quatre-vingt-seize
Elle rencontre un amoureux
L'architecte Pascal Desprez
Qu'elle épouse en juin deux mil deux
Nouvellement sexagénaire
Sans compter elle se dépense
Dans des causes humanitaires
Dont elle obtient des récompenses
Au théâtre de Marigny
Son retour sur les planches sonne
Pour jouer avec son vieil ami
"Sur la route de Madison"
Mireille a soixante-quinze ans
Subit une nouvelle attaque
On la soigne discrètement
Mais l'organisme se détraque
Une troisième fois encore
Le mal vient la frapper au cœur
Et lui traversant tout le corps
Cette fois-ci Mireille meurt
La fiancée d'Alain Delon
Alias "La grande sauterelle"
Alias la pin-up du "grand blond"
Sous ses airs de pucelle feinte
Elle n'a d'arc, ni de cuirasse
Ce n'était pas Jeanne, la sainte
Malgré ses deux beaux "seins de glace"
Elle voit le jour dans le Var
Mi-mai mil neuf cent trente-huit
Et quand la guerre se déclare
En Suisse ses tantes l'invitent
Une fois la paix revenue
Mireille revient au bercail
Et jusqu'à quinze ans révolus
Elle s'instruit vaille que vaille
Alors elle étudie la danse
Quatre ans dans un conservatoire
Et avec un prix d'excellence
Monte à Paris chercher la gloire
Son véritable patronyme
Ne lui paraissant pas très chouette
Elle prend Darc pour pseudonyme
En référence à la Jeannette
Pour payer ses cours de théâtre
Elle fait des petits boulots
Et vingt-quatre heures sur vingt-quatre
Elle attend un imprésario
Un jour de mil neuf cent soixante
Elle remplace au pied levé
Une comédienne souffrante
Dans une pièce à la télé
Puis elle obtient son premier rôle
Dans un film baptisé "Pouic-Pouic"
Auprès d'acteurs tellement drôles
Qu'on la trouve elle aussi comique
Elle est veuve dans "Les Barbouzes"
Elle flingue avec les "Tontons"
Elle est la délicieuse épouse
D'un désopilant Michalon
Elle obtient son statut de star
Aux côtés de Pierre Richard
Un blond à la "chaussure noire"
Dialogué par Michel Audiard
Elle devient sexe-symbole
Quand elle partage une idylle
Avec Delon, une autre idole
Au cinéma comme à la ville
Ensemble ils tournent "Jeff", "Madly"
"Borsalino", "Les seins de glace"
"L'homme pressé", "Mort d'un pourri"
[D'autres peut-être que je passe]
En quatre-vingt Mireille craque
On doit l'opérer en vitesse
D'une malformation cardiaque
Mais on la sauve de justesse
En mil neuf cent quatre-vingt-trois
Un accident d'automobile
L'expédie au lit pour six mois
Sans pouvoir remuer un cil
Après quinze ans de vie commune
Mireille d'Alain se sépare
Et sans regret ni de rancune
Disparaît des écrans radars
À cinquante ans, nouveau départ
Elle fait tourner Murray Head
Dans un film nommé "La Barbare"
Au destin plutôt insipide
Changeant sa caméra d'épaule
Elle tourne pour la télé
Et parfois y joue quelques rôles
"Franck Riva" ou "Les fleurs brûlées"
Entrecoupés de reportages
Sur des thématiques sociales
Qu'elle fournit jusqu'au montage
Aux pontes d'"Envoyé spécial"
En mil neuf cent quatre-vingt-seize
Elle rencontre un amoureux
L'architecte Pascal Desprez
Qu'elle épouse en juin deux mil deux
Nouvellement sexagénaire
Sans compter elle se dépense
Dans des causes humanitaires
Dont elle obtient des récompenses
Au théâtre de Marigny
Son retour sur les planches sonne
Pour jouer avec son vieil ami
"Sur la route de Madison"
Mireille a soixante-quinze ans
Subit une nouvelle attaque
On la soigne discrètement
Mais l'organisme se détraque
Une troisième fois encore
Le mal vient la frapper au cœur
Et lui traversant tout le corps
Cette fois-ci Mireille meurt